sic! 2006 Ausgabe 7+8

"A. / X.AG". Tribunal fédéral du 2 mars 2006

8. Autres questions juridiques

Code civil

CC 8. La question du degré de certitude ou de vraisemblance est une question de droit fédéral. En revanche, savoir si, dans un cas particulier, ce degré de certitude est réalisé relève de l’appréciation des preuves par l’autorité cantonale. Lorsque l’appréciation des preuves convainc le juge qu’un fait est établi à satisfaction de droit ou réfuté, la question du fardeau de la preuve ne se pose plus et le grief tiré de la violation de l’art. 8 CC devient sans objet (consid. 2.1, 2.2). CC 2 II. Les actions défensives en matière de droits de propriété intellectuelle et de concurrence déloyale peuvent s’éteindre lorsqu’elle sont mises en œuvre trop tard (consid. 3, 3.1). CC 2 II. La péremption peut être invoquée lorsque la tardivité de la réaction du lésé est imputable à une méconnaissance fautive de la violation de ses droits. C’est le cas lorsqu’il omet, contrairement à la diligence que l’on peut attendre de lui, de surveiller l’apparition de signes distinctifs adverses sur le marché. Il y a lieu d’appliquer par analogie les dispositions relatives aux contrats de travail aux contrats de franchise lorsqu’il existe entre le franchisé et le franchiseur un comparable rapport de subordination (consid. 3.1). CC 2 II. Plus la période durant laquelle l’ayant droit tolère l’usage concurrent est longue, plus l’auteur de la violation sera fondé à admettre, selon les règles de la bonne foi, que l’ayant droit continuera à tolérer cette violation et qu’on ne pourra exiger de lui d’abandonner une situation acquise. Le fait que la raison sociale de l’auteur de la violation se soit imposée dans le public et qu’une position concurrentielle avantageuse ait été créée sont des éléments décisifs pour apprécier la position acquise sur le marché (consid. 3.1). CC 2 II. En l’espèce, la cour cantonale n’a pas violé le droit fédéral en considérant qu’il n’était pas possible que le demandeur ait pu ignorer directement ou par le biais de boulangeries franchisées la mise en vente du pain de la défenderesse dans un emballage portant une marque similaire à la sienne, ce d’autant plus que la défenderesse était parvenue à se forger une position acquise sur le marché local du pain (consid. 3.2, 3.3). [texte complet]


8. Weitere Rechtsfragen

Zivilgesetzbuch

ZGB 8. Die Frage des Masses der Sicherheit oder Wahrscheinlichkeit ist eine Frage des Bundesrechts. In einem bestimmten Fall zu entscheiden, ob dieses Mass an Sicherheit erfüllt ist, untersteht hingegen der Beweiswürdigung durch die kantonale Instanz. Wenn die Beweiswürdigung den Richter überzeugt, dass eine Tatsache rechtsgenügend bewiesen oder widerlegt ist, stellt sich die Frage der Beweislast nicht mehr und der vorgebrachte Einwand der Übertretung von Art. 8 ZGB wird gegenstandslos (E. 2.1, 2.2). ZGB 2 II. Die Verteidigungsmittel im Bereich des Immaterialgüterrechts und des unlauteren Wettbewerbs können verwirken, wenn sie zu spät geltend gemacht werden (E. 3, 3.1). ZGB 2 II. Die Verwirkung kann auch angerufen werden, wenn die späte Reaktion des Verletzten einer schuldhaften Verkennung der Verletzung seiner Rechte zuzuschreiben ist. Dies ist der Fall, wenn er es entgegen der Sorgfalt, die man von ihm erwarten kann, unterlässt, das Aufkommen gegnerischer Marken auf dem Markt zu überwachen. Die Bestimmungen zum Arbeitsvertrag sind analog auf Franchiseverträge anzuwenden, wenn zwischen dem Franchisenehmer und dem Franchisegeber ein vergleichbares Subordinationsverhältnis besteht (E. 3.1). ZBG 2 II. Je länger die Zeitspanne ist, während welcher der Rechtsinhaber den konkurrierenden Gebrauch toleriert hat, desto eher kann der Urheber der Verletzung nach den Regeln des guten Glaubens davon ausgehen, dass der Rechtsinhaber die Verletzung weiterhin tolerieren wird und dass man von ihm nicht verlangen kann, eine erworbene Marktstellung aufzugeben. Der Umstand, dass sich die Firma des Verletzers beim Publikum durchgesetzt hat und dass eine vorteilhafte Wettbewerbsstellung aufgebaut wurde, sind entscheidende Elemente, um die erworbene Marktstellung zu beurteilen (E. 3.1). ZGB 2 II. Im vorliegenden Fall hat das Kantonsgericht kein Bundesrecht verletzt, wenn es davon ausging, dass es nicht möglich war, dass der Kläger selber oder indirekt über die franchisenehmenden Bäckereien den Verkauf des Brotes der Beklagten in einer Verpackung mit einem ähnlichen Zeichen nicht wahrgenommen hat; dies um so mehr, als die Beklagte es erreichte, sich auf dem lokalen Brotmarkt eine schützenswerte Position zu erarbeiten (E. 3.2, 3.3). [Volltext]



Ire Cour civile; rejet du recours; Réf. 4C.371/2005

Fenster schliessen