sic! 2008 Ausgabe 7+8
FABIENNE ARHEIT* / SIMON HOLZER**

Da steh ich nun, ich armer Tor…

Seit dem ersten Urteil des Europäischen Gerichtshofes (EuGH) zum harmonisierten Markenrecht sind bereits mehr als zehn Jahre vergangen. Dennoch bedürfen Grundfragen noch immer einer Klärung. Im Urteil Céline SARL/Céline SA (Rs. C-17/06) ging es einmal mehr darum, den markenrechtlichen Schutzbereich beim Aufeinandertreffen einer Marke und einer identischen Unternehmensbezeichnung auszuloten. Der Gerichtshof bestätigte seine funktionsbezogene Rechtsprechung, wonach eine Markenverletzung von vorneherein nur dann vorliegt, wenn das angeblich verletzende Zeichen «für Waren oder Dienstleistungen» gebraucht wird und gleichzeitig die Hauptfunktion der Marke beeinträchtigt oder gefährdet, indem es von den massgebenden Verkehrskreisen als Hinweis auf die betriebliche Herkunft verstanden wird. Der EuGH wies das vorlegende Gericht auch darauf hin, dass der Inhaber einer Marke einem Dritten nicht verbieten könne, seinen Namen im geschäftlichen Verkehr zu benutzen, sofern diese Benutzung den anständigen Gepflogenheiten in Gewerbe oder Handel entspreche. In welchen Fällen eine solche Benutzung als «sittenkonform» hinzunehmen ist, bleibt allerdings auch nach dem jüngsten EuGH-Urteil weitgehend ungeklärt. [Volltext]


Plus de dix ans se sont écoulés depuis que la Cour de justice des Communautés européennes (CJCE) a rendu son premier jugement en application de la Directive d’harmonisation du droit des marques. Toutefois, des questions de principe doivent encore être clarifiées. Dans l’arrêt Céline SARL/Céline SA (aff. C-17/06), il s’agissait de délimiter le champ d’application du droit des marques en cas de conflit entre une marque et un nom commercial. La CJCE a confirmé sa jurisprudence basée sur une approche fonctionnelle de la notion de marque, en vertu de laquelle il n’y a lieu d’admettre une violation de la marque que si le signe litigieux est utilisé «pour des produits et des services» et s’il porte en même temps atteinte aux fonctions essentielles de la marque, ou est susceptible de causer une telle atteinte, en ce sens que les milieux concernés sont susceptibles de le percevoir comme désignant la provenance des produits ou services en cause. La CJCE a également rappelé que le droit conféré par la marque ne permet pas à son titulaire d’interdire à un tiers l’usage de son nom dans la vie des affaires, pour autant que cet usage soit fait conformément aux usages honnêtes en matière industrielle ou commerciale. Toutefois, malgré cet arrêt récent de la CJCE, la question de savoir dans quels cas un tel usage peut être considéré comme «conforme aux bonnes mœurs» demeure toujours ouverte. [texte complet]



* lic. iur., Rechtsanwältin, Zürich.
** Dr. iur., Fürsprecher, Zürich/Bern.

Fenster schliessen