sic! 2023 Ausgabe 4

«Wettbewerbsabreden im Hoch-, Tief- und Strassenbau». Bundesgericht vom 14. September 2022

7. Wettbewerbsrecht

7.2 Kartellrecht

KG 30 I, 49a I, 50, 1; BV 5 I. Die Anwendung von Art. 30 Abs. 1 KG kennt weder inhaltliche Einschränkungen noch wird sie durch die Möglichkeit, direkte Sanktionen i.S.v. Art. 49a Abs. 1 KG auszusprechen, beschränkt. Weder dem Wortlaut nach oder aus den Materialien noch aus der systematischen Stellung ergibt sich eine Beschränkung der Anwendung von Art. 30 Abs. 1 KG auf Fälle, in denen eine Wettbewerbsbeschränkung zum Zeitpunkt der Verfügung noch besteht und beseitigt werden muss. Insbesondere bei Wiederholungsgefahr können im Einzelfall präventive und zukunftsgerichtet Unterlassungsanordnungen die Präventivwirkung des Kartellgesetzes erhöhen (E. 4).
KG 30 I; BV 5 II. Die Involvierung in viele kartellrechtliche Verfahren führt zur berechtigten Annahme eines Wiederholungsrisikos (E. 5.1–5.3).
KG 30 I, 5 I, 4 I, 2 I, 5 III c, 5; BV 5 II. Die angeordneten Massnahmen sind in sachlicher Hinsicht verhältnismässig, da sie nur zum Zuge kommen, wenn sie in Zusammenhang mit einer Wettbewerbsabrede i.S.v. Art. 4 Abs. 1 KG stehen. Sowohl Vereinbarungen als auch abgestimmte Verhaltensweisen wie das einseitige Anbieten von Informationen über die Interessenlage können eine Wettbewerbsabrede darstellen. Der Austausch über Offertpreise, Preiselemente sowie der Austausch über die Zu- und Aufteilung von Kunden und Gebieten ist nur verboten, wenn damit eine Wettbewerbsbeschränkung bezweckt oder bewirkt wird (E. 5.4).
KG 30 I; BV 5 II. Für eine gesamtschweizerisch tätige Unternehmerin, welche mit Bauherrschaften, welche in der ganzen Schweiz zu finden sind, zusammenarbeitet, müssen Massnahmen weder räumlich noch persönlich begrenzt werden, um dem Verhältnismässigkeitsgrundsatz standzuhalten. Eine zeitliche Begrenzung der Massnahmen ist nicht unabdingbar, da kartellrechtliche Pflichten, welche sich aus dem Kartellgesetz ergeben, ebenfalls unbefristet gelten (E. 5.5–5.6).
KG 30 I, 49a, 2 I, 4 I; EMRK 7; BV 5 I. Das Bestimmtheitsgebot wird durch die Verwendung von offenen Begriffen wie «Schutz», «Stützofferten», «unabdingbare Informationen» für Verhaltensweisen im Strassen- und Hochbau nicht verletzt. Diese sind im fallbezogenen Sachverhaltskontext und den festgestellten Verhaltensweisen nach Treu und Glauben auszulegen (E. 6). [Volltext]


7. Droit de la concurrence

7.2 Droit des cartels

LCart 30 I, 49a I, 50, 1; Cst. 5 I. L’application de l’art. 30 al. 1 LCart ne connaît pas de restrictions relatives au contenu et n’est pas limitée par la possibilité de prononcer des sanctions directes au sens de l’art. 49 a al. 1 LCart. Aucune limitation relative à l’application de l’art. 30 al. 1 LCart ne ressort ni du texte légal, ni des matériaux ni d’une analyse au niveau de la systématique de la loi, lorsqu’une restriction à la concurrence continue à produire ses effets au moment de la décision et doit être supprimée. Des injonctions préventives et prévisionnelles peuvent, dans des cas particuliers, augmenter l’effet préventif de la loi sur les cartels, en particulier en cas de risque de récidive (consid. 4).
LCart 30 I; Cst. 5 II. L’hypothèse d’un risque de récidive peut être légitimement déduite de l’implication dans de nombreuses procédures relevant du droit de la concurrence (consid. 5.1–5.3).
LCart 30 I, 5 I, 4 I, 2 I, 5 III c, 5; Cst. 5 II. Les mesures ordonnées sont conformes au principe de proportionnalité d’un point de vue matériel, étant donné qu’elles ne s’appliquent uniquement en relation avec un accord en matière de concurrence au sens de l’art. 4 al. 1 LCart. Et les accords et les pratiques concertées, telles que l’offre unilatérale d’informations sur les intérêts en cause, peuvent constituer un accord en matière de concurrence. L’échange sur les prix proposés, les éléments de prix ainsi que l’attribution et la répartition des clients et des territoires n’est interdit que s’il a pour objet ou pour effet de restreindre la concurrence (consid. 5.4).
LCart 30 I; Cst. 5 II. Dans le cas d’une entreprise active dans toute la Suisse, qui collabore avec des maîtres d’ouvrage également présents sur l’ensemble du territoire, il n’est pas nécessaire que les mesures soient limitées ni dans l’espace ni sur le plan personnel, afin que le principe de proportionnalité se voit respecté. Une limitation temporaire des mesures n’est pas indispensable, car les obligations relevant du droit de la concurrence, qui découlent de la loi sur les cartels, sont également valables pour une durée illimitée (consid. 5.5–5.6).
LCart 30 I, 49a, 2 I, 4 I; CEDH 7; Cst. 5 I. L’utilisation de termes ouverts tels que «protection», «simulacre d’offres/offres de soutien (Stützofferten) », «informations indispensables» pour désigner des comportements observés dans le domaine de la construction de routes et de bâtiments ne porte pas atteinte au principe de précision. Ces termes doivent être interprétés de bonne foi dans le contexte factuel propre à chaque cas et en fonction des comportements constatés (consid. 6). [texte complet]



Abweisung der Beschwerde; Akten-Nr. 2C_782/2021


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