sic! 2021 Ausgabe 11

«Intraokularlinsenkartuschen». Bundesgericht vom 25. Mai 2021

6. Technologierecht

6.1 Patente

PatG 51 II; EPÜ 69 I. Die Beschreibung und die Zeichnungen dienen nur zur Auslegung des Patentanspruchs, soweit der Wortlaut unklar ist, nicht aber zu dessen Ergänzung. Der Patentinhaber hat daher den Gegenstand der Erfindung im Patentanspruch genau zu umschreiben und trägt das Risiko für eine unrichtige, unvollständige oder widersprüchliche Definition (E. 6.1).
PatG 51 II; EPÜ 69 I; BGG 105 I; BV 9. Patentansprüche sind nicht – wie etwa vertragsbezogene Willenserklärungen – subjektiv an einen bestimmten Adressaten gerichtet, sondern objektiv darauf ausgelegt, ein absolutes Recht mit Defensivwirkung gegenüber allen Unbefugten zu begründen. Die absolute Normwirkung setzt dabei ein einheitliches Verständnis des vorbehaltenen Machtbereichs voraus; darüber hinaus verlangt das der Rechtssicherheit verpflichtete Bestimmtheitsgebot einen für die Ausgeschlossenen erkennbaren, anhand fassbarer Kriterien feststellbaren Herrschaftsraum. Der Umstand, dass die in den Patentansprüchen umschriebenen technischen Anleitungen aus Sicht des Fachmanns auszulegen sind, ändert nichts am Grundsatz der normativen Auslegung, die vom Bundesgericht als Rechtsfrage im Beschwerdeverfahren frei überprüft werden kann (E. 6.2).
EPÜ 123 II; PatG 58 II. Die Öffentlichkeit soll nicht durch Patentansprüche überrascht werden, welche aufgrund der ursprünglich eingereichten Fassung nicht zu erwarten waren. Dabei ist unter dem «Gegenstand des Patents» nicht der «Schutzbereich» nach Art. 69 EPÜ 2000 zu verstehen, wie er durch die Patentansprüche bestimmt wird. Vielmehr geht es um den «Gegenstand» im Sinne von Art. 123 Abs. 2 EPÜ 2000, also einschliesslich der gesamten Offenbarung in der Beschreibung und in den Zeichnungen. Diese Bestimmung erlaubt eine Änderung nach der Anmeldung nur im Rahmen dessen, was der Fachmann der Gesamtheit der Anmeldeunterlagen in ihrer ursprünglich eingereichten Fassung unter Heranziehung des allgemeinen Fachwissens – objektiv und bezogen auf den Anmeldetag – unmittelbar und eindeutig entnehmen kann. Dieser Prüfmassstab wird als «Goldstandard» bezeichnet (E. 7.1.1).
EPÜ 123 II; PatG 58 II. Das unzulässige Hinausgehen über den Offenbarungsgehalt kann sowohl im Hinzufügen als auch im Weglassen von Informationen bestehen. So ist es in der Regel nicht zulässig, bei der Änderung eines Anspruchs ein isoliertes Merkmal aus einer Reihe von Merkmalen herauszugreifen, die ursprünglich nur in Kombination miteinander (z.B. in einer bestimmten Ausführungsform in der Beschreibung) offenbart wurden. Eine derartige Änderung stellt eine sog. Zwischenverallgemeinerung dar, indem sie zwar den beanspruchten Gegenstand an sich weiter einschränkt, aber dennoch auf eine nicht offenbarte Kombination von Merkmalen gerichtet ist, die breiter ist als der ursprünglich offenbarte Kontext. Eine solche Zwischenverallgemeinerung ist nur zu rechtfertigen, wenn keinerlei eindeutig erkennbare funktionale oder strukturelle Verbindung zwischen den Merkmalen der spezifischen Kombination besteht bzw. das herausgegriffene Merkmal nicht untrennbar mit diesen Merkmalen verknüpft ist. Sie ist mithin nur zulässig, wenn der Fachmann aus der Anmeldung in der ursprünglich eingereichten Fassung zweifelsfrei erkennen kann, dass das herausgegriffene Merkmal keinen engen Zusammenhang mit den übrigen Merkmalen des Ausführungsbeispiels aufweist, sondern sich unmittelbar und eindeutig auf den allgemeineren Kontext bezieht (E. 7.1.2). [Volltext]


6. Droit de la technologie

6.1 Brevets d'invention

LBI 51 II; CBE 69 I. La description et les dessins servent uniquement à interpréter les revendications du brevet dans la mesure où le libellé n’est pas clair; elles ne servent pas à les compléter. Le titulaire du brevet doit donc définir précisément l’objet de l’invention dans les revendications et assume le risque d’une définition incorrecte, incomplète ou contradictoire (consid. 6.1).
LBI 51 II; CBE 69 I; LTF 105 I; Cst. 9. Les revendications ne sont pas adressées subjectivement à un destinataire spécifique – à l’instar, par exemple, des déclarations de volonté dans le cadre d’un contrat –, mais elles sont conçues objectivement afin d’établir un droit absolu ayant un effet défensif contre toutes les personnes non autorisées. L’effet normatif absolu présuppose donc une compréhension commune de la sphère de protection réservée; en outre, le principe de précision, obligatoire pour la sécurité juridique, requiert une sphère de protection reconnaissable pour les parties exclues et pouvant être déterminé sur la base de critères tangibles. Le fait que les instructions techniques décrites dans les revendications doivent être interprétées selon le point de vue de l’homme du métier ne modifie en rien le principe de l’interprétation normative, qui peut être librement examinée par le Tribunal fédéral en tant que point de droit dans une procédure de recours (consid. 6.2).
CBE 123 II; LBI 58 II. Le public ne doit pas être surpris par des revendications qui n’étaient pas prévisibles sur la base de la version initialement déposée. Dans ce contexte, «l’objet du brevet» ne doit pas être compris comme «l’étendue de la protection» au sens de l’art. 69 CBE 2000, telle que déterminée par lesdites revendications. Il s’agit plutôt de l’«objet» au sens de l’art. 123 al. 2 CBE 2000, c’est-à-dire l’ensemble de l’information contenue dans la description et les dessins. Cette disposition ne permet une modification après le dépôt que dans les limites de ce que l’homme du métier est objectivement en mesure, à la date de dépôt, de déduire directement et sans équivoque de l’ensemble de ces documents tels qu’ils ont été initialement déposés, en se fondant sur les connaissances générales dans le domaine considéré. Cette norme de référence est appelée «gold standard» (consid. 7.1.1).
CBE 123 II; LBI 58 II. L’extension inadmissible au-delà du contenu de la demande peut consister aussi bien en l’ajout qu’en l’omission d’informations. Ainsi, il n’est généralement pas permis, lors de la modification d’une revendication, d’extraire une caractéristique spécifique en l’isolant d’une série de caractéristiques qui n’ont à l’origine été divulguées qu’en combinaison les unes avec les autres (p.ex. dans un mode de réalisation défini dans la description). Une telle modification constitue une généralisation dite «intermédiaire» en ce que, bien qu’elle limite davantage l’objet revendiqué en soi, elle s’oriente néanmoins vers une combinaison non divulguée de caractéristiques plus vaste que le contexte initialement divulgué. Une telle généralisation intermédiaire ne peut être justifiée que s’il n’existe pas de liens fonctionnels ou structurels clairement reconnaissables entre les caractéristiques de la combinaison spécifique, ou si la caractéristique isolée n’est pas inextricablement liée à ces caractéristiques. Elle n’est donc admissible que si l’homme du métier peut reconnaître sans équivoque, dans la demande telle qu’elle a été déposée à l’origine, que la caractéristique mise en évidence n’a pas de lien étroit avec les autres caractéristiques de l’exemple de réalisation, mais se rapporte directement et sans ambiguïté au contexte plus général (consid. 7.1.2). [texte complet]



I. zivilrechtliche Abteilung; Abweisung der Beschwerde; Akten-Nr. 4A_490/2021



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