sic! 2010 Ausgabe 6
JÜRG SIMON*

Intel, L'Oréal, Chanel - Reputationsschutz für Marken

Die vorgestellten Urteile des EuGH und der Verweis auf ein damit verwandtes älteres Urteil des Bundesgerichts befassen sich mit Einbruchstellen in Markensysteme, genauer in selektive Vertriebssysteme. Diese Einbruchstellen – Parallelimporte, das Recht auf Bewerbung des eigenen Angebots durch Weiterverkäufer sowie der weitgehend fehlende wettbewerbsrechtliche Schutz selektiver Vertriebssysteme – befruchten die Suche nach Anspruchsgrundlagen, um aus der Sicht der Markeninhaber unerwünschten Gebrauchshandlungen Dritter mit ihren Marken doch nicht handlungsunfähig gegenüberzustehen. Eine mögliche Anspruchsgrundlage ist der sog. Reputationsschutz von Marken. Im Entscheid des EuGH vom 27. November 2008 in der Rechtssache C-252/07, «Intel», legt der EuGH die massgebenden Kriterien dar, aufgrund derer zu beurteilen ist, ob die Unterscheidungskraft oder die Wertschätzung einer Marke in unlauterer Weise ausgenutzt oder beeinträchtigt wird. Entscheidend sei letztlich der Nachweis des Markeninhabers, dass sich das wirtschaftliche Verhalten des Durchschnittsverbrauchers der betroffenen Produkte infolge der Drittbenutzung geändert hat oder dass die ernsthafte Gefahr einer künftigen Änderung dieses Verhaltens besteht. Im Entscheid vom 18. Juni 2009 in der Rechtssache C-487/07, «L’Oréal SA» setzt sich der Gerichtshof eingehend mit dem Schutz bekannter Marken, unabhängig vom Bestehen einer Verwechslungsgefahr, vor unlauteren Beeinträchtigungen durch Handlungen Dritter auseinander. Dazu sei – neben einer gedanklichen Verknüpfung – eine Verwässerung, eine Herabsetzung oder parasitäres Verhalten erforderlich. Die Entwicklung der europäischen Rechtsprechung könnte auch die noch etwas weniger ausdifferenzierte schweizerische Rechtsprechung befruchten, die relativ absolut davon ausgeht, es folge aus dem Grundsatz der Erschöpfung, dass der Markeninhaber den Weiterverkäufern der Markenprodukte weder vorschreiben könne, wie sie mit diesen umzugehen haben, noch welche Werbemassnahmen sie treffen dürfen (BGE 128 III 146 ff., 150, «VW/Audi» mit Verweis auf BGer, sic! 2000, 310 ff., «Chanel IV»). [Volltext]


Ces décisions de la CJCE, ainsi qu’un ancien arrêt du Tribunal fédéral qui se rapporte à une question semblable, traitent de quelques brèches ouvertes dans le système des marques, plus précisément en relation avec les systèmes de distribution sélective. Ces brèches – les importations parallèles, le droit du revendeur de faire de la publicité pour sa propre offre, ainsi que la protection pratiquement inexistante des systèmes de distribution sélective en droit de la concurrence – font que l’on recherche de nouvelles solutions pour que les titulaires de marques ne soient pas démunis face aux tiers qui utilisent ces marques d’une façon qui n’est pas souhaitée. Une solution possible réside dans ce que l’on appelle la protection de la réputation des marques. Dans sa décision du 27 novembre 2008 dans l’affaire C-252/07, «Intel», la Cour de justice a établi les critères déterminants pour savoir si le caractère distinctif ou la réputation d’une marque sont lésés ou exploités de manière déloyale. A cet égard, le titulaire de la marque devrait prouver que le comportement économique du consommateur moyen des produits concernés a changé en raison de l’utilisation de la marque par le tiers ou qu’il existe un risque sérieux d’un tel changement. Dans sa décision du 18 juin 2009 dans l’affaire C-487/07, «L’Oréal SA», la Cour de justice a approfondi la question de la protection des marques connues, indépendamment de l’existence d’un risque de confusion, à l’encontre d’atteintes déloyales causées par des tiers. Dans ces cas, outre une association d’idées, il faudrait une dilution, un dénigrement ou un comportement parasitaire. Le développement de la jurisprudence européenne pourrait aussi enrichir la jurisprudence suisse, qui est encore peu différenciée, et qui affirme de façon plus ou moins péremptoire que le principe de l’épuisement du droit a pour conséquence que le titulaire d’une marque ne peut prescrire au revendeur de ses produits ni la manière dont il peut les revendre, ni la façon dont il peut faire de la publicité (ATF 128 III 146 ss, 150, «VW/Audi» avec renvoi à l’ATF, sic! 2000, 310 ss, «Chanel IV»). [texte complet]



* Prof. Dr. iur., RA, Executive M.B.L.-HSG, Zürich.

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