sic! 2005 Ausgabe 6

"C'est bon la vie!". Tribunal fédéral du 2 mars 2005

4. Droit des signes distinctifs

4.1 Marques

LCD 2. Seul peut être qualifié de déloyal un comportement qui est objectivement apte à influencer le jeu de la concurrence ou le fonctionnement du marché (consid. 2).
LCD 3 d. L’existence d’un risque de confusion entre deux signes s’examine de manière semblable dans les différentes branches du droit des signes distinctifs, mais les circonstances particulières à prendre en considération pour dire si un tel risque existe ou non varient en fonction du genre de protection juridique que réclame le titulaire du signe distinctif. Sous l’angle du droit de la concurrence, le risque de confusion s’apprécie en fonction du conditionnement des marchandises et de l’ensemble des circonstances propres à individualiser celles-ci dans l’esprit d’un acheteur doué d’une attention moyenne (consid. 2.1).
LCD 3 d. Le slogan «c’est bon la vie!» constitue une expression commune faisant partie du domaine public. Son utilisation par plusieurs concurrents est licite et ne devient déloyale que dans des circonstances particulières. Un signe relevant du domaine public n’a par ailleurs aucune force distinctive s’il ne s’est pas imposé sur le marché (consid. 2.2).
LCD 2. L’enregistrement d’un signe en tant que marque ne suffit pas pour prêter à celui qui y procède l’intention d’utiliser un tel signe à l’avenir pour toutes les marchandises visées par cet enregistrement. Celui-ci confère toutefois au titulaire de la marque des droits exclusifs, susceptibles d’influer sur les rapports entre concurrents (consid. 2.3).
LPM 52. L’existence d’un intérêt juridique à la constatation doit être admise en principe lorsqu’une incertitude touchant les relations juridiques des parties pourrait être éliminée par la constatation judiciaire requise et que la persistance de cette situation n’est plus supportable. En revanche, l’intérêt fait défaut si la partie demanderesse dispose d’une action condamnatoire, d’une action formatrice ou d’une action en interdiction ou en cessation de trouble (consid. 3.1).
LPM 2 a. La question de savoir si un signe appartient au domaine public doit être examinée en fonction du contexte économique dans lequel ce signe est utilisé. L’expression commune «c’est bon la vie!» n’est pas propre à individualiser des marchandises, est dépourvue de toute force distinctive et ne peut être monopolisée (consid. 3.2).
LCD 2. Le dépôt comme marque d’un slogan utilisé depuis des années par un tiers immédiatement après avoir été sommé par celui-ci de ne plus l’utiliser fait présumer l’existence d’une intention déloyale. Dans le cas d’espèce, l’enregistrement en tant que marque du slogan «c’est bon la vie!», accolé à la raison sociale de la défenderesse, apparaît en tout cas déloyal dans les circonstances où il a été requis (consid. 3.3). [texte complet]


4. Kennzeichenrecht

4.1 Marken

UWG 2. Nur ein Verhalten, das objektiv geeignet ist, das Spiel der Konkurrenz oder das Funktionieren des Markts zu beeinflussen, kann als unlauter qualifiziert werden (E. 2).
UWG 3 d. Das Bestehen einer Verwechslungsgefahr zwischen zwei Zeichen wird unter den verschiedenen Gesetzen des Kennzeichenrechts auf ähnliche Weise geprüft. Allerdings variieren je nachdem, auf welches Gesetz sich der Kennzeicheninhaber stützt, die besonderen Umstände, die zu berücksichtigen sind, um zu bestimmen, ob eine solche Gefahr besteht oder nicht. Im Wettbewerbsrecht wird die Verwechslungsgefahr anhand der Verpackung der Ware sowie sämtlicher Umstände bestimmt, die geeignet sind, diese Ware in der Erinnerung eines durchschnittlich aufmerksamen Käufers zu individualisieren (E. 2.1).
UWG 3 d. Der Slogan «c’est bon la vie» ist eine allgemeine Redewendung des Gemeinguts. Seine Benutzung durch mehrere Konkurrenten ist zulässig und wird nur unter besonderen Umständen unlauter. Ein Zeichen des Gemeinguts besitzt im Übrigen keine Unterscheidungskraft, wenn es sich nicht im Markt durchgesetzt hat (E. 2.2).
UWG 2. Die Eintragung eines Zeichens als Marke genügt nicht, dem Eintragenden die Absicht zu unterstellen, dieses Zeichen in Zukunft für sämtliche Waren zu benutzen, die durch den Eintrag betroffen sind. Der Eintrag verleiht dem Inhaber der Marke allerdings Ausschliesslichkeitsrechte, die geeignet sind, die Beziehung zwischen Konkurrenten zu beeinflussen (E. 2.3).
MSchG 52. Ein rechtliches Interesse zur Feststellungsklage muss in der Regel angenommen werden, wenn eine Unsicherheit bezüglich der rechtlichen Beziehung zwischen den Parteien durch die verlangte richterliche Feststellung beseitigt werden kann und der weitere Bestand dieser Unsicherheit nicht mehr zumutbar ist. Es besteht jedoch kein Interesse, wenn die klagende Partei eine Leistungsklage, eine Gestaltungsklage oder eine Beseitigungs- bzw. Unterlassungsklage einreichen kann (E. 3.1).
MSchG 2 a. Ob ein Zeichen dem Gemeingut zuzurechnen ist oder nicht, muss anhand des wirtschaftlichen Umfelds, in welchem dieses Zeichen gebraucht wird, geprüft werden. Die allgemeine Redewedung «c’est bon la vie» ist nicht geeignet, Waren zu individualisieren. Sie besitzt keine Unterscheidungskraft und kann nicht monopolisiert werden (E. 3.2).
UWG 2. Die Anmeldung zur Marke eines Slogans, der seit Jahren von einem Dritten gebraucht wird und zwar sofort nachdem der Dritte die Unterlassung der weiteren Benutzung verlangt hatte, lässt eine unlautere Absicht vermuten. Angesichts der Umstände des Markenantrags, erscheint die Markeneintragung des Slogans «c’est bon la vie», zusammen mit der Firma der Beklagten, in jedem Fall unlauter (E. 3.3). [Volltext]



Ire Cour civile; recours partiellement admis; 4C.431/2004

Fenster schliessen