sic! 2008 Ausgabe 3
FLORENT THOUVENIN*

Parallelimporte umgepackter und neu etikettierter Arzneimittel: Ja, aber!

Das vorliegende Urteil des EuGH befasst sich mit den Grenzen der Erschöpfung des Markenrechts. Zu beurteilen war das Verhalten zweier Parallelimporteure, welche in der EU hergestellte und vertriebene Arzneimittel aufkauften, diese nach Grossbritannien einführten und dort vertrieben – allerdings erst nachdem gewisse Veränderungen an Verpackung und Beipackzettel vorgenommen worden waren. Dagegen setzten sich die betroffenen Hersteller zur Wehr und reichten Klage ein. Im nachfolgenden Verfahren stellten der erstinstanzlich zuständige High Court of Justice und in der Folge auch der Court of Appeal als Rechtsmittelinstanz je ein Gesuch um Vorabentscheidung und unterbreiteten dem EuGH eine Reihe von Fragen. Diese wurden zusammenfassend wie folgt beantwortet: Der Inhaber einer Marke kann sich auf seine Rechte aus der Marke berufen, um einen Parallelimporteur am Umpacken von Arzneimitteln zu hindern, es sei denn die Ausübung dieser Rechte trage zur künstlichen Abschottung der Märkte zwischen den Mitgliedstaaten bei. Ein Umpacken von Arzneimitteln in neue Packungen ist objektiv erforderlich, wenn ohne dieses Umpacken aufgrund des starken Widerstands eines nicht unerheblichen Teils der Verbraucher gegen mit Etiketten überklebte Arzneimittelpackungen ein Hindernis für den tatsächlichen Zugang zum betreffenden Markt oder eines beträchtlichen Teils desselben vorliegt. Der Parallelimporteur muss die betroffenen Hersteller im Voraus über sein Vorhaben informieren, um zum Umpacken der mit einer Marke versehenen Arzneimittel berechtigt zu sein. Andernfalls kann sich der Markeninhaber der Vermarktung des umgepackten Arzneimittels widersetzen. Der Inhaber einer Marke kann sich dem weiteren Vertrieb eines aus einem anderen Mitgliedstaat eingeführten Arzneimittels in seiner inneren und äusseren Originalverpackung auch dann widersetzen, wenn diese vom Importeur mit einem zusätzlichen äusseren Aufkleber versehen wurde. Dies gilt allerdings nicht, wenn die folgenden fünf Voraussetzungen kumulativ erfüllt sind: (1) die Geltendmachung dieses Rechts würde zu einer künstlichen Abschottung der Märkte zwischen den Mitgliedstaaten beitragen; (2) die Neuetikettierung kann den Originalzustand der Waren nicht beeinträchtigen; (3) auf der Verpackung ist angegeben, von wem der Aufkleber angebracht wurde und wer der Hersteller der Arzneimittel ist; (4) das mit dem Aufkleber versehene Erzeugnis ist nicht so aufgemacht, dass dadurch der Ruf von Marke und Markeninhaber geschädigt werden könnte; (5) der Importeur unterrichtet den Markeninhaber vor dem Inverkehrbringen des mit dem Aufkleber versehenen Erzeugnisses und liefert diesem auf Verlangen ein Muster. [Volltext]


Ce jugement de la CJCE se prononce sur les limites de l’épuisement du droit de marque. L’affaire concernait deux importateurs parallèles qui achetaient des produits pharmaceutiques fabriqués et commercialisés dans l’UE, les importaient en Grande-Bretagne et les y revendaient, après avoir toutefois effectué certaines modifications à l’emballage et à la notice. Dans la procédure ouverte par les fabricants concernés, aussi bien la High Court of Justice, en tant que première instance, que par la suite la Court of Appeal, comme instance de recours, déposèrent chacune une demande de décision préjudicielle et soumirent une série de questions à la CJCE qui y a répondu en bref de la manière suivante: Le titulaire d’une marque peut invoquer ses droits de marque pour interdire à un importateur parallèle de reconditionner des produits pharmaceutiques, sauf si l’exercice de ces droits mène à cloisonner artificiellement le marché entre états membres. Le reconditionnement de produits pharmaceutiques par un nouvel emballage est objectivement nécessaire lorsque, sans ce reconditionnement, il existe un obstacle à l’accès au marché concerné ou à une partie importante de celui-ci en raison d’une forte opposition d’une part non négligeable des consommateurs à l’encontre des emballages de produits pharmaceutiques ré-étiquetés. L’importateur parallèle doit informer au préalable les producteurs concernés de son intention pour être légitimé à reconditionner un produit pharmaceutique assorti d’une marque. Dans le cas contraire, le titulaire de la marque peut s’opposer à la commercialisation du produit pharmaceutique reconditionné. Le titulaire d’une marque peut s’opposer à la commercialisation ultérieure d’un produit pharmaceutique, importé d’un autre état membre dans son conditionnement interne et externe original, lorsque l’importateur y a apposé une étiquette supplémentaire externe. Il n’en va différemment que si les cinq conditions cumulatives suivantes sont réalisées: (1) l’exercice du droit contribuerait à cloisonner artificiellement le marché entre les états membres; (2) le nouvel étiquetage ne doit pas affecter l’état originaire du produit; (3) l’emballage indique clairement le nom de l’auteur du nouvel étiquetage du produit et le nom du fabricant du médicament; (4) la présentation du produit n’est pas telle qu’elle puisse nuire à la réputation de la marque et à celle de son titulaire; (5) l’importateur avertit le titulaire de la marque préalablement à la mise en vente du produit assorti d’une étiquette et lui fournit un spécimen à sa demande. [texte complet]



* Dr. iur., Rechtsanwalt, Zürich.

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