sic! 2022 Ausgabe 7+8

«MaxiMOM». Tribunal fédéral du 9 décembre 2021

1. Droit de l'information

LTrans 7 I. Le législateur a procédé de manière anticipée à une pesée des intérêts en énumérant de manière exhaustive les différents cas dans lesquels des intérêts publics ou privés prévalent sur le droit général d’accès aux documents officiels et commandent de restreindre, de différer ou de refuser ce droit. L’atteinte auxdits intérêts ne doit pas apparaître certaine, mais il ne suffit pas non plus qu’elle soit hypothétiquement liée à l’accès aux documents. L’atteinte doit, en outre, apparaître sérieuse, n’importe quelle conséquence bénigne ou désagréable ne pouvant être assimilée à une atteinte (consid. 2.1).
LTrans 7 I b; LPTh 59. Le droit d’accès est limité, différé ou refusé lorsque, avec une grande probabilité, une mesure concrète prise par une autorité conformément à ses objectifs n’atteindrait pas ou seulement partiellement son but si certaines informations qui préparent cette mesure étaient rendues accessibles. Une simple possibilité d’entrave à la mesure concernée n’est pas suffisante: le maintien du secret doit apparaître comme une condition de son succès. Le risque que la divulgation de rapports d’incidents émanant d’utilisateurs et de fabricants les dissuade de respecter leurs obligations légales de déclarer au sens de l’art. 59 LPTh ne justifie pas de faire une exception au droit d’accès dans le cas d’espèce (consid. 2.1 et 2.4).
LTrans 7 I g. La notion de secret au sens de l’art. 7 let. g LTrans doit être comprise dans un sens large. L’existence d’un secret dépend de la réalisation de quatre conditions cumulatives: un lien entre l’information et l’entreprise; une information relativement inconnue, c’est-à-dire ni notoire ni facilement accessible; un intérêt subjectif au maintien du secret (la volonté du détenteur de ne pas révéler l’information); et le caractère objectivement fondé de cet intérêt subjectif (intérêt objectif). Les tolérances de fabrication ne constituent pas un secret protégé dans le cas d’espèce (consid. 4.1 et 4.2).
LTrans 7 II. L’intérêt public à la diffusion des rapports d’incidents prévaut sur le risque d’atteinte à la sphère privée d’un fabricant en raison, d’une part, de l’intérêt des consommateurs à prendre connaissance des éventuels problèmes liés à l’utilisation d’un produit particulier dans le domaine de la santé et, d’autre part, de l’intérêt à pouvoir vérifier la manière dont Swissmedic s’acquitte de sa mission de contrôle, et de manière plus générale à pouvoir évaluer l’efficience du système de matériovigilance (consid. 3.3). [texte complet]


1. Informationsrecht

BGÖ 7 I. Der Gesetzgeber hat bereits eine Interessenabwägung vorweggenommen, indem er in abschliessender Weise die Fälle aufzählt, in denen öffentliche oder private Interessen das allgemeine Recht auf Zugang zu amtlichen Dokumenten überwiegen und verlangen, dass dieses Recht eingeschränkt, aufgeschoben oder verweigert wird. Die Verletzung der betroffenen Interessen muss zwar nicht als sicher erscheinen, aber es genügt auch nicht, dass sie in einem hypothetischen Zusammenhang mit dem Zugang zu den Dokumenten stehen. Zudem muss die Verletzung ernsthaft erscheinen, weshalb eine bloss geringfügige oder unangenehme Konsequenz nicht als Verletzung gelten kann (E. 2.1).
BGÖ 7 I b, HMG 59. Das Recht auf Zugang wird eingeschränkt, aufgeschoben oder verweigert, wenn eine von einer Behörde gemäss ihren Zielen ergriffene konkrete Massnahme mit hoher Wahrscheinlichkeit ihr Ziel nicht oder nur teilweise erreichen würde, wenn bestimmte Informationen über die Vorbereitung der Massnahme zugänglich gemacht würden. Die blosse Möglichkeit einer Behinderung der betreffenden Massnahme genügt nicht: die Wahrung des Geheimnisses muss als Bedingung für ihren Erfolg erscheinen. Die Gefahr, dass die Offenlegung von Vorkommnismeldungen von Anwendern und Herstellern diese von der Erfüllung ihrer gesetzlichen Meldepflichten nach Art. 59 HMG abschrecken könnte, rechtfertigt im vorliegenden Fall keine Ausnahme vom Recht auf Zugang (E. 2.1 und 2.4).
BGÖ 7 I g. Der Geheimnisbegriff in Art. 7 Abs. 1 lit. g BGÖ ist in einem weiten Sinn zu verstehen. Für die Existenz eines Geheimnisses müssen vier Bedingungen kumulativ erfüllt sein: ein Zusammenhang zwischen der Information und dem Unternehmen, eine vergleichsweise unbekannte, d.h. weder allgemein bekannte noch leicht zugängliche Information, ein subjektives Interesse an der Wahrung des Geheimnisses (der Wille des Geheimnisherrs, die Information nicht offenzulegen) und der objektiv begründete Charakter dieses subjektiven Interesses (objektives Interesse). Die Herstellungstoleranzen stellen im vorliegenden Fall kein Geheimnis dar (E. 4.1 und 4.2).
BGÖ 7 II. Das öffentliche Interesse an der Offenlegung der Vorkommnismeldungen überwiegt die Gefahr einer Beeinträchtigung der Privatsphäre eines Herstellers, dies einerseits aufgrund des Interesses der Konsumentinnen und Konsumenten, Kenntnis von etwaigen Problemen im Zusammenhang mit der Verwendung eines bestimmten Produkts im Gesundheitsbereich zu erhalten, und andererseits aufgrund des Interesses, die Durchführung der Aufsichtsaufgaben durch Swissmedic überprüfen und allgemeiner die Wirksamkeit des Materiovigilance-Systems beurteilen zu können (E. 3.3). [Volltext]



Ire Cour de droit public; recours rejeté; réf. 1C_692/2020



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