sic! 2007 Ausgabe 12

«Unaxis Holding AG». Bundesgericht vom 24. August 2007

3. Persönlichkeits- und Datenschutzrecht

ZGB 28; StGB 173. Der zivilrechtliche Ehrbegriff als Teil der Persönlichkeit ist deutlich weiter gefasst als die nach Art. 173 StGB strafrechtlich geschützte Ehre, denn eine Verletzung der Persönlichkeit im zivilrechtlichen Sinn liegt nicht nur vor, wenn der gute Ruf einer Person bzw. deren Gefühl, ein ehrbarer Mensch zu sein, betroffen ist, sondern insbesondere auch dann, wenn das berufliche oder gesellschaftliche Ansehen geschmälert wird (E. 3-4).
ZGB 28. Die Beurteilung, ob eine Äusserung in einem Presseartikel die Persönlichkeit verletzt, beurteilt sich objektiviert nach Massgabe eines Durchschnittslesers in Berücksichtigung der konkreten Umstände, wobei vom Verletzer nachgewiesene Rechtfertigungsgründe die Widerrechtlichkeit zu beseitigen vermögen. Der Informationsauftrag der Presse ist kein absoluter Rechtfertigungsgrund; vielmehr muss die Presse für den Eingriff in die Persönlichkeit einen triftigen Grund haben (E. 4).
ZGB 28. Die Äusserung «dass Kovats die Kriegskasse an den Aktionären vorbei in sein eigenes Portemonnaie schmuggeln will» unterstellt, dass sich Kovats heimlich und in unlauterer oder jedenfalls anrüchiger Weise an den freien Gesellschaftsmitteln zulasten der anderen Aktionäre bereichere, und verletzt deshalb dessen Persönlichkeitsrechte (E. 5).
ZGB 28. Rechtfertigungsgründe liegen keine vor, weil über ein für die Zukunft zu befürchtendes Verhalten von Kovats spekuliert wird, was den Wahrheitsbeweis ausschliesst (E. 6). [Volltext]


3. Protection de la personnalité et protection des données

CC 28; CP 173. L’honneur, comme partie intégrante de la personnalité en droit civil, est une notion clairement plus large que l’honneur protégé pénalement par l’art. 173 CP. En droit civil, il y a atteinte à la personnalité non seulement lorsque la bonne réputation d’une personne ou son sentiment d’honorabilité sont lésés, mais aussi lorsque sa considération professionnelle ou sociale est touchée (consid. 3-4).
CC 28. Savoir si une déclaration dans un article de presse porte atteinte à la personnalité doit être apprécié objectivement en se plaçant du point de vue d’un lecteur moyen en fonction des circonstances concrètes; les faits justificatifs prouvés par l’auteur de la violation peuvent en supprimer le caractère illicite. Le mandat d’information de la presse n’est aucunement un justificatif absolu; au contraire, seul un motif valable peut justifier une atteinte à la personnalité commise par voie de presse (consid. 4).
CC 28. La déclaration selon laquelle «Kovats veut faire passer en fraude le trésor de guerre dans sa propre bourse sous le nez des actionnaires» sous-entend que Kovats s’enrichit en secret et de manière déloyale ou, dans tous les cas, de manière louche au détriment des autres actionnaires avec les moyens libres de la société, et viole dès lors ses droits de la personnalité (consid. 5).
CC 28. Il n’existe aucun justificatif, car il s’agit d’une spéculation sur un comportement futur de Kovats, ce qui exclut la preuve de la vérité (consid. 6). [texte complet]



II. Zivilrechtliche Abteilung; Abweisung der Beschwerde; Akten-Nr. 5A_78/2007

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