sic! 2007 Ausgabe 6
SIMON HOLZER *

Zankapfel Budweiser

Das Urteil der Grossen Kammer des Europäischen Gerichtshofs für Menschenrechte in Sachen Anheuser-Busch Inc. v. Portugal betrifft die Frage, ob ein am 7. März 1987 zwischen der damaligen Tschechoslowakischen Republik und Portugal in Kraft getretenes Abkommen zum gegenseitigen Schutz geografischer Herkunftsangaben es erlaubt, die von Anheuser-Busch in Portugal bereits am 19. Mai 1981 hinterlegte Anmeldung der Marke «Budweiser» beziehungsweise die gestützt auf diese Anmeldung am 8. November 1995 erfolgte Markeneintragung auf Antrag der tschechischen Brauerei Bude?jovicky´ Budvar zu löschen, oder ob dies die Eigentumsrechte von Anheuser-Busch verletzt. Die Grosse Kammer entschied zweierlei: Erstens hielt sie fest, dass unter den konkreten Umständen die Anmeldung der Marke «Budweiser» durch Anheuser-Busch unter den Schutzbereich der Eigentumsgarantie gemäss Art. 1 des 1. Zusatzprotokolls zur Europäischen Menschenrechtskonvention fällt. Zweitens sei es aber nicht willkürlich oder offensichtlich unbillig, wenn der Oberste portugiesische Gerichtshof zur Auffassung gelangt sei, dass durch die Löschung der noch nicht rechtskräftig eingetragenen Marke die Eigentumsrechte von Anheuser-Busch nicht verletzt worden seien. Da die Grosse Kammer ihre Kognition im Wesentlichen auf eine Willkürprüfung beschränkte, bleibt offen, unter welchen Voraussetzungen ein Eingriff in die Eigentumsrechte von Anheuser-Busch zu bejahen gewesen wäre. [Volltext]


La décision de la Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l’homme en la cause Anheuser-Busch Inc. Portugal tranche la question de savoir si l’Accord entre l’ancienne République tchécoslovaque et la République portugaise sur la protection réciproque des indications de provenance, entré en vigueur le 7 mars 1987, permet à la brasserie tchèque Bude?jovicky´ Budvar de requérir la radiation de la demande d’enregistrement de la marque «Budweiser, déposée au Portugal par Anheuser-Busch le 19 mai 1981 déjà, respectivement la radiation de la marque ayant été enregistrée le 8 novembre 1995 sur la base de cette demande. La Grande Chambre devait également déterminer si dans cette hypothèse la radiation constituait une violation des droits de propriété de Anheuser-Busch. La Grande Chambre a retenu deux points dans sa décision: elle a tout d’abord constaté qu’au regard des circonstances la demande d’enregisterement de la marque «Budweiser» déposée par Anheuser-Busch tombait sous le coup de la garantie du droit à la protection de la propriété prévue à l’art. 1 du Protocole additionnel no 1 à la Convention européenne des droits de l’homme. Ensuite, la Cour suprême portugaise n’a agi ni arbitrairement ni de manière manifestement insoutenable en affirmant que la radiation d’une marque non encore définitivement enregistrée ne constituait pas une atteinte aux droits de propriété de pouvoir de cognition à l’examen de l’arbitraire, demeure ouverte la question de savoir sous quelles conditions une atteinte aux droits de propriété d’Anheuser-Busch aurait pu admise. [texte complet]



* Dr. iur., Fürsprecher, Zürich / Bern.

Fenster schliessen