sic! 2007 Ausgabe 10

«MP3-Player II». Bundesgericht vom 19. Juni 2007

2. Urheberrecht

2.4 Verwertungsrecht

BV 30; EMRK 6. Als richterliche Behörde muss die Schiedskommission für die Verwertung von Urheberrechten und verwandten Schutzrechten (ESchK) die Anforderungen der Bundesverfassung an die Unabhängigkeit und – soweit zivilrechtliche Ansprüche zu beurteilen sind – auch diejenigen der EMRK erfüllen (E. 3.4.2).
OG 105 II. Hat eine richterliche Behörde als Vorinstanz entschieden, ist die Möglichkeit vor BGer, neue Tatsachen und neue Beweismittel vorzubringen, weitgehend eingeschränkt (E. 4).
OG 103 a; URG 46 II. In casu sind die Konsumentenschutzorganisationen berechtigt, den Entscheid der Vorinstanz in prozessualer Hinsicht anzufechten. Sie kommen grundsätzlich als Verhandlungspartner in Tarifgenehmigungsverfahren in Frage, vorausgesetzt, sie belegen ihre Repräsentativität für den jeweiligen Tarif. Da sie dies im Verfahren vor der ESchK unterlassen haben, durfte ihnen die ESchK die Parteistellung absprechen (E. 3.5, 5).
URG 46 II; URV 9 III. Lässt sich bei Tarifverhandlungen keine Einigung erzielen, müssen die Parteien nicht endlos weiterverhandeln. Sind insbesondere die Positionen so festgefahren, dass ein Konsens unmöglich oder sehr unwahrscheinlich erscheint, ist der Abbruch ernsthaft aufgenommener Verhandlungen gerechtfertigt (E. 6).
URG 19 I, 20 III; RBÜ 9 II; TRIPS 13. Fest eingebaute oder zusammen mit einem Aufnahmegerät angebotene auswechselbare digitale Speichermedien fallen grundsätzlich unter den Begriff der Leerträger nach Art. 20 Abs. 3 URG. Die Vergütung für Verwendungen zum Eigengebrauch hat sich technologieneutral auf alle Trägersysteme zu erstrecken, die sich zur Aufnahme urheberrechtlich geschützter Werke eignen und vorrangig dafür Anwendung finden. Diese Auslegung entspricht auch den von der Schweiz unterzeichneten internationalen Abkommen in diesem Bereich (E. 2.1, 7).
URG 60. Die Angemessenheitskriterien sind zum Teil sehr offen formuliert und lassen der ESchK bei ihrer Anwendung und Gewichtung einen grossen Beurteilungsspielraum. Das BGer muss zwar überprüfen, ob diese Kriterien richtig ausgelegt und im Entscheid berücksichtigt wurden; dagegen ist die Prüfungsdichte einzuschränken, soweit es um die nur beschränkt justiziable Frage geht, wie diese Faktoren im konkreten Fall zu gewichten sind und sich zahlenmässig auf den zu genehmigenden Tarif auswirken. Im vorliegenden Verfahren hat die ESchK ihr Ermessen und ihren Beurteilungsspielraum weder überschritten noch missbraucht. (E. 8, 9).
URG 20 III, 60 I. Soweit die Leerträgervergütung Speichermedien erfasst, die beim erlaubten, mit DRM kontrollierten (und entsprechend bereits bezahlten) Herunterladen von Werken über On-Demand-Dienste Verwendung finden, ist dies bei der Festsetzung der Entschädigungshöhe zu berücksichtigen, was zu einem entsprechenden Abzug führt (E. 10).
OG 114 II. Auf Grund der gebotenen Dringlichkeit ist es gerechtfertigt, dass das BGer direkt über Inkrafttreten und Geltungsdauer des Tarifs entscheidet. Der GT 4d wird nicht rückwirkend, aber mit einer minimalen Umsetzungsfrist und einer Geltungsdauer von 22 Monaten in Kraft gesetzt. Dies entspricht der von der ESchK genehmigten Dauer und stellt als Folge des gewährten Suspensiveffekts keine unzulässige reformatio in peius dar (E. 11). [Volltext]


2. Droit d'auteur

2.4 Gestion des droits

Cst. 30; CEDH 6. En tant qu’autorité judiciaire, la Commission arbitrale fédérale pour la gestion de droits d’auteur et de droits voisins (CAF) doit satisfaire à la condition d’indépendance posée par la Constitution fédérale; dans la mesure où elle connaît de prétentions de droit civil, elle doit également répondre aux conditions posées par la CEDH (consid. 3.4.2).
OJ 105 II. Lorsque la compétence en première instance est exercée par une autorité judiciaire, la possibilité d’invoquer de nouveaux faits ou de nouveaux moyens de preuve devant le TF est restreinte (consid. 4).
OJ 103 a; LDA 46 II. En l’occurrence, les organisations de protection des consommateurs sont habilitées à contester la décision de la CAF sous l’angle procédural. Ces organisations peuvent en principe être des partenaires dans les négociations relatives à la procédure d’approbation tarifaire, à condition de justifier de leur représentativité pour le tarif en question. Comme elles n’ont pas justifié de leur représentativité lors de la procédure devant la CAF, cette dernière était autorisée à leur dénier la qualité pour agir (consid. 3.5, 5).
LDA 46 II; ODAu 9 III. Lorsque les négociations tarifaires n’aboutissent à aucun accord, il n’est pas nécessaire que les parties continuent à négocier à l’infini. Ainsi, lorsque les chances de parvenir à un consensus apparaissent inexistantes ou du moins très minces, l’interruption des négociations est justifiée (consid. 6).
LDA 19 I, 20 III; Convention de Berne 9 II; ADPIC 13. Les supports de stockage numériques intégrés ou interchangeables et vendus avec un appareil d’enregistrement sont en principe visés par la notion de support vierge au sens de l’art. 20 al. 3 LDA. La rémunération pour l’usage privé doit être technologiquement neutre et doit donc s’étendre à tous les appareils qui sont principalement destinés à l’enregistrement d’œuvres protégées par le droit d’auteur. Cette interprétation est conforme aux conventions internationales signées par la Suisse dans ce domaine (consid. 2.1, 7).
LDA 60. Les critères d’équité sont en partie formulés de manière très large; la CAF dispose par conséquent d’une grande liberté d’appréciation lors de leur application et de leur pondération. Bien que le TF doive vérifier que la CAF les interprète et les applique correctement, l’examen doit être moins approfondi lorsqu’il s’agit de répondre à la question de savoir comment ces critères doivent être pondérés dans le cas concret et quel est leur effet sur le montant du tarif, car la cognition du TF est restreinte à cet égard. En l’occurrence, la CAF n’a abusé ni de son pouvoir discrétionnaire ni de sa liberté d’appréciation (consid. 8, 9).
LDA 20 III, 60 I. Dans la mesure où la rémunération perçue sur les supports vierges concerne des supports de stockage utilisés lors d’un téléchargement autorisé et contrôlé par des DRM au moyen de services on-demand (et pour lesquels une redevance a par conséquent déjà été payée), on doit en tenir compte lors de la fixation du montant de la redevance, qui doit par conséquent être réduite (consid. 10).
OJ 114 II. Compte tenu de l’urgence, il se justifie que le TF décide directement de l’entrée en vigueur et de la durée de validité du tarif. Le GT 4d n’a pas d’effet rétroactif, mais doit être mis en vigueur avec un délai minimal pour une durée de validité de 22 mois. Cela correspond à la durée autorisée par la CAF et ne représente pas, en raison de l’effet suspensif accordé, une reformatio in peius non autorisée (consid. 11). [texte complet]



II. Öffentlichrechtliche Abteilung; Nichteintreten bzw. Abweisung sowie teilweise Gutheissung (hinsichtlich Inkrafttreten und Geltungsdauer des GT 4d) verschiedener Verwaltungsgerichtsbeschwerden; Akten-Nr. 2A.53/2006; 2A.322/2006; 2A.336/2006; 2A.337/2006; 2A.338/2006

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