sic! 2005 Ausgabe 6

"Dove / Flair". Kantonsgericht Zug vom 29. Dezember 2004

7. Wettbewerbsrecht

7.1 Lauterkeitsrecht

OR 42 II. Es reicht nicht aus, bloss pauschal bzw. unsubstanziiert einen nicht leicht wieder gutzumachenden Nachteil durch einen der richterlichen Schadensschätzung nicht zugänglichen Schaden zu behaupten. Das Argument des hart umkämpften Marktes allein ist ungeeignet, zulasten der Gesuchstellerin einen irreversiblen Nachteil anzunehmen, zumal auch andere Märkte einen hohen Wettbewerbsdruck aufweisen (E. 4.2).
UWG 2, 3 d. Bei Benützung unterscheidungskräftiger Marken ist die Verwechselbarkeit und damit die Unlauterkeit i.S.v. Art. 3 lit. d bzw. Art. 2 UWG stets dann zu verneinen, wenn die übrigen Elemente der Ausstattung entweder freihaltebedürftig oder nicht kennzeichnungskräftig sind. Überdies besteht der wettbewerbsrechtliche Schutz der Ausstattung nur dann, wenn sich die fragliche Ausstattung im Verkehr durchgesetzt hat (E. 5.1).
UWG 2, 3 d. Als blosses Parteivorbringen ist ein Parteigutachten nicht geeignet, die von der Gegenpartei behauptete Verkehrsgeltung der Ausstattung völlig zu entkräften. Es kann jedoch unter bestimmten Umständen bewirken, dass die behauptete Verkehrsgeltung der Ausstattung als nicht überwiegend wahrscheinlich beurteilt wird, was der insoweit beweisbelasteten Gegenpartei zum Nachteil gereicht (E. 5.2).
UWG 2, 3 d. Mangels eines ästhetischen Überschusses der Ausstattungen von Körperpflegeprodukten ist nicht davon auszugehen, dass der Ausstattung der Gesuchstellerin ohne Kennzeichnung durch die entsprechende Marke eine nennenswerte Kennzeichnungskraft zukommt, wodurch der wettbewerbsrechtliche Schutz entfällt (E. 5.3). [Volltext]


7. Droit de la concurrence

7.1 Concurrence déloyale

CO 42 II. L’allégation en bloc ou de manière non détaillée d’un dommage dont le montant ne pourrait pas être évalué par le juge ne suffit pas pour rendre vraisemblable l’existence d’un préjudice difficilement réparable. L’argument selon lequel le marché serait âprement disputé ne permet pas à lui seul d’admettre un dommage irréversible pour la requérante, d’autant plus que d’autres marchés sont soumis à une pression élevée de la concurrence (consid. 4.2).
LCD 2, 3 d. Lorsque des marques distinctives sont utilisées, il n’y a jamais lieu d’admettre de risque de confusion et, partant, d’acte déloyal au sens des art. 3 lit. d ou 2 LCD lorsque les autres éléments de la présentation du produit font partie du domaine public ou n’ont pas de caractère distinctif. La présentation d’un produit n’est alors protégée par le droit de la concurrence que lorsqu’elle s’est imposée dans le public (consid. 5.1).
LCD 2, 3 d. En tant que simple déclaration d’une partie, un rapport d’expertise fait à la seule demande d’une partie n’est pas en mesure d’ôter toute force probante à l’allégation de la partie adverse, selon laquelle la présentation du produit se serait imposée dans le public. A certaines conditions toutefois, l’expertise peut amener à juger que la vraisemblance de l’allégation selon laquelle la présentation du produit se serait imposée dans le public n’est pas prépondérante, ce qui plaide en défaveur de la partie adverse qui a la charge du fardeau de la preuve (consid. 5.2).
LCD 2, 3 d. Faute de caractère esthétique de la présentation de produits pour soins corporels, la présentation du produit de la requérante, lorsqu’elle n’est pas caractérisée par la marque correspondante, ne peut pas se voir attribuer un caractère distinctif notable. Par conséquent, elle n’est pas protégée par le droit de la concurrence déloyale (consid. 5.3). [texte complet]



Gerichtspräsident; Abweisung des Massnahmegesuchs; Akten-Nr. ES 2004 365; mitgeteilt von RA Dr. C. Rohner, Zürich

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