sic! 2021 Ausgabe 10

«Apple Pay III». Bundesgericht vom 8. März 2021

7. Wettbewerbsrecht

7.2 Kartellrecht

KG 42 I; VwVG 12 b, c, 15; EMRK 6 I; BZP 64 I; StGB 307. Wegen des nemo-tenetur-Grundsatzes sind im Kartellsanktionsverfahren die von einer Untersuchung Betroffenen, worunter einzig die Verfahrensparteien fallen, im einfachen Parteiverhör zu befragen, während Dritte als Zeugen mit Pflicht zur wahrheitsgemässen Aussage einzuvernehmen sind (E. 4.3–4.4).
VwVG 48, 32 II, 12, 6; KG 49a, 43, 42 I, 2 Ibis; ZGB 55; ZPO 169; BZP 63 II; StGB 102; StPO 178g. Personen mit Organfunktion bei einem betroffenen Unternehmen haben aus eigenem Recht keine Parteistellung inne, sind aber im Gegensatz zu anderen Angehörigen des Unternehmens dennoch als Partei und nicht als Dritte zu behandeln. Ehemalige Organe eines betroffenen Unternehmens gelten als Dritte und sind daher als Zeugen zu befragen, auch wenn sie Aussagen zu Begebenheiten im Zeitraum ihrer Organstellung machen müssen (E. 4.5–4.8).
EMRK 6 I; BV 32 II; KG 49a, 42; VwVG 16 I; BZP 42 Ia. Ein als Zeuge vorgeladenes ehemaliges Organ kann sich im Kartellsanktionsverfahren nicht auf ein vom ehemaligen Arbeitgeber abgeleitetes Aussageverweigerungsrecht berufen, selbst wenn es aufgrund des früheren Näheverhältnisses für das betroffene Unternehmen belastende Aussagen machen könnte. Das ehemalige Organ könnte sich in der Zeugenbefragung nur auf ein Zeugnisverweigerungsrecht berufen, wenn ihm durch das Verhalten der ehemaligen Arbeitgeberin persönlich eine Strafverfolgung drohen würde, was vorliegend nicht zu prüfen war. Der Grundsatz des nemo-tenetur findet dahingehend Präzisierung, dass dieser im vorliegenden kartellrechtlichen Verfahren allein die Gewährleistung eines effektiven Verteidigungsrechts der Untersuchungsbetroffenen bezweckt und nicht den mit der Menschenwürde verknüpften Schutz der Willensfreiheit der handelnden Organe (E. 5). [Volltext]


7. Droit de la concurrence

7.2 Droit des cartels

LCart 42 I; PA 12 b, c, 15; CEDH 6 I; PC 64 I; CP 307. En application du principe «nemo tenetur» à la procédure de sanction en matière de cartel, il convient de procéder à un interrogatoire des parties concernées par l’enquête, soit uniquement des parties impliquées dans la procédure, et d’entendre les tiers en qualité de témoins (soumis à l’obligation de dire la vérité) (consid. 4.3–4.4).
PA 48, 32 II, 12, 6; LCart 49a, 43, 42 I, 2 Ibis; CC 55; CPC 169; PC 63 II; CP 102; CPP 178g. Les personnes avec fonction d’organe auprès de l’entreprise concernée n’ont pas qualité de parties découlant d’un droit propre, mais doivent cependant être traités comme des parties et non comme des tiers, contrairement aux autres membres de l’entreprise. Les anciens organes de l’entreprise concernée sont considérés comme des tiers et par conséquent interrogés en tant que témoins, et cela même s’ils doivent faire des déclarations sur des faits s’étant déroulés alors qu’ils exerçaient des fonctions d’organe dans cette entreprise (consid. 4.5–4.8).
CEDH 6 I; Cst. 32 II; LCart 49a, 42; PA 16 I; PC 42 Ia. Dans le cadre de la procédure de sanction en matière de cartel, un ancien organe appelé en qualité de témoin ne peut se prévaloir du droit de ne pas témoigner découlant de son ancien employeur, même si ses déclarations pouvaient constituer une déposition à charge de l’entreprise concernée résultant d’anciens liens de proximité. Lors de l’audition des témoins, les anciens organes peuvent uniquement se prévaloir du droit de ne pas témoigner s’il est à craindre qu’ils fassent personnellement l’objet d’une poursuite pénale en raison du comportement de l’ancien employeur, une éventualité qui n’était pas à vérifier dans le cas présent. Le principe «nemo tenetur» est précisé en ce sens que, dans la présente procédure de sanction en matière de cartel, il vise uniquement à garantir le droit effectif à la défense des parties concernées par l’enquête, et non à conférer aux organes la protection du libre arbitre en lien avec la dignité humaine (consid. 5). [texte complet]



II. öffentlich-rechtliche Abteilung; Beschwerde gutgeheissen; Akten-Nr. 2C_383/2020



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