sic! 2007 Ausgabe 3

«Colorado (fig.)». Eidgenössische Rekurskommission für geistiges Eigentum vom 5. Mai 2006

4. Kennzeichenrecht

4.6 Herkunftsangaben

MSchG 2 c. Der Begriff «Colorado» wird von der schweizerischen Bevölkerung nicht als Phantasiebezeichnung oder als spanisches Wort für «gefärbt, farbig», sondern als Hinweis auf den amerikanischen Bundesstaat Colorado verstanden (E. 2).
MSchG 2 a. Unmittelbare Herkunftsangaben sind Gemeingut und nicht eintragungsfähig, weil es jedem Produzenten gestattet sein muss, auf die Herkunft seiner Waren oder Dienstleistungen hinzuweisen. Macht die grafische Gestaltung mit den hintereinander gestellten Bergen und deren Überdeckung durch ein Kreissegment die Marke («Colorado» [fig.]) unterscheidungskräftig, so steht Art. 2 lit. a MSchG der Eintragung nicht entgegen (E. 3).
MSchG 2 c. Wird der Name einer Region oder eines Landes von den massgebenden Verkehrskreisen nicht als Hinweis auf eine bestimmte Herkunft verstanden, so kann das Zeichen, in welchem der Name enthalten ist, auch keine Irreführung bewirken (E. 4).
MSchG 2 c. Seit 1967 trägt das Amt bzw. das IGE Marken mit geografischen Angaben nur noch mit dem sogenannten Herkunfts- oder Importvermerk, d.h. mit einem Zusatz in der Warenliste ein, dass die beanspruchten Waren aus dem Land stammen müssen, auf das die Herkunftsangabe hinweist (E. 5). MSchG 2 c; TRIPS 22 I. Diese Praxis ist aufzugeben, erstens, weil den Markenbehörden jede Möglichkeit fehlt, die Einhaltung der verfügten Einschränkung der Waren- und Dienstleistungsliste zu kontrollieren, so dass die Einschränkung nicht geeignet ist, Irreführungen wirkungsvoll zu verhindern (E. 6); zweitens, weil es bei einer Vielzahl von Industriegütern heute keinen eigentlichen Herkunftsort mehr gibt bzw. dieser in den Hintergrund getreten und durch den Ort ersetzt worden ist, wo die Ware kreiert oder konzipiert worden ist und wo die einzelnen Verfahrensschritte koordiniert werden (E. 7); drittens, weil der Begriff der «Herkunft» reichlich unpräzise ist und weil die praktizierte generelle Einschränkungspraxis nach Landesgrenzen nicht plausibel ist (E. 8); viertens, weil es nicht angeht, dem Markenanmelder von vornherein einen täuschenden Markengebrauch zu unterstellen, so dass eine Zurückweisung des Eintragungsgesuchs einzig dann gerechtfertigt wäre, wenn die Marke in Bezug auf die beanspruchten Waren in jedem denkbaren Fall täuschend wäre (E. 9).
MSchG 2 c; PVÜ 6ter. Die Beibehaltung der bisherigen Einschränkungspraxis rechtfertigt sich deshalb nur, wenn ein qualifiziertes Schutzbedürfnis vorliegt, nämlich wenn die Marke mit geografischem Inhalt für Bodenprodukte bestimmt ist oder wenn sie für Waren oder Dienstleistungen bestimmt ist, für welche der betreffende Ort nach Auffassung des schweizerischen Publikums einen besonderen Ruf geniesst, oder wenn die geografische Angabe auf einer Namensliste figuriert, die für die Schweiz aufgrund eines Staatsvertrages verbindlich ist, oder wenn die Marke die Bezeichnung eines Staates in substantivischer oder adjektivischer Form oder dessen Wappen, Flagge oder andere staatliche Hoheitszeichen im Sinne von Art. 6ter PVÜ enthält (E. 10). [Volltext]


4. Droit des signes distinctifs

4.6 Indications de provenance

LPM 2 c. Le terme «Colorado» n’est pas compris comme désignation fantaisiste ou comme mot espagnol pour «coloré», mais comme renvoi à l’Etat américain Colorado (consid. 2).
LPM 2 a. Des indications de provenance directes sont du domaine public et ne peuvent pas être enregistrées, car il doit être permis à tout producteur d’indiquer la provenance de ses produits ou de ses services. Lorsqu’une représentation graphique avec des montagnes en arrière-plan surmontées d’un segment de cercle rend la marque («Colorado» [fig.]) distinctive, l’art. 2 lit. a LPM ne s’oppose alors pas à l’enregistrement (consid. 3).
LPM 2 c. Lorsque le nom d’une région ou d’un pays n’est pas compris comme une indication de provenance par les milieux concernés, le signe qui comporte ce nom ne peut pas non plus induire en erreur (consid. 4).
LPM 2 c. Depuis 1967, l’Office, puis l’IPI, n’enregistre les marques comportant une indication de provenance qu’avec une restriction quant à la provenance, c’est-à-dire avec une adjonction sur la liste des produits, selon laquelle les produits en question doivent provenir du pays auquel l’indication de provenance renvoie (consid. 5).
LPM 2 c; TRIPS 22 I. Cette pratique doit être abandonnée, premièrement, parce que l’autorité d’enregistrement n’a aucun moyen pour contrôler que la restriction quant à la provenance sera respectée, de sorte que la restriction n’est pas à même d’empêcher de manière efficace le risque de tromperie (consid. 6); deuxièmement, parce qu’aujourd’hui de nombreux produits n’ont plus de lieu de provenance véritable, ou alors celui-ci a passé en arrière-plan, étant remplacé par le lieu où le produit a été créé ou conçu et où les différentes phases de production ont été coordonnées (consid. 7); troisièmement, parce que le terme de «provenance» est très imprécis et que la pratique actuelle d’une restriction définie en fonction des frontières nationales n’est pas conforme à la réalité (consid. 8); quatrièmement, parce qu’il est inacceptable que l’on présume d’emblée que le déposant utilisera la marque de manière à tromper le public, de sorte que le rejet de la demande d’enregistrement ne serait justifié que si la marque en relation avec les produits revendiqués était trompeuse dans tous les cas (consid. 9).
LPM 2 c; CUP 6ter. Le maintien de l’ancienne pratique d’une restriction quant à la provenance ne se justifie dès lors que si l’on est en présence d’un besoin de protection qualifié, à savoir lorsque la marque est destinée à des produits du sol, ou si elle est prévue pour des produits ou des services pour lesquels le lieu en question jouit d’une réputation particulière du point de vue du public suisse, ou si l’indication géographique figure sur une liste de noms qui est obligatoire pour la Suisse sur la base d’un traité international, ou si la marque contient la désignation d’un Etat (substantif ou adjectif), ou ses armoiries, drapeaux et autres emblèmes d’Etat au sens de l’art. 6ter CUP (consid. 10). [texte complet]



Gutheissung der Beschwerde; Akten-Nr. MA-AA 06/05

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