sic! 2008 Ausgabe 5
DANIEL EMCH* / MARKUS SAURER**

Wettbewerber in der Zwangsjacke von Art. 5 Abs. 4 KG Gefahr kontraproduktiver Wirkungen der Wettbewerbspolitik bei vertikalen Abreden

In den letzten Jahren sind in der Schweiz, gegenläufig zu Entwicklungen im Ausland, die kartellgesetzlichen Grundlagen und deren Vollzug im Bereich der Vertikalabreden schrittweise interventionistischer geworden. In der letzten Kartellrechtsrevision wurde mit Art. 5 Abs. 4 KG eine neue Vermutung eingeführt, wonach gewisse vertikale Preis- und Gebietsabreden den Wettbewerb beseitigen. Die neue Bekanntmachung der Wettbewerbskommission will – entgegen allgemein anerkannter Erkenntnisse der Industrieökonomie – zur Umstossung dieser Vermutung den Nachweis von Interbrand-Wettbewerb nicht gelten lassen. Obwohl die Gerichte nicht an die Bekanntmachung gebunden sind, resultiert daraus ein Zwangsjackeneffekt: Die Unternehmen werden im Rahmen ihrer «regulatory compliance» nämlich dazu verleitet, in ihren Verträgen auf betriebswirtschaftlich optimale und bei richtiger Betrachtung auch kartellrechtlich unbedenkliche, ja sogar prokompetitive Vereinbarungen zu verzichten. [Volltext]


Au cours de ces dernières années, les bases légales en droit des cartels et leur application dans le domaine des accords verticaux sont devenues de plus en plus interventionnistes en Suisse, contrairement à ce qui se produit à l’étranger. Lors de la dernière révision de la loi sur les cartels, une nouvelle présomption a été introduite à l’art. 5 al. 4 LC: certains accords de prix passés entre des entreprises occupant des échelons du marché différents et certains contrats de distribution attribuant des territoires suppriment la concurrence. Dans sa dernière communication, la Commission de la concurrence ne veut pas permettre que cette présomption puisse être renversée par la preuve d’une concurrence intermarques – contrairement à ce qui est généralement admis en économie. Bien que les tribunaux ne soient pas liés par les communications, il en résulte une sorte de camisole de force. Dans le cadre de leur «regulatory compliance», les entreprises sont en effet amenées à renoncer à des accords optimaux du point de vue de la gestion de l’entreprise, lors même qu’ils seraient inoffensifs, voire pro-compétitifs en application d’une appréciation correcte du droit des cartels. [texte complet]



* Dr. iur., LL.M., Rechtsanwalt, Bern.
** lic. rer. pol., selbständiger ökonomischer Berater, Steffisburg.

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