sic! 2010 Ausgabe 7+8

«Service des tâches spéciales II». Tribunal fédéral du 22 mars 2010

1. Droit de l'information

LTF 89 I a. Une collectivité publique peut fonder sa qualité pour recourir sur l’art. 89 al. 1 let. a LTF dans deux hypothèses: d’une part lorsque l’acte attaqué l’atteint de la même manière qu’un particulier dans sa situation matérielle ou juridique et qu’elle a un intérêt digne de protection à son annulation ou à sa modification; d’autre part lorsqu’elle est atteinte dans ses intérêts souverains dignes de protection (consid. 2.2.1).
LTF 89 I a. Le litige relatif au montant d’une facture adressée par le Service de surveillance à une collectivité publique ensuite d’une demande de surveillance par champ d’antennes est un litige de droit public qui lèse directement la collectivité dans son intérêt patrimonial et la touche particulièrement dans ses intérêts souverains. A ce titre, la collectivité a la qualité pour recourir au sens de l’art. 89 al. 1 let. a LTF (consid. 2.2.2).
OEIS 4. Le tarif forfaitaire adopté par le Service de surveillance en application de l’art. 4 OEIS peut être comparé à une décision générale ou une ordonnance administrative; à l’image de n’importe quelle procédure législative à laquelle conduit l’application de l’art. 4 OEIS, le droit d’être entendu n’y est pas applicable et tout contrôle abstrait dudit tarif est exclu. L’adoption d’un tel tarif ne peut ainsi être remise en cause que lors d’un contrôle concret, soit lors d’une décision l’appliquant; tel est le cas lorsque l’objet du recours porte sur la facture établie en application dudit tarif (consid. 6.2).
LSCPT 16 II; LTC 62; OEIS 4. La légalité du tarif adopté par le Service de surveillance sur la base d’une sous-délégation doit être appréciée selon les mêmes principes qui s’appliquent à une ordonnance du Conseil fédéral reposant sur une délégation de la loi. Lorsqu’un très large pouvoir d’appréciation est conféré à l’autorité déléguée, le Tribunal fédéral doit se borner à examiner si le cadre de la délégation législative a été respecté ou si, pour d’autres raisons, elle apparaît contraire à la loi ou à la Constitution (consid. 7.1).
LSCPT 16 I. L’indemnité équitable visée par l’art. 16 al. 1 LSCPT doit en principe couvrir l’ensemble des frais occasionnés, par quoi l’on entend les frais variables (tels ceux afférents à la recherche des cellules pertinentes ou à l’étude des données) à l’exclusion des frais fixes (comme l’amortissement des investissements). Le terme «équitable» permet de fixer cette indemnité de façon proportionnelle, en tenant compte d’une part de l’intérêt des opérateurs qui sont obligés d’accomplir une tâche d’intérêt public, de l’autre de l’intérêt de l’autorité publique à pouvoir faire exécuter des mesures de surveillance. Dans ce cadre, l’adoption de montants forfaitaires est admissible, tout comme l’utilisation d’une certaine marge de manœuvre en faveur des opérateurs susceptible de contribuer à l’amortissement indirect de ces équipements (consid. 7.2, 8.2).
OEIS 4. Conformément à l’art. 4 OEIS, le caractère équitable du tarif exige du Service de surveillance qu’il détermine la nature de la recherche mise en œuvre, ainsi que les moyens techniques et le temps nécessaire. La surveillance rétroactive permet aux autorités pénales d’obtenir certaines données recueillies puis conservées un certain temps par les opérateurs. L’établissement d’un tarif forfaitaire destiné à être appliqué à toutes les recherches par champ d’antennes induit un certain schématisme qui est acceptable et ne peut être revu que de manière limitée étant donnée la marge de manœuvre laissée au Service de surveillance (consid. 7.3). [texte complet]


1. Informationsrecht

BGG 89 I a. Ein Gemeinwesen kann seine Beschwerdelegitimation gemäss Art. 89 Abs. 1 lit. a BGG auf zwei Arten begründen: Einerseits wenn der angefochtene Akt es in seiner tatsächlichen oder rechtlichen Situation wie eine Privatperson betrifft und es ein schutzwürdiges Interesse an seiner Aufhebung oder Abänderung hat, andererseits wenn es in seinen schutzwürdigen Hoheitsrechten betroffen ist (E. 2.2.1).
BGG 89 I a. Der Rechtsstreit über den Betrag einer Rechnung des Dienstes Überwachung Post- und Fernmeldeverkehr an ein Gemeinwesen betreffend ein Gesuch zur Überwachung eines Antennenfelds ist eine öffentlichrechtliche Streitsache, welche das Gemeinwesen unmittelbar in seinen vermögensrechtlichen Interessen betrifft und insbesondere auch seine Hoheitsrechte berührt. Demzufolge ist das Gemeinwesen zur Beschwerde nach Art. 89 Abs. 1 lit. a BGG legitimiert (E. 2.2.2).
VGEÜPF 4. Der vom Überwachungsdienst in Anwendung von Art. 4 VGEÜPF verabschiedete Pauschaltarif kann mit einer Allgemeinverfügung oder einer Verwaltungsverordnung verglichen werden. In einem Erlassverfahren, das in Anwendung von Art. 4 VGEÜPF erfolgt, gilt der Anspruch auf rechtliches Gehör nicht und jede abstrakte Kontrolle des Tarifs ist ausgeschlossen. Der Erlass eines solchen Tarifs kann nur anlässlich einer konkreten Kontrolle angefochten werden, so bei einer den Tarif anwendenden Verfügung, was der Fall ist, wenn der Beschwerdegegenstand auf einer Rechnung in Anwendung des Tarifs beruht (E. 6.2).
BÜPF 16 II; FMG 62; VGEÜPF 4. Die Rechtmässigkeit des vom Überwachungsdienst erlassenen Tarifs auf Grundlage einer Subdelegation ist nach den gleichen Grundsätzen zu beurteilen, die auf eine Bundesratsverordnung Anwendung finden, welche auf einer Gesetzesdelegation beruht. Wenn der delegierten Behörde ein sehr grosses Ermessen eingeräumt wird, dann hat sich das Bundesgericht auf die Überprüfung zu beschränken, ob der Rahmen der Delegation eingehalten wurde oder ob die Delegation aus anderen Gründen gesetz- oder verfassungswidrig erscheint (E. 7.1).
BÜPF 16 I. Die in Art. 16 Abs. 1 BÜPF vorgesehene angemessene Entschädigung soll grundsätzlich alle mit der Überwachung angefallenen Kosten decken, worunter die variablen Kosten (d.h. solche, die mit der Suche nach den relevanten Zellen oder mit dem Studium der Daten zusammenhängen) unter Ausschluss der Fixkosten (wie die Abschreibung der Investitionen) zu verstehen sind. Der Begriff «angemessen» erlaubt die Entschädigung verhältnismässig festzusetzen und einerseits dem Interesse der Fernmeldedienstleister Rechnung zu tragen, die gezwungen sind, eine im öffentlichen Interesse liegende Aufgabe zu erfüllen, andererseits dem Interesse des Gemeinwesens, Überwachungsmassnahmen ausführen lassen zu können. In diesem Zusammenhang ist der Erlass eines Pauschaltarifs zulässig, wie auch die Anwendung eines bestimmten Spielraums zu Gunsten der Anbieter, mit dem diese ihre Anlagen indirekt amortisieren können (E. 7.2, 8.2).
VGEÜPF 4. Gemäss Art. 4 VGEÜPF erfordert die Angemessenheit des Tarifs des Überwachungsdiensts, dass jener die Art der betreffenden Überwachung sowie den technischen und zeitlichen Aufwand berücksichtigt. Die rückwirkende Überwachung ermöglicht es den Strafverfolgungsbehörden, bestimmte während einer gewissen Zeit von den Anbietern gespeicherte Daten zu erhalten. Die Festsetzung eines Pauschaltarifs, der auf alle Überwachungen eines Antennenfeldes Anwendung finden soll, bringt einen gewissen Schematismus mit sich, der aber hinzunehmen ist und angesichts des dem Überwachungsdienst zugestandenen Ermessens nur beschränkt überprüft werden kann (E. 7.3). [Volltext]



IIème Cour de droit public; rejet du recours; réf. 2C_246/2009

Fenster schliessen