sic! 2023 Ausgabe 3

«Stammtische». Bundesverwaltungsgericht vom 16. August 2022

7. Wettbewerbsrecht

7.2 Kartellrecht

KG 30 I. Durch Abschluss einer einvernehmlichen Regelung mit einer Selbstanzeigerin entsteht keine Bindungswirkung der Wettbewerbsbehörden hinsichtlich der Entscheidung gegenüber anderen Verfahrensbeteiligten. Inhaltlich kann sich eine einvernehmliche Regelung nicht auf die Rechtslage, d.h. auf die Frage der Zulässigkeit einer Wettbewerbsbeschränkung, erstrecken; ebenso wenig kann sie sich auf den Sachverhalt beziehen, denn beides ist nicht verhandelbar. Damit erwächst den übrigen Verfahrensbeteiligten durch Abschluss einer einvernehmlichen Regelung mit einer Selbstanzeigerin auch kein relevanter Nachteil. Eine Verfügung über die Genehmigung einer einvernehmlichen Regelung hat keine präjudizielle Wirkung für die übrigen Verfahrensbeteiligten (E. 5.2).
BV 32 I; EMRK 6 II. Eine Äusserung in den Medien bezüglich einer zu erwartenden kurzen Verfahrensdauer ist mit der Unschuldsvermutung nicht unvereinbar bzw. nicht dahingehend zu verstehen, dass die Wettbewerbsbehörde praktisch von Beginn weg ein bestimmtes Untersuchungsergebnis zu Lasten der Untersuchten anpeilen würde (E. 5.5).
KG 4 I, 5 I, 39, 49a; VwVG 12, 13, 19; BZP 40; EMRK 6, 7; BV 30, 32; ZGB 8. Die objektive Beweislast bezüglich einer Beteiligung an einer Wettbewerbsabrede trifft die Wettbewerbsbehörden. Die Anforderungen an das Beweismass hinsichtlich belasteter Dritter dürfen auch bei einer Selbstanzeige nicht herabgesetzt werden. Die Wettbewerbsbehörden sind verpflichtet, den Sachverhalt für jede einzelne Verfahrenspartei separat zu erstellen und abzuklären, insbesondere die jeweilige Beteiligung an der Absprache individuell nachzuweisen. Ob es in einem kartellrechtlichen Verwaltungsverfahren keine, eine oder mehrere Selbstanzeigen gibt, kann keinen Einfluss darauf haben, welches Beweismass für den Nachweis eines rechtserheblichen Sachumstandes erforderlich ist. Die Wettbewerbsbehörden haben grundsätzlich mit dem Regelbeweismass des Überzeugungsbeweises den Nachweis zu erbringen, dass eine Beteiligung an einer Wettbewerbsabrede vorliegt (E. 6).
KG 4 I, 5 I. Das Vorliegen einer Preisführerschaft kann einer Abrede entgegenstehen. Eine Preisführerschaft ist nicht anzunehmen bei Erkundigungen bei Konkurrenzunternehmen, ob ein Einverständnis in Bezug auf (Mindest-)Rabatte vorliegt bzw. bei Verhandlungen mit den Konkurrenzunternehmen bezüglich Verkaufskonditionen (E. 8.4.4). Mit Rabatten und Ablieferungspauschalen, anhand welcher die Margen von Händlern durch Erhöhung der tatsächlichen Verkaufspreise vergrössert werden, werden Wettbewerbsparameter vereinheitlicht, womit eine Wettbewerbsbeschränkung bezweckt wird. Entsprechend sind Absprachen über Rabatte und Ablieferpauschalen von (reinen) Kalkulationshilfen zu unterscheiden, die anhand standardisierter, in allgemeiner Form abgefasster Hinweise und Rechnungsgrundlagen erlauben, die Kosten von Produkten oder die Erbringung von Dienstleistungen im Hinblick auf die Preisbestimmung zu berechnen oder zu schätzen (E. 8.7).
KG 5 III a. Der Begriff der Preisabrede ist weit auszulegen, so dass er neben dem Preis als solchem sämtliche Komponenten desselben umfasst. Bei Rabatten und Ablieferungspauschalen, die bei Preisen von mehreren zehntausend Franken die effektiven Verkaufspreise zum Nachteil der Kunden um einige hundert bis einige tausend Franken anheben, handelt es sich um wesentliche Elemente des Kaufpreises. Eine Verständigung über Rabatte oder Berechnungsmethoden eines für ein Produkt anzuwendenden Preises genügt für die Qualifizierung als Preisabrede (E. 9.3).
KG 5 II, 6 I. Transparente, aufgrund ihrer Darstellung leicht vergleichbare Angebote können sich aus Kundensicht als vorteilhaft erweisen. Es bedarf indessen keiner Abrede über maximale Rabatte und minimalen Ablieferungspauschalen, um die Offerten zu strukturieren. Hierfür genügt eine rein formale Angleichung. Harmonisierte Rabatte und Ablieferungspauschalen verschaffen den Händlern auf Kosten der Kunden eine höhere Marge. Die Festlegung maximaler Rabatte und minimaler Ablieferungspauschalen belastet die Kunden, weil zwei Elemente der Preisbildung betragsmässig nach oben gedrückt werden. Ein gesamtwirtschaftlicher Effizienzgewinn ergibt sich unter diesen Umständen nicht (E. 10.5). [Volltext]


7. Droit de la concurrence

7.2 Droit des cartels

LCart 30 I. La conclusion d’un accord amiable avec une entreprise autodénonciatrice ne lie l’autorité en matière de concurrence quant aux décisions à prendre vis-à-vis à des autres parties à la procédure. Le contenu d’un accord amiable ne peut pas porter sur la situation juridique, c’est-à-dire sur la question de l’admissibilité d’une restriction à la concurrence, ni sur les faits, car ces deux aspects ne sont pas négociables. Ainsi, la conclusion d’un accord amiable avec une entreprise autodénonciatrice n’entraîne pas non plus de désavantage significatif pour les autres parties à la procédure. Une décision d’approbation d’un accord amiable n’a pas d’effet préjudiciel pour les autres parties à la procédure (consid. 5.2).
Cst. 32 I; CEDH 6 II. Une remarque dans les médias indiquant qu’on peut s’attendre à une procédure de courte durée n’est pas incompatible avec la présomption d’innocence ni ne signifie-t-elle que l’autorité de la concurrence chercherait dès le début à obtenir un certain résultat d’enquête au détriment du sujet de l’investigation (consid. 5.5).
LCart 4 I, 5 I, 39, 49a; PA 12, 13, 19; PCF 40; CEDH 6, 7; Cst. 30, 32; CC 8. Le fardeau objectif de la preuve en ce qui concerne la participation à un accord en matière de concurrence incombe aux autorités de la concurrence. Les exigences relatives au degré de la preuve concernant les tiers mis en cause ne doivent pas être réduites, même en cas d’autodénonciation. Les autorités en matière de concurrence sont tenues d’établir et de clarifier séparément les faits pour chaque partie à la procédure, notamment de prouver pour chacune d’entre elles individuellement leur participation à l’accord. Le fait qu’il n’y ait aucune, une seule ou plusieurs autodénonciations dans une procédure administrative relevant du droit de la concurrence ne peut exercer aucune influence sur le degré de preuve requis pour établir un fait pertinent. Les autorités en matière de concurrence doivent en principe apporter la preuve au degré de la conviction de l’existence d’une participation à un accord en matière de concurrence (consid. 6).
LCart 4 I, 5 I. L’existence d’un leadership en matière de prix peut s’opposer à l’existence d’un accord. Il n’y a lieu de supposer un leadership en matière de prix lorsque l’on se renseigne auprès d’entreprises concurrentes afin d’établir s’il existe un accord sur les rabais (minimaux), ou lorsque l’on négocie les conditions de vente avec lesdites entreprises (consid. 8.4.4). Les rabais et les forfaits de livraison, qui permettent aux distributeurs d’accroître les marges en augmentant les prix de vente effectifs, uniformisent les paramètres de la concurrence, par ceci visant à restreindre celle-ci. Il convient donc de distinguer les accords concernant l’octroi de rabais et les forfaits de livraison des (simples) schémas de calcul qui permettent, à l’aide d’indications et de bases de calcul standardisées et rédigées en termes généraux, de calculer ou d’estimer les coûts des produits ou des prestations de services en vue d’en déterminer les prix (consid. 8.7).
LCart 5 III a. La notion d’accord sur les prix doit être interprétée au sens large, de sorte qu’elle englobe, outre le prix en tant que tel, tous les composants de celui-ci. Les rabais et les forfaits de livraison qui, appliqués à des prix de plusieurs dizaines de milliers de francs, augmentent les prix de vente effectifs de quelques centaines voire de quelques milliers de francs au détriment des clients, constituent des éléments essentiels du prix de vente. Un accord portant sur des rabais ou des méthodes de calcul d’un prix à appliquer à un produit peut déjà être qualifié d’accord sur les prix (consid. 9.3).
LCart 5 II, 6 I. Des offres transparentes, facilement comparables en raison de leur présentation, peuvent s’avérer avantageuses du point de vue du client. Il n’est toutefois pas nécessaire de convenir de rabais maximaux et de forfaits de livraison minimaux pour structurer ces offres. Une harmonisation purement formelle est suffisante à cet effet. Des rabais et des forfaits de livraison harmonisés permettent aux commerçants d’augmenter leur marge au détriment des clients. La définition de rabais maximaux et de forfaits de livraison minimaux pénalise les clients, car les montants de deux éléments en lien avec la formation des prix sont augmentés. Dans de telles circonstances, il n’en résulte pas de gain d’efficacité pour l’ensemble de l’économie (consid. 10.5). [texte complet]



Teilweise Gutheissung der Beschwerde; Akten-Nr. B-7834/2015


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