sic! 2008 Ausgabe Sondernummer
JACQUES DE WERRA*

La mise en oeuvre judiciaire de la protection des droits de propriété intellectuelle: réflexions prospectives sur les conditions des actions défensives en interdiction et en cessation

En droit suisse, le titulaire d’un droit de propriété intellectuelle qui est violé peut obtenir des tribunaux l’interdiction ou la cessation des actes qui violent son droit à condition qu’il existe un risque de violation future. Sur la base d’une analyse du droit international (en particulier de l’art. 44 ADPIC) et de certains droits étrangers (soit plus spécifiquement du droit américain et du droit européen), on peut se demander si le caractère quasi-automatique de l’interdiction ou de la cessation d’un agissement qui viole le droit exclusif d’un titulaire de droit de propriété intellectuelle, qui est actuellement appliqué en droit suisse, doit être maintenu en toutes circonstances. Partant de cette interrogation, l’article évoque certaines pistes de réflexion dont le but est de proposer un système de pondération des intérêts qui pourrait permettre aux juges saisis de bénéficier d’une plus grande marge d’appréciation dans la décision d’octroyer ou non des injonctions en interdiction ou en cessation, sans toutefois qu’un tel système lèse indûment les intérêts légitimes des titulaires de droits de propriété intellectuelle. [texte complet]


Nach schweizerischem Recht kann der Inhaber eines Rechts des geistigen Eigentums, das verletzt wird, von den Gerichten ein Verbot oder die Beseitigung der Handlungen verlangen, die sein Recht verletzen, unter der Bedingung, dass es eine Gefahr künftiger Verletzung gibt. Aufgrund einer Analyse des internationalen Rechts (insbesondere von Art. 44 TRIPS) und bestimmter ausländischer Rechtsordnungen (das heisst insbesondere des amerikanischen und des europäischen Rechts) muss man sich fragen, ob der quasi-automatische Charakter eines Verbotes oder einer Beseitigung der Handlungen, welche das Ausschliesslichkeitsrecht des Inhabers eines Rechts des geistigen Eigentums verletzen, wie er momentan im Schweizer Recht anerkannt wird, unter allen Umständen aufrechterhalten bleiben muss. Ausgehend von dieser Frage, macht der Beitrag einige Überlegungen, die darauf abzielen, das System einer Interessenabwägung vorzuschlagen, das den befassten Richtern bei der Entscheidung, ob Verbote oder Unterlassungen ausgesprochen werden oder nicht, einen grösseren Beurteilungsspielraum verleihen würde, ohne dass ein solches System die legitimen Interessen der Inhaber der Rechte des geistigen Eigentums unrechtmässig beeinträchtigen würde. [Volltext]



* Prof. à l’Université de Genève, Jacques.dewerra@droit.unige.ch.

Fenster schliessen