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«Colorado (fig.) II». Bundesgericht vom 8. September 2006
4. Kennzeichenrecht
4.6 Herkunftsangaben
MSchG 2 c. Eine Marke, die beim Publikum eine Ideenverbindung zu einer bestimmten Gegend oder einem bestimmten Ort hervorruft und damit – wenigstens indirekt – die Vorstellung einer Herkunftsangabe weckt, ist im Sinne von Art. 2 lit. c MSchG irreführend, falls die mit dem Zeichen versehenen Waren nicht tatsächlich an jenem Ort hergestellt werden. Keine Gefahr der Irreführung besteht dagegen, wenn die geografische Angabe erkennbar Phantasiecharakter hat, offensichtlich nicht als Produktions- oder Handelsort in Frage kommt, als Typenbezeichnung erkannt wird oder sich im Verkehr als Kennzeichen für ein bestimmtes Unternehmen durchgesetzt hat (E. 2.1).
MSchG 2 c. Das Zeichen «Colorado» (fig.) wird von den schweizerischen Markenadressaten als Hinweis auf den Bundesstaat Colorado im mittleren Westen der USA verstanden, wobei dieser Eindruck durch den an eine Berglandschaft erinnernden Bildbestandteil noch verstärkt wird. Falls die mit dem Zeichen versehenen Waren nicht dort hergestellt werden, besteht daher die Gefahr der Irreführung (E. 2.2).
MSchG 47. Jede Bezeichnung, die direkt oder indirekt als Hinweis auf die geografische Herkunft eines Produkts verstanden wird, ist durch Art. 47 MSchG geschützt, unabhängig davon, ob die geografische Herkunft dem bezeichneten Produkt einen bestimmten Ruf verleiht. Der Verkehr soll vor täuschenden oder irreführenden Erwartungen über die geografische Herkunft bewahrt werden. Dadurch unterscheidet sich das geltende Recht u.a. vom aMSchG und von ausländischen Regelungen. Die Beurteilungskriterien für die Gefahr der Täuschung oder Irreführung über die geografische Herkunft sind weitgehend dieselben, die für das Irreführungsverbot gemäss Art. 2 lit. c MSchG gelten (E. 3.1).
MSchG 2 c, 30 II c, 47, 48. Das Argument der Rekurskommission, die Einschränkung der Waren- oder Dienstleistungsliste auf Produkte, für welche die erwartete geografische Herkunft zutrifft, sei kein geeignetes Mittel, den Gebrauch täuschender geografischer Herkunftsangaben zu verhindern, verkennt, dass nicht allein der Gebrauch von über die geografische Herkunft täuschenden Zeichen verboten ist (Art. 47 MSchG), sondern dass solche Zeichen vom Markenschutz absolut ausgeschlossen sind (Art. 2 lit. c MSchG) und daher nicht ins Register eingetragen werden dürfen (Art. 30 Abs. 2 lit. c MSchG). Die in Art. 48 MSchG genannten Kriterien konkretisieren auch für die Beurteilung des Schutzausschlussgrundes von Art. 2 lit. c MSchG die Erwartungen, die nach allgemeiner Lebenserfahrung die geografische Herkunft von Waren bestimmen. Darauf beruht auch die ständige Praxis, wonach eine geografische Bezeichnung vom schweizerischen Publikum ohne besondere Umstände auf das Land und nicht auf eine eingeschränkte Gegend im Ausland bezogen wird (E. 3.2).
MSchG 2 c, 47. Der gesetzgeberische Wille, dass Angaben über die geografische Herkunft nach geltendem Recht wahr sein müssen, wird in der Registerpraxis mit der Einschränkung der Warenliste durchgesetzt. Deren von der Vorinstanz vorgeschlagene Einschränkung auf Fälle, in denen ein qualifiziertes Schutzbedürfnis der Herkunftsangabe besteht, ist mit dem geltenden Recht nicht vereinbar und rechtfertigt sich nicht (E. 3.3).
MSchG 2 c, 30 II c. Zur Beachtung von Art. 30 Abs. 2 lit. c MSchG ist die Einschränkung des Markenschutzes auf Waren, für welche die im Zeichen angegebene geografische Herkunft zutrifft, erforderlich und verhältnismässig. Für eine Veränderung der äusseren Verhältnisse oder der Rechtsanschauung seit dem Erlass des geltenden MSchG bestehen keine Anhaltspunkte, so dass die Voraussetzungen für eine Praxisänderung nicht gegeben sind (E. 4).
[Volltext]
4. Droit des signes distinctifs
4.6 Indications de provenance
LPM 2 c. Une marque qui évoque auprès du public l’idée d’une relation avec une certaine région ou un certain lieu et qui – du moins indirectement – éveille dès lors l’idée d’une provenance est trompeuse au sens de l’art. 2 lit. c LPM, si les produits munis de ce signe ne sont pas effectivement produits dans ce lieu. Il n’existe toutefois aucun risque de tromperie lorsque l’indication géographique revêt de manière reconnaissable un caractère fantaisiste, n’entre visiblement pas en ligne de compte comme lieu de production ou de commerce, est reconnue comme indication de modèle ou s’est imposée dans le commerce comme signe distinctif d’une entreprise déterminée (consid. 2.1).
LPM 2 c. Le signe «Colorado» (fig.) est compris par les destinataires suisses de la marque comme un renvoi à l’Etat du Colorado dans le Middle West aux USA; cette impression est encore renforcée par l’élément graphique rappelant un paysage montagneux. Dès lors, dans la mesure où les produits munis de ce signe n’y sont pas produits, il existe un risque de tromperie (consid. 2.2).
LPM 47. Chaque désignation qui est comprise directement ou indirectement comme indication de provenance d’un produit est protégée par l’art. 47 LPM indépendamment du fait de savoir si l’origine géographique donne une certaine renommée au produit. Le public doit être protégé à l’encontre d’attentes erronées ou fallacieuses quant à l’origine géographique. En cela, le droit actuel se différencie entre autres de l’ancienne LPM et des dispositions légales étrangères. Les critères d’appréciation du risque de tromperie ou d’erreur quant à la provenance géographique sont dans une large mesure identiques à ceux valables pour les signes trompeurs au sens de l’art. 2 lit. c LPM (consid. 3.1).
LPM 2 c, 30 II c, 47, 48. L’argument de la Commission de recours selon lequel la restriction quant à la provenance des produits à ceux qui proviennent de l’origine géographique attendue ne serait pas moyen approprié pour empêcher l’utilisation trompeuse d’indications de provenance méconnaît non seulement que l’utilisation de signes trompeurs quant à la provenance géographique est interdite (art. 47 LPM), mais encore que de tels signes sont absolument exclus de la protection des marques (art. 2 lit. c LPM) et ne peuvent dès lors pas être enregistrés (art. 30 al. 2 lit. c LPM). Les critères énumérés à l’art. 48 LPM concrétisent également pour l’appréciation du motif d’exclusion selon l’art. 2 lit. c LPM les attentes qui déterminent l’origine géographique des produits selon l’expérience générale de la vie. La pratique constante selon laquelle le public suisse lie une indication géographique à un pays et non pas à une région limitée à l’étranger sauf circonstances particulières est également justifiée à cet égard (consid. 3.2).
LPM 2 c, 47. La volonté du législateur, selon laquelle les indications sur l’origine géographique doivent être exactes, conformément au droit en vigueur, est consacrée par la pratique de la restriction ajoutée à la liste des produits. La limitation de cette restriction, telle que proposée par l’instance inférieure, aux cas où il existe un besoin de protection qualifié de l’indication de provenance n’est pas compatible avec le droit et vigueur et ne se justifie pas (consid. 3.3).
LPM 2 c, 30 II c. Pour respecter l’art. 30 al. 2 lit. c LPM, une limitation de la protection des marques à des produits dont l’origine géographique est celle à laquelle renvoie le signe est nécessaire et proportionné. Il n’y a pas de modification des circonstances ou dans la doctrine juridique depuis que la LPM a été promulguée, de sorte que les conditions pour une modification de la pratique ne sont pas réunies (consid. 4).
[texte complet]
I. Zivilabteilung; Gutheissung der Verwaltungsgerichtsbeschwerde; Akten-Nr. A4.13/2006
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