sic! 2024 Ausgabe 2
Eva-Maria Strobel* / Marcin Fijalkowski**

No, no limits?! Widerklagen auf Verfalls- oder Nichtigerklärung einer Unionsmarke

Der allfällige Verfall bzw. die allfällige Nichtigkeit der älteren Marke – sei es wegen Nichtgebrauch oder aber aufgrund des Bestehens absoluter Schutzhindernisse zum Zeitpunkt der Klageeinreichung – ist ein zentrales Element einer jeden Verteidigungsstrategie in Markenverletzungsverfahren. Der Verfall aufgrund Nichtgebrauchs kann in einem Verletzungsverfahren (auch) einredeweise geltend gemacht werden; die Nichtigkeit aufgrund absoluter Schutzhindernisse (nur) auf dem Wege der Widerklage. Im letzteren Fall geht der (Verletzungs-)Beklagte also in den «Angriffsmodus» über – und macht als Widerkläger geltend, die ältere Marke des Klägers und Widerbeklagten sei (wegen Verfall oder Nichtigkeit) zu löschen. Doch wie weit kann und darf ein solcher Gegenangriff gehen? Insbesondere in Jurisdiktionen, in denen weit gefasste Waren- und Dienstleistungsverzeichnisse von den Markenämtern akzeptiert werden, ist der Schutzbereich von Marken häufig sehr breit – und geht daher inhaltlich oftmals (weit) über den konkreten Verletzungsgegenstand hinaus. Dies kann einerseits Waren und Dienstleistungen in einer Klasse, aber auch Waren und Dienstleistungen in verschiedenen Klassen betreffen. Sind nur einige der von der älteren Marke beanspruchten Waren und Dienstleistungen identisch oder gleichartig zu der beanstandeten Verletzungsform (und damit dem Verfahrens- bzw. Streitgegenstand), stützt sich die Verletzungsklage dementsprechend auch nur auf einen Teil der älteren Marke. Damit stellt sich aber die Frage: Muss dann auch die Verteidigung – der Gegenangriff – auf diese konkret beanspruchten Waren und Dienstleistung – den (Verletzungs-)Verfahrensgegenstand – beschränkt werden? Oder darf eine Widerklage über den konkreten (Verletzungs-)Verfahrensgegenstand hinausgehen? In Sachen «LM gegen KP» EuGH vom 8. Juni 2023, C-654/21, LM gegen KP. (es handelt sich um ein Vorabentscheidungsersuchen des Regionalgerichts Warschau und die Namen der beteiligten Verfahren werden nach polnischem Recht anonymisiert) hatte der Gerichtshof der Europäischen Union (EuGH) Gelegenheit, sich mit dieser Fragestellung auseinanderzusetzen und seine bisherige Rechtsprechung zu Widerklagen auf Verfall und Nichtigerklärung als Reaktion auf eine Verletzungsklage gegen eine Unionsmarke weiterzuentwickeln. [Volltext]


La déchéance ou la nullité éventuelle de la marque antérieure – que ce soit pour non-usage ou en raison de l’existence de motifs absolus de refus au moment de l’introduction de l’action – constitue un élément central de toute stratégie de défense dans les procédures liées à des violations de marques. La déchéance pour non-usage peut (également) être invoquée par voie d’exception dans une procédure portant sur une atteinte à la marque; la nullité pour motifs absolus peut (uniquement) être invoquée par voie de demande reconventionnelle. Dans ce dernier scénario, la partie (accusée de l’atteinte) adopte donc une position offensive et fait valoir, en tant que demanderesse dans la demande reconventionnelle, que la marque antérieure du demandeur initial et défendeur dans la procédure reconventionnelle doit être radiée (pour cause de déchéance ou de nullité). Mais jusqu’où une telle contre- attaque peut-elle et doit-elle être menée? La protection des marques étant souvent très étendue, en particulier dans les juridictions où les offices des marques acceptent de larges listes de produits et services, elle dépasse donc souvent (largement) l’objet concret de l’action en violation du droit à la marque, en termes de contenu. Elle peut englober les produits et services d’une seule classe, mais aussi ceux de différentes classes. Si seuls certains produits et services revendiqués par la marque antérieure sont identiques ou similaires à ceux contestés dans la procédure fondée sur une atteinte à la marque (et donc à l’objet spécifique de la procédure ou du litige), l’action en violation repose alors sur une partie seulement de la marque antérieure. Cela soulève une question cruciale: la défense, sous forme de contre-attaque, doit-elle se limiter à ces produits et services concrètement revendiqués, c’est-à-dire à l’objet de la procédure (fondée sur l’atteinte à la marque)? Ou une demande reconventionnelle peut-elle s’étendre au-delà de l’objet concret de la procédure (fondée sur l’atteinte à la marque)? L’affaire «LM contre KP» (il s’agit d’une demande de renvoi préjudiciel du Tribunal régional de Varsovie, étant précisé que les noms des procédures concernées sont anonymisées conformément à la législation polonaise) a donné l’occasion à la Cour de justice de l’Union européenne («CJUE») d’examiner cette problématique et d’élaborer sa jurisprudence actuelle sur les demandes reconventionnelles en déchéance et en nullité en réponse à une action fondée sur l’atteinte à une marque de l’Union européenne. [texte complet]



Rechtsanwältin, Zürich.
**  Polnischer Rechtsanwalt, Warschau.


Fenster schliessen