sic! 2008 Ausgabe 6
FLORENT THOUVENIN*

Microsoft: offene Schnittstellen - offene Märkte

Das vorliegende Urteil des Europäischen Gerichts erster Instanz (EuG) befasst sich mit den Schnittstellen von Urheber- und Kartellrecht: Mit der Koppelung von Windows Media Player und Windows-Betriebssystem und mit der Verweigerung der Offenlegung von Schnittstelleninformationen durch Microsoft. Von besonderem Interesse ist dabei die zweite Thematik. Die vom EuGH in den Entscheiden «Magill» und «IMS Health» begründete Rechtsprechung zur kartellrechtlichen Beurteilung einer Lizenzverweigerung wird hier erstmals auf die Verweigerung der Offenlegung von Schnittstelleninformationen angewendet. Und dies, obwohl die Frage der Dekompilierung an sich durch eine urheberrechtliche Schranke geregelt ist. Microsoft hatte sich auf Anfrage eines Konkurrenten geweigert, all jene Informationen offen zu legen, die erforderlich waren, um die nahtlose Kommunikation der Konkurrenzprodukte mit jenen von Microsoft sicherzustellen. Darauf reichte der Konkurrent Beschwerde bei der Europäischen Kommission ein und setzte damit ein umfangreiches erstinstanzliches Verfahren in Gang, das nach nahezu sechs Jahren mit einem Entscheid der Kommission und dem Aussprechen einer Rekordbusse gegen Microsoft endete. Die von Microsoft erhobene Klage auf Aufhebung dieses Entscheids wurde vom EuG in allen wesentlichen Punkten abgewiesen. Das EuG hat die marktbeherrschende Stellung von Microsoft, wenig überraschend, bejaht und die Weigerung zur Offenlegung von Schnittstelleninformationen als missbräuchliches Verhalten beurteilt. Entscheidend war, dass (1) die Schnittstelleninformationen für das Angebot der Konkurrenten unverzichtbar sind, (2) die Verweigerung der Offenlegung Wettbewerb auf einem Sekundärmarkt ausschliesst, (3) diese Weigerung das Auftreten neuer Produkte verhindert, für die eine potenzielle Nachfrage besteht, und (4) das Verhalten von Microsoft objektiv nicht gerechtfertigt ist. [Volltext]


Ce jugement du Tribunal de première instance des Communautés européennes (TPI) se prononce sur la relation entre le droit d’auteur et le droit des cartels: sur le couplage de Windows Media Player avec le système d’exploitation Windows et sur le refus de Microsoft de divulguer les informations relatives aux interfaces de programmation. La deuxième thématique mérite un intérêt particulier. La jurisprudence de la CJCE relative à l’appréciation juridique du refus de concéder une licence au regard du droit des cartels, élaborée dans les décisions «Magill» et «IMS Health», a été appliquée en l’espèce pour la première fois au refus de divulguer les informations relatives aux interfaces de programmation. Et ce bien que la question de la décompilation soit réglée par une exception au droit d’auteur. Sur requête d’un concurrent, Microsoft avait refusé de divulguer toutes les informations qui étaient nécessaires pour assurer une communication sans faille entre les produits de la concurrence et ceux de Microsoft. Suite à cela, le concurrent avait déposé une plainte auprès de la Commission européenne, ce qui a débouché sur une vaste procédure en première instance. Celle-ci s’est terminée après presque six ans par une décision de la commission et la condamnation de Microsoft à une amende record. Le TPI a rejeté sur tous les points essentiels le recours introduit par Microsoft, qui visait l’annulation de cette décision. Le TPI a confirmé la position dominante de Microsoft, ce qui n’est pas surprenant, et qualifié de comportement abusif le refus de divulguer les informations relatives aux interfaces. Les éléments suivants ont été déterminants: (1) les informations relatives aux interfaces de programmation étaient indispensables pour l’offre des concurrents, (2) le refus de les divulguer excluait la concurrence sur un marché dérivé, (3) ce refus empêchait le développement de nouveaux produits, pour lesquels une demande potentielle existe, et (4) le comportement de Microsoft n’était objectivement pas justifié. [texte complet]



* Dr. iur., Rechtsanwalt, Zürich.

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