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«Scherkopf (3D) / Remington II». Bundesgericht vom 24. Oktober 2006
4. Kennzeichenrecht
4.1 Marken
BV 29 II. Wenn eine Partei zu einer Eingabe der Gegenpartei, die ihr vom Gericht «zur Orientierung» zugestellt wird, sowie zu von der Gegenpartei eingereichten Unterlagen ohne Aufforderung des Gerichts keine Stellung nimmt, obwohl sie angeblich ein Bedürfnis dazu hatte, liegt keine Verletzung des rechtlichen Gehörs vor (E. 2, 2.1, 2.2).
BV 29 II. Der Massnahmerichter, der seinen Entscheid auf einen – nebst anderen ausländischen Urteilen von einer Partei ins Recht gelegten – deutschen Entscheid stützt und dabei ausführt, welche Erwägungen dieses Entscheides er weshalb als überzeugend erachtet, verletzt den Anspruch auf rechtliches Gehör nicht (E. 2.3).
BV 9. Der Massnahmerichter nimmt keine willkürliche antizipierte Beweiswürdigung vor, wenn er eine angebotene Expertise ablehnt, für deren Fragen in vertretbarer Weise angenommen werden kann, sie seien zu wenig spezifisch, um die Frage der zumutbaren Alternativen zur beanspruchten Form zu beantworten. Ebenfalls ohne Willkür durfte er annehmen, zumutbare Alternativen seien nur innerhalb der technisch gleichen Funktionsweise zur Befriedigung der gleichen Rasurbedürfnisse massgebend (E. 3, 3.1, 3.2).
BV 9; MSchG 2 b. Da im Massnahmeverfahren Rechtsfragen nur beschränkt beurteilt werden, entscheidet der Massnahmerichter nicht willkürlich über die Frage der zumutbaren technischen Alternativen zu einer Form, wenn er einen deutschen, wenn auch nicht letztinstanzlichen Entscheid beizieht und nach Prüfung einiger weiterer möglicher Formen darauf schliesst, es gäbe nur eine sehr beschränkte Anzahl möglicher Alternativformen (E. 3.3).
[Volltext]
4. Droit des signes distinctifs
4.1 Marques
Cst. 29 II. Le droit d’être entendu n’est pas violé lorsque, sans y être invitée par le tribunal, une partie ne se détermine pas sur une écriture et sur les pièces de la partie adverse qui lui ont été transmises par le tribunal «pour information», alors qu’elle en éprouvait prétendument la nécessité (consid. 2, 2.1, 2.2).
Cst. 29 II. Le juge des mesures provisionnelles qui fonde sa décision sur un jugement allemand – à côté d’autres jugements produits par une partie – et qui expose quels sont les considérants de ce jugement qu’il estime convaincants, ne viole pas le droit d’être entendu (consid. 2.3).
Cst. 9. Le juge des mesures provisionnelles ne procède pas arbitrairement à une appréciation anticipée des preuves lorsqu’il refuse une offre d’expertise dont les questions sur la base desquelles elle repose sont manifestement trop peu spécifiques pour résoudre le problème de l’alternative pouvant raisonnablement être adoptée par rapport à la forme revendiquée. Il pouvait également, sans tomber dans l’arbitraire, soutenir que les alternatives pouvant raisonnablement être adoptées ne sont déterminantes qu’uniquement dans le cadre du même mode technique de fonctionnement destiné à satisfaire les mêmes besoins en matière de rasage (consid. 3, 3.1, 3.2).
Cst. 9; LPM 2 b. Dans la mesure où les questions de droit ne sont appréciées que restrictivement dans une procédure de mesures provisionnelles, le juge des mesures provisionnelles ne rend pas de décision arbitraire sur la question des alternatives disponibles par rapport à une forme, lorsqu’il s’inspire d’un jugement allemand, même s’il n’a pas été rendu en dernière instance, et qu’il déduit après examen d’autres formes possibles qu’il n’existe qu’un nombre restreint de formes alternatives possibles (consid. 3.3).
[texte complet]
I. Zivilabteilung; Abweisung der staatsrechtlichen Beschwerde; Akten-Nr. 4P.200/2006
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