sic! 2023 Ausgabe 4

«Schneidlöschsystem». Handelsgericht Zürich vom 14. Februar 2022

7. Wettbewerbsrecht

7.1 Lauterkeitsrecht

LugÜ 23; OR 423 I; UWG 2, 5 a, 9 I. Ohne abweichende Parteivereinbarung werden mit vertragsrechtlichen Ansprüchen konkurrierende delikts- und bereicherungsrechtliche Ansprüche – sich vorliegend aus der Verletzung der vertraglichen Vertraulichkeitsvereinbarung und der damit zusammenhängenden Verletzung des UWG ergebend – von einer Gerichtsstandsvereinbarung miterfasst. Bei der Prüfung der Zuständigkeit sind doppelrelevante Tatsachen als wahr zu unterstellen und Einwände der Gegenpartei bleiben im Rahmen der Zuständigkeitsprüfung unbeachtlich, es sei denn, der Vortrag der anderen Partei könne unmittelbar und eindeutig widerlegt werden (E. 3).
UWG 9; OR 98. Die patentrechtlichen Anforderungen an die Bestimmtheit von Rechtsbegehren gelten bei der Geltendmachung einer vertrags- und lauterkeitsrechtlich verbotenen Verwendung vertraulicher Informationen nicht unbesehen, da die Herstellung eines konkreten Endproduktes – unter Bezugnahme auf dessen Modellbezeichnung – unter unerlaubter Verwendung von vertraulichen Informationen und nicht die Herstellung eines ähnlichen Produktes verboten werden soll. Ein Beseitigungsbegehren mit Bezug auf durch die Beklagte kontrollierte Internet- und Social Media-Präsenzen ist im Gegensatz zum Bezug auf Präsenzen Dritter – vorliegend von Lieferanten und Wiederverkäufern – genügend bestimmt, da die Beklagte weiss oder wissen muss, welche dieser Präsenzen von ihr kontrolliert werden (E. 4.1).
OR 98 II und III. Beseitigungsansprüche nach Art. 98 Abs. 2 und 3 OR bei der Verletzung einer Vertraulichkeitsvereinbarung richten sich auch gegen die Verletzungsfolgen, vorliegend die Herstellung eines konkreten Produktes unter rechtswidriger Zuhilfenahme vertraulicher Informationen (E. 4.3.4.1).
UWG 9 I a und b, 2, 5, 5 a, 6; IPRG 136. Eine besondere Individualität, Eigenartigkeit oder Schutzwürdigkeit im immaterialgüterrechtlichen Sinne sind beim Arbeitsergebnis nach Art. 5 UWG nicht erforderlich. Das Arbeitsergebnis darf nicht allgemein zugänglich oder allgemein bekannt sein. Bei der beanstandeten Verwertung muss eine objektive Geeignetheit zur Beeinflussung des Wettbewerbs gegeben sein, wobei keine identische Benutzung oder umfassende Übernahme vorausgesetzt wird (E. 4.3.4.2).
UWG 6, 5 a. - Bei einer Betriebs- und Geschäftsgeheimnisse schützenden Vertraulichkeitsvereinbarung ist die lauterkeitsrechtliche Geheimnisdefinition massgebend – nicht die patentrechtliche –, was auch die Beurteilung von Ausnahmen der Vertraulichkeit – vorliegend «public knowledge» – miterfasst. Eine mit geringem Aufwand in Erfahrung zu bringende Information verliert ihren Geheimnischarakter, wobei das Konstruktionsgeheimnis eines Produktes nach dessen Markteinführung nicht automatisch gemeinfrei wird (E. 4.3.5.1–4.3.5.2).
UWG 5 a, 2. Die zwischen der rechtswidrigen Verwendung von vertraulichen Informationen und der Herstellung konkreter Endprodukte vorausgesetzte Kausalität ist von der Klägerin glaubhaft zu machen, wobei vorliegend die zeitliche Korrelation zwischen Kooperation der Parteien und Lancierung des neuen Produktes der Beklagten für sich allein für die Glaubhaftmachung der Kausalität nicht ausreicht, aber zusammen mit anderen Vorbringen – vorliegend z.B. die Ähnlichkeit der Produkte oder Komponenten davon, die Zustellung von für die Herstellung relevanten Testresultaten oder die unbestrittene Tatsache, dass der Hauptansprechpartner der Beklagten bei der Kooperation als Erfinder des neuen Produktes genannt wird – zumindest diese Kausalität stark indiziert (E. 4.3.5.3).
OR 98 II und III. Der Beseitigungsanspruch bei Verletzung einer Vertraulichkeitsvereinbarung umfasst nach Art. 98 Abs. 2 und 3 OR sämtliche Folgen der Verletzung, mithin auch sämtliche Handlungen im Zusammenhang mit dem Verkauf von Produkten, welche mittels rechtswidriger Verwendung vertraulicher Informationen hergestellt wurden (z.B. auch Materialien zur Promotion dieser Produkte, auch wenn diese keine vertraulichen Informationen enthalten) (E. 4.3.5.4).
ZPO 261 I b, 262, 264 II. Die Nachteilsprognose nach Art. 261 Abs. 1 lit. b ZPO umfasst auch das Fortwirken der Verletzungshandlung – vorliegend die Produktion, der Vertrieb und die Vermarktung der neuen Produkte der Beklagten –, was zur Notwendigkeit von Massnahmen auch gegen diese fortwirkenden Handlungen führt. Anordnungen zur freiwilligen Entfernung von Inhalten gegen Drittbetreiber von spezifisch genannten Internetpräsenzen sind geeignet und wegen der Freiwilligkeit der Entfernung verhältnismässig. Allfällige Nachteile der Beklagten durch die Anordnung vorsorglicher Massnahmen sind im Sinne der Gewährleistung einer effektiven Rechtsdurchsetzung unbeachtlich, solange sie leichter erscheinen als diejenigen der Klägerin bei Nichtanordnung der Massnahmen (E. 4.5). [Volltext]


7. Droit de la concurrence

7.1 Concurrence déloyale

CL 23; CO 423 I; LCD 2, 5 a, 9 I. Sauf accord contraire des parties, les prétentions concurrentes aux prétentions contractuelles qui découlent d’un acte illicite ou d’un enrichissement illégitime – résultant en l’espèce de la violation de l’accord de confidentialité contractuel et de la violation de la LCD qui en résulte – sont également couvertes par une clause d’élection de for. Lors de l’examen de la compétence, les faits doublement pertinents doivent être présumés vrais, et les objections de la partie adverse ne sont pas prises en compte dans le cadre de l’examen de la compétence, à moins que l’argumentation de l’autre partie puisse être réfutée immédiatement et sans équivoque (consid. 3).
LCD 9; CO 98. Les exigences du droit des brevets en ce qui concerne la détermination des conclusions ne s’appliquent pas de manière absolue lorsqu’il s’agit de faire valoir une utilisation d’informations confidentielles interdite par le droit des contrats et le droit de la concurrence déloyale. En effet, il ne s’agit pas d’interdire la fabrication d’un produit similaire, mais la fabrication d’un produit final concret – sous référence à la désignation de son modèle – réalisée de manière illicite au moyen d’informations confidentielles. Une demande de suppression faisant référence à des sites Internet et à des comptes sur les médias sociaux contrôlés par la défenderesse est suffisamment déterminée, contrairement à la référence à la présence sur ces mêmes médias ou à des sites contrôlés par des tiers – en l’espèce, des fournisseurs et des revendeurs –, car la défenderesse sait ou doit savoir lesquels de ces sites et pages sur les médias sociaux sont soumis à son propre contrôle (consid. 4.1).
CO 98 II et III. Les prétentions en suppression prévues à l’art. 98 al. 2 et 3 en cas de violation d’un accord de confidentialité sont également dirigées contre les conséquences de la violation, en l’espèce, la fabrication d’un produit concret réalisée de manière illicite au moyen d’informations confidentielles (consid. 4.3.4.1).
LCD 9 I a et b, 2, 5, 5 a, 6; LDIP 136. Un caractère individuel, une originalité ou un caractère digne de protection particuliers au sens du droit de la propriété intellectuelle ne sont pas nécessaires pour qu’un résultat du travail soit considéré comme tel au sens de l’art. 5 de la LCD. Le résultat du travail ne doit pas être accessible à tous ou connu de tous. L’exploitation contestée doit être objectivement à même d’influencer la concurrence, une utilisation identique ou une reprise globale n’étant cependant pas exigées dans ce contexte (consid. 4.3.4.2).
LCD 6, 5 a. Dans le cas d’un accord de confidentialité qui protège des secrets d’entreprise et des secrets d’affaires, c’est la définition du secret selon le droit de la concurrence déloyale qui est déterminante – et non celle relevant du droit des brevets –, ce qui inclut également l’appréciation des exceptions à la confidentialité – en l’espèce, le «public knowledge». Une information pouvant être obtenue à faibles coûts perd son caractère secret, sans que le secret de construction d’un produit ne tombe toutefois automatiquement dans le domaine public après son lancement sur le marché (consid. 4.3.5.1-4.3.5.2).
LCD 5 a, 2. Le lien de causalité requis entre l’utilisation illicite d’informations confidentielles et la fabrication de produits finaux concrets doit être rendu plausible par la demanderesse, la corrélation temporelle entre la coopération des parties et le lancement du nouveau produit de la défenderesse n’étant en l’espèce pas suffisante en soi pour rendre la causalité vraisemblable. Toutefois, cette corrélation indique au moins fortement cette causalité lorsqu’elle est combinée à d’autres arguments – en l’espèce, par exemple, la similitude des produits ou de leurs composants, la remise de résultats de tests pertinents pour la fabrication ou le fait incontesté que l’interlocuteur principal de la défenderesse dans le cadre de la coopération est cité comme l’inventeur du nouveau produit (consid. 4.3.5.3).
CO 98 II et III. En vertu de l’art. 98 al. 2 et 3 CO, la demande de suppression, du fait de la violation de l’accord de confidentialité, englobe toutes les conséquences de la violation, y compris tous les actes liés à la vente de produits qui ont été fabriqués moyennant l’utilisation illicite d’informations confidentielles (y compris p. ex. le matériel de promotion de ces produits, même s’il ne contient pas d’informations confidentielles) (consid. 4.3.5.4).
CPC 261 I b, 262, 264 II. Le pronostic de préjudice selon l’art. 261 al. 1 let. b CPC comprend également les effets que la violation peut continuer à produire – en l’espèce, la production, la distribution et la commercialisation des nouveaux produits de la défenderesse –, ce qui conduit à la nécessité de prendre des mesures également contre ces actes qui continuent à produire des effets. Les injonctions de retrait volontaire de contenus à l’encontre de tiers exploitant de sites Internet spécifiquement mentionnés sont appropriées et proportionnées en raison du caractère volontaire du retrait. Les éventuels désavantages subis par la défenderesse du fait de l’injonction de mesures provisionnelles sont sans pertinence au sens de la garantie d’une application effective du droit, pour autant qu’ils semblent moins défavorables que ceux que subirait la demanderesse si les mesures n’étaient pas ordonnées (consid. 4.5). [texte complet]



Abweisung der Beschwerde ans BGer (BGer vom 22. August 2022, 4A_130/2022); Akten-Nr. HG210146-O



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