sic! 2006 Ausgabe 7+8

"Milchschäumer II". Bundesgericht vom 19. Dezember 2005

6. Technologierecht

6.1 Patente

PatG 73; OR 41 f. Die Schadensbezifferung anhand der Methode der Lizenzanalogie bedeutet, dass der Verletzer dem Schutzrechtsinhaber Schadenersatz zu leisten hat in der Höhe der Vergütung, die beim Abschluss eines Lizenzvertrages über das betreffende Schutzrecht von vernünftigen Vertragspartnern vereinbart worden wäre. Die Schwierigkeit dieser Methode besteht in der Berechnung der marktgerechten Lizenzgebühren. Diese Methode steht dann im Vordergrund, wenn der Patentinhaber Dritten nichtexklusive Lizenzen gewährt hat, vergleichbare Verhältnisse vorliegen und angenommen werden kann, dass auch dem Verletzer eine Lizenz in derselben Höhe gewährt worden wäre und er seinerseits bereit gewesen wäre, mit dem Patentinhaber einen Lizenzvertrag abzuschliessen (E. 3).
PatG 73; OR 41 f. Eine mit den Grundsätzen des Schadenersatzrechts kompatible Methode der Lizenzanalogie kann bloss die Funktion einer Schadensberechnungsmethode erfüllen, indem die angemessene Lizenzgebühr als ein Anhaltspunkt für die Bemessung des entgangenen Gewinns dient. Die Anwendung der Methode setzt aber den Nachweis einer beim Verletzten eingetretenen Vermögensverminderung voraus. Wird entgangener Gewinn geltend gemacht, muss vorausgesetzt werden, dass der Schutzrechtsinhaber in der Lage sein musste, den entgangenen Gewinn zu erzielen. Dies ist dann nicht der Fall, wenn der Schutzrechtsinhaber das Immaterialgut gar nicht genutzt hat (E. 3).
PatG 73; Richtlinie 2004/48 EG 13 I b. Der Schadenersatzanspruch bei Immaterialgüterrechtsverletzungen darf ohne Änderung der gesetzlichen Grundlagen in der Schweiz nicht im Sinne von Art. 13 Abs. 1 lit. b der Richtlinie 2004/48 EG zur Durchsetzung der Rechte des geistigen Eigentums vom 9. März 2004 interpretiert werden (E. 3). [Volltext]


6. Droit de la technologie

6.1 Brevets d'invention

LBI 73; CO 41 s. Le calcul du dommage par analogie avec une redevance de licence implique que l’auteur de la violation doive verser au titulaire des dommages-intérêts du montant de l’indemnité qui aurait été convenue par des partenaires contractuels raisonnables lors de la conclusion d’un contrat de licence portant sur le droit en question. La difficulté de cette méthode consiste dans le calcul de la redevance due selon les lois du marché. Cette méthode est applicable avant tout lorsque le titulaire du brevet a octroyé des licences non exclusives à des tiers, que l’on est en présence de conditions comparables, que l’on peut admettre qu’une licence pour le même montant aurait été octroyée à l’auteur de la violation, et que celui aurait été disposé à conclure un contrat de licence avec le titulaire du brevet d’invention (consid. 3).
LBI 73; CO 41 s. La méthode de calcul des dommages-intérêts par analogie avec une redevance de licence n’est compatible avec les règles juridiques relatives aux dommages-intérêts que si elle constitue seulement un mode de calcul du dommage, en ce sens que la redevance équitable doit servir de base au calcul du gain manqué. L’application de cette méthode nécessite toutefois la preuve que le lésé a subi une diminution de sa fortune. Lorsque l’on fait valoir un gain manqué, cela présuppose que le titulaire aurait pu réaliser ce gain. Tel n’est pas le cas lorsque le titulaire n’a pas du tout utilisé le bien immatériel en question (consid. 3).
LBI 73; Directive 2004/48 CE 13 I b. Sans modification des règles légales applicables en Suisse, la prétention en dommages-intérêts lors de violations de droits immatériels ne peut pas être interprétée au sens de l’art. 13 al. 1 lit. b de la Directive 2004/48 CE du 9 mars 2004 relative au respect des droits de propriété intellectuelle (consid. 3). [texte complet]



I. Zivilabteilung; Gutheissung der Berufung; Akten-Nr. 4C.337/2005

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