sic! 2024 Ausgabe 11

«Fotoabzüge». Handelsgericht Zürich vom 30. Januar 2024

2. Urheberrecht

2.1 Allgemeines Urheberrecht

URG 2 I, II g. Gründet die Individualität einer Fotografie im Akt des Fotografierens und nicht erst in der Erstellung der Fotoabzüge im Labor, qualifiziert bereits das auf dem Negativ festgehaltene Bild als (Original-)Werk. Wird hingegen der individuelle Charakter (erst oder zusätzlich) durch die besondere Bearbeitung des Negativs oder spezielle Entwicklungsschritte erzeugt, ist (allein oder zusätzlich) die auf dem Fotoabzug fixierte Fotografie ein Werk. Die Fotoabzüge als solche sind Werkexemplare (E. 5.1).
URG 62 I a, b. Passivlegitimiert in Bezug auf urheberrechtliche Unterlassungs- und Beseitigungsansprüche sind sowohl Täter als auch Teilnehmer einer Urheberrechtsverletzung – unabhängig davon, ob diese Eigentümer der streitgegenständlichen Werkexemplare sind (E. 5.5.1.3).
URG 62 I c. Passivlegitimiert in Bezug auf urheberrechtliche Auskunftsansprüche sind Besitzer widerrechtlich hergestellter oder verbreiteter Werkexemplare – unabhängig davon, ob deren Besitz fortbesteht (E. 5.5.1.4).
URG 63 I. Passivlegitimiert in Bezug auf urheberrechtliche Einziehungsansprüche sind selbständige oder unselbständige Besitzer der einzuziehenden Gegenstände. Dass gleichzeitig auch der Eigentümer dieser Gegenstände ins Recht gefasst wird, ist nicht erforderlich. Einziehungsansprüche können somit auch gegen Personen bestehen, die urheberrechtsverletzende Gegenstände, die im Eigentum Dritter stehen, in einem Zollfreilager aufbewahren lassen (E. 5.5.2).
URG 10 II b, c. Unter das Verbreitungsrecht fällt auch die – entgeltliche oder unentgeltliche – Gebrauchsüberlassung von Werkexemplaren, nicht aber deren Ausstellung. Letztere ist auch kein Anwendungsfall des Vortrags-, Aufführungs- und Vorführungsrechts, zumal dieses Werkverwendungen in unkörperlicher Form regelt (E. 5.6.2.2.4 und 5.6.2.3.1).
URG 10 II b. Das Angebot zum Verkauf von Abzügen urheberrechtlich geschützter Fotografien (vorliegend durch E-Mail-Versand und Zugänglichmachen einer Preisliste) verletzt das Verbreitungsrecht (E. 5.6.2.3.1).
URG 10 II b; OR 50 I. Wer Fotoabzüge an eine Galerie liefert, muss – besondere Umstände vorbehalten – nicht damit rechnen, dass die Galerie diese Abzüge zum Verkauf anbietet. Die Lieferung ist deshalb nicht notwendig ein adäquat kausaler Beitrag zu einer allfälligen im Verkauf der Abzüge liegenden Urheberrechtsverletzung, der Grundlage einer Teilnehmerhaftung sein könnte (E. 5.6.2.3.2).
URG 12 I. Die Erschöpfung setzt die definitive Veräusserung des Werkexemplars voraus, eine blosse Gebrauchsüberlassung oder Ausstellung genügt nicht (E. 5.6.3.2).
URG 12 I. Der Nachweis einer erschöpfungsbegründenden Veräusserung obliegt derjenigen Partei, die sich auf die Erschöpfung beruft. Auch deshalb (und nicht nur aus sachenrechtlichen Gründen) obliegt es den im Kunsthandel Beteiligten, Abklärungen über die Herkunft von Kunstgegenständen (hier: Fotoabzügen) zu machen. Die auf einem Fotoabzug angebrachte «Signatur» des Fotografen belegt nicht dessen Zustimmung zur Veräusserung dieses Abzugs. Gleiches gilt für den allgemeinen Umstand, dass der Fotograf der Vermarktung vieler vergleichbarer Fotoabzüge zugestimmt hat. Schliesslich darf auch nicht leichtfertig auf eine stillschweigende Zustimmung zur Veräusserung geschlossen werden. Voraussetzung dafür sind vielmehr von der vermeintlich zustimmenden Person zu vertretende äussere, schlüssige, tatsächliche Anhaltspunkte, die nach dem Vertrauensgrundsatz auf eine bewusste und gewollte Willensäusserung im Sinne einer Zustimmung zur Veräusserung eines bestimmten Werkexemplars schliessen lassen (E. 5.6.2.3.1, 5.6.3.2 und 5.6.3.3).
URG 11 I a. Das Zuschneiden von Fotoabzügen bzw. die damit verbundene Wahl eines im Vergleich zum Original anderen Bildformats oder Ausschnitts ist eine zustimmungsbedürftige Änderung (E. 5.6.4.2).
URG 62 I a; ZPO 59 II a. Befindet sich ein Werkexemplar bereits in der Schweiz und wird dessen Ausfuhr untersagt, entfällt das Rechtsschutzinteresse am gleichzeitigen Erlass eines Einfuhrverbots. Das Lagern eines Werkexemplars (hier: in einem Zollfreilager) ist keine Urheberrechtsverletzung (E. 5.7.1.3.3).
URG 62, 63; UWG 9. Ein Anspruch auf Herausgabe widerrechtlich hergestellter Werkexemplare an die in ihren Rechten verletzte Partei ist weder im URG noch im UWG vorgesehen (E. 5.7.2 und 6.1).
URG 62 I c; DSG 12, 13. Weder Geschäftsgeheimnisse noch das Datenschutzrecht stehen einem urheberrechtlichen Anspruch auf Auskunft über die Namen und Adressen von Lieferanten und gewerblichen Abnehmern entgegen (E. 5.7.3). [Volltext]


2. Droit d'auteur

2.1 Droit d'auteur en général

LDA 2 I, II g. Si l’individualité d’une photographie se fonde sur l’acte de photographier et non pas seulement sur la réalisation de tirages photographiques en laboratoire, l’image fixée sur le négatif est déjà qualifiée d’œuvre (originale). En revanche, si le caractère individuel est créé (d’abord ou en plus) par le traitement particulier du négatif ou par des étapes de développement spéciales, la photographie fixée sur le tirage photographique est une œuvre (en soi ou additionnellement à l’image fixée sur le négatif). Les tirages photographiques en tant que tels sont des exemplaires de l’œuvre (consid. 5.1).
LDA 62 I a, b. Tant les auteurs que les participants à une violation du droit d’auteur ont la légitimation passive dans une action en prévention et en cessation de la violation – indépendamment du fait qu’ils soient ou non propriétaires des exemplaires de l’œuvre litigieuse (consid. 5.5.1.3).
LDA 62 I c. Les possesseurs d’exemplaires d’œuvres fabriqués ou mis en circulation de manière illicite ont la légitimation passive dans une action portant sur une demande de renseignements en matière de droit d’auteur – indépendamment du fait que leur possession perdure ou non (consid. 5.5.1.4).
LDA 63 I. Les possesseurs indépendants ou dépendants des objets à confisquer ont la légitimation passive dans une action en confiscation fondée sur le droit d’auteur. Il n’est pas nécessaire que le propriétaire de ces biens soit également poursuivi. Des actions en confiscation peuvent donc également exister contre des personnes qui font garder dans un dépôt franc sous douane des objets violant le droit d’auteur et appartenant à des tiers (consid. 5.5.2).
LDA 10 II b, c. La mise à disposition d’exemplaires d’œuvres – à titre onéreux ou gratuit – relève également du droit de mise en circulation, mais pas leur exposition. Cette dernière n’est pas non plus un cas d’application du droit de réciter, de représenter et d’exécuter l’œuvre, d’autant plus que celui-ci régit les utilisations d’œuvres sous une forme immatérielle (consid. 5.6.2.2.4 et 5.6.2.3.1).
LDA 10 II b. L’offre de vente de tirages de photographies protégées par le droit d’auteur (en l’espèce par l’envoi d’un courriel et la mise à disposition d’une liste de prix) viole le droit de mise en circulation (consid. 5.6.2.3.1).
LDA 10 II b; CO 50 I On ne peut pas considérer que celui qui livre des tirages photographiques à une galerie s’attend nécessairement – sous réserve de circonstances particulières – à ce que la galerie mette ces tirages en vente. La livraison n’est donc pas nécessairement une contribution causale adéquate à une éventuelle violation du droit d’auteur dans la vente des tirages, qui pourrait être le fondement d’une responsabilité du participant (consid. 5.6.2.3.2).
LDA 12 I. L’épuisement présuppose l’aliénation définitive de l’exemplaire de l’œuvre, une simple cession d’usage ou une exposition ne suffit pas (consid. 5.6.3.2).
LDA 12 I. La preuve d’une aliénation justifiant l’épuisement incombe à la partie qui se prévaut de l’épuisement. C’est également pour cette raison (et pas seulement pour des raisons relatives aux droits réels) qu’il incombe aux personnes impliquées dans le commerce de l’art d’effectuer des recherches sur l’origine des objets d’art (en l’espèce, des tirages photographiques). La «signature» du photographe apposée sur un tirage photographique ne prouve pas son consentement à l’aliénation de ce tirage. Il en va de même pour la circonstance générale selon laquelle le photographe a donné son accord à la commercialisation de nombreux tirages photographiques comparables. Enfin, il ne faut pas non plus conclure à la légère à un consentement tacite à l’aliénation. Il faut au contraire que des éléments extérieurs, concluants et factuels, dont la personne supposée avoir donné son accord puisse être responsable, permettent de conclure, conformément au principe de confiance, à une manifestation de volonté consciente et voulue au sens d’un consentement à l’aliénation d’un exemplaire déterminé de l’œuvre (consid. 5.6.2.3.1, 5.6.3.2 et 5.6.3.3).
LDA 11 I a. Le recadrage de tirages photographiques ou le choix, qui découle du recadrage, d’un format d’image ou d’un cadrage différent par rapport à l’original est une modification nécessitant une autorisation (consid. 5.6.4.2).
LDA 62 I a; CPC 59 II a. Si un exemplaire d’une œuvre se trouve déjà en Suisse et que son exportation est interdite, l’intérêt à obtenir simultanément une interdiction d’importation disparaît. Le stockage d’un exemplaire d’œuvre (en l’espèce: dans un dépôt franc sous douane) ne constitue pas une violation du droit d’auteur (consid. 5.7.1.3.3). [texte complet]



Teilweise Gutheissung der Klage; Akten-Nr. HG210019-O


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