sic! 2022 Ausgabe 6

«Sanktionsverfügung Luftfracht». Bundesgericht vom 27. Oktober 2021

7. Wettbewerbsrecht

7.2 Kartellrecht

KG 48 I; BV 5 II, 36 III, 13; DSG 19. Wettbewerbsbehörden steht bei der Veröffentlichung von Entscheiden ein Ermessen zu. Die Ziele der Veröffentlichung von Verfügungen der WEKO sind höher zu gewichten als der Persönlichkeitsschutz von juristischen Personen. Die Offenlegung der Identität der Verfahrensparteien im Lauftext verstösst weder gegen das Verhältnismässigkeitsprinzip noch gegen den Schutz der Privatsphäre (E. 4.5, 4.6).
BV 9, 5 III; KG 48. Die Offenlegung der Namen aus Gründen der Verständlichkeit des Textes ist weder willkürlich noch verletzt sie das Gebot von Treu und Glauben, da an der Verständlichkeit ein grosses öffentliches Interesse besteht (E. 4.7).
KG 1, 48. Auch wenn die Publikation einer Sanktionsverfügung im Wesentlichen dem gleichen Sinn und Zweck dient wie diejenige von Gerichtsentscheiden, welche regelmässig vollständig anonymisiert werden, kann es aus kartellrechtlichen Gründen geboten sein, auf eine Anonymisierung zu verzichten. Dies namentlich dann, wenn die Publikation dazu beiträgt, Kartelle und andere Wettbewerbsbeschränkungen zu bekämpfen (E. 4.5).
KG 12–15, 43 I a, 48. Die Publikation von Sanktionsentscheiden dient unter anderem der Durchsetzung von Schadenersatzansprüchen, die Privaten durch kartellrechtliche Verstösse entstehen. Das Interesse der gebüssten Unternehmen, dass die Öffentlichkeit nicht über die ihnen zur Last gelegten Zuwiderhandlungen informiert wird, verdient keinen besonderen Schutz (E. 4.5, 4.6). BV 8 I, 5 I;
KG 48, 49a II, III. Die ungleiche Behandlung von Selbstanzeigern und übrigen Verfahrensbeteiligten bei der Namensnennung verstösst nicht gegen das Gebot der rechtsgleichen Behandlung; sie liegt im Ermessen der WEKO und erfolgt zur Vermeidung besonders schädlicher und verdeckt operierender Kartelle (E. 5).
KG 48 I; BV 5 II, 13, 36 III; DSG 19. Gemäss dem Gebot der Verhältnismässigkeit sind integral zu publizierende Passagen möglichst im Originalwortlaut zu veröffentlichen. Passagen, welche die Beschwerdeführerin bezüglich anderer als den fünf sanktionierten Streckenpaaren in zuordenbarer Weise mit kartellrechtlich verpönten Verhaltensweisen in Bezug brächten, sind zu kürzen, zu paraphrasieren oder wegzulassen, soweit sie für das Verständnis des Entscheides nicht von Belang sind. Obiter dicta sind zu schwärzen (E. 6). [Volltext]


7. Droit de la concurrence

7.2 Droit des cartels

LCart 48 I; Cst. 5 II, 36 III, 13; LPD 19. Les autorités en matière de concurrence disposent d’une certaine marge d’appréciation concernant la publication de décisions. Les objectifs de la publication de décisions prises par la COMCO l’emportent sur la protection de la personnalité des personnes morales. La divulgation de l’identité des parties à la procédure dans le corps du texte n’enfreint ni le principe de proportionnalité ni celui de protection de la sphère privée (consid. 4.5, 4.6).
Cst. 9, 5 III; LCart 48. Le fait de divulguer les noms à des fins de lisibilité du texte n’est pas arbitraire et ne contrevient pas aux règles de la bonne foi, car le caractère compréhensible de la publication revêt un intérêt public important (consid. 4.7).
LCart 1, 48. Même si la publication d’une décision de sanction sert essentiellement le même objectif que celle des jugements, lesquelles sont souvent entièrement anonymisées, il peut s’avérer nécessaire, pour des raisons relevant du droit des cartels, de renoncer à une anonymisation. C’est notamment le cas lorsque la publication contribue à lutter contre les cartels et autres restrictions à la concurrence (consid. 4.5).
LCart 12–15, 43 I a, 48. La publication de décisions de sanctions sert, entre autres, à faire valoir les prétentions en dommages-intérêts qui pourraient naître chez les particuliers du fait d’infractions au droit des cartels. L’intérêt qu’ont les entreprises sanctionnées à ce que le public ne soit pas informé des infractions leur étant imputées ne mérite aucune protection particulière (consid. 4.5, 4.6).
Cst. 8 I, 5 I; LCart 48, 49a II, III. Le fait de traiter de manière inégale les parties se dénonçant elles-mêmes et les autres parties à la procédure en ce qui concerne l’indication des noms n’enfreint pas le principe d’égalité de traitement devant le droit; cet aspect relève de l’appréciation de la COMCO et sert à lutter contre les cartels particulièrement nuisibles et opérant de manière dissimulée (consid. 5).
LCart 48 I; Cst. 5 II, 13, 36 III; LPD 19. Selon le principe de proportionnalité, les passages à publier intégralement doivent, dans la mesure du possible, l’être dans leur version originale. Tout passage qui associerait la recourante de façon identifiable à des comportements punis par le droit des cartels en lien avec des liaisons aériennes couplées autres que les cinq liaisons sanctionnées, doit être abrégé, paraphrasé ou abandonné, pour autant qu’il ne soit pas important pour la compréhension de la décision. Les obiter dicta sont à caviarder (consid. 6). [texte complet]



II. öffentlich-rechtliche Abteilung, Abweisung der Beschwerde; Akten-Nr. 2C_863/2020



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