sic! 2021 Ausgabe 7+8
Eva-Maria Strobel* / Sandra Marmy-Brändli**

Der Name ist nur Schall und (Kohle-)Rauch – oder doch nicht?
Zum Schutzumfang von Ursprungsbezeichnungen und deren charakteristischer Form und Erscheinungsbild

In seinem Entscheid vom 17. Dezember 2020 befasste sich der Europäische Gerichtshof – soweit ersichtlich erstmals – mit der Auslegung des Art. 13 Abs. 1 der Verordnungen Nrn. 510/2006 und 1151/2012, welcher den Schutzumfang von geschützten Ursprungsbezeichnungen umschreibt. Im Kern ging es um die Frage, wie weit der Schutz einer Ursprungsbezeichnung konkret reicht. Ist nur der eingetragene Name geschützt, oder reicht der Schutz weiter und umfasst auch andere Eigenschaften des geschützten Produktes? Strittig war insbesondere, ob es einer Bezugnahme auf den eingetragenen Namen bzw. die Ursprungsbezeichnung selbst bedarf oder ob die Vermarktung und der Vertrieb eines Drittproduktes untersagt werden können, wenn dieses zwar einen anderen Namen trägt, aber unter Verwendung derselben Methoden hergestellt wurde oder andere Merkmale oder Eigenschaften des unter dem eingetragenen Namen vertriebenen Produktes übernimmt. Denn zahlreiche geschützte Ursprungsbezeichnungen und geschützte geografische Angaben weisen ausser ihrem Namen sehr charakteristische Merkmale auf, anhand derer man diese sofort erkennt. Zu denken ist in diesem Zusammenhang beispielsweise an den «Frankenwein», welcher stets in einem so genannten «Bocksbeutel» daherkommt, einer Flasche in angenäherter Form eines flach gedrückten Ellipsoids speziell für Weine aus dem Anbaugebiet «Franken», einer geschützten geografischen Angabe.
Sind solche ausserhalb des eingetragenen Namens liegende Eigenschaften und Charakteristika auch durch Art. 13 der vorgenannten Verordnungen geschützt? Dies behauptete der klagende Verband zur Verteidigung des französischen Morbier-Käses, einer geschützten Ursprungsbezeichnung, welcher einem Käsehersteller die Herstellung und Vermarktung des französischen Käses Montboissie verbieten wollte, weil dieser in der Mitte des Laibes einen «Aschestreifen» aufwies – ein charakteristisches Merkmal für den als Ursprungsbezeichnung geschützten «Morbier». Der EuGH teilte diese Auffassung und hielt in seinem Entscheid fest, dass Art. 13 Abs. 1 der Verordnungen Nrn. 510/2006 und 1151/2012 nicht nur die Verwendung des eingetragenen Namens durch einen Dritten verbietet, sondern auch die Wiedergabe der Form oder des Erscheinungsbilds eines Erzeugnisses, das von einer Ursprungsbezeichnung geschützt wird. Dies ist nach Ansicht des EuGH jedenfalls dann der Fall, wenn ein charakteristisches Merkmal des Erzeugnisses übernommen wird, dem eine besonders unterscheidungskräftige Referenzeigenschaft zukommt, und die Übernahme zu einer Irreführung der Verbraucher führt. Wann genau dies der Fall ist, muss nach Ansicht des EuGH anhand sämtlicher Umstände des Einzelfalls geprüft werden.
Der vorliegende Bericht analysiert den Entscheid des EuGH und stellt ihn rechtsvergleichend der einschlägigen Rechtsprechung in der Schweiz gegenüber. [Volltext]


Dans son arrêt du 17 décembre 2020, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a examiné – apparemment pour la première fois – l’interprétation faite de l’art. 13 paragr. 1 des règlements N o 510/2006 et 1151/2012 relatifs à l’étendue de la protection à accorder aux appellations d’origine protégées. Pour l’essentiel, il s’agit de déterminer jusqu’où s’étend concrètement la protection des appellations d’origine. Cette protection s’applique-t-elle uniquement à la dénomination enregistrée ou également à d’autres caractéristiques spécifiques du produit protégé? Le désaccord porte en particulier sur les questions suivantes: une référence à la dénomination enregistrée ou à l’appellation d’origine elle-même est-elle nécessaire? Y a-t-il lieu d’interdire la commercialisation et la distribution d’un produit tiers lorsque celui-ci porte certes un nom différent, mais est fabriqué avec la même méthode ou reprend d’autres caractéristiques ou propriétés spécifiques du produit commercialisé sous la dénomination enregistrée? En effet, de nombreuses indications géographiques et appellations d’origine protégées présentent, outre leur nom, des caractéristiques spécifiques permettant de les reconnaître d’emblée. Dans ce contexte, pensons par exemple au «vin de Franconie» (Frankenwein) qui est toujours conditionné dans des fiasques aplaties en forme de petit sac (appelé «Bocksbeutel»), une bouteille spécialement utilisée pour les vins provenant de la région de production de «Franconie», une indication géographique protégée.
L’art. 13 des règlements mentionnés plus haut protège-t-il, outre la dénomination enregistrée, également les caractéristiques spécifiques du produit? C’est ce que prétend l’association plaignante qui défend le fromage français le «Morbier», une appellation d’origine protégée, et qui veut interdire à un fromager français de fabriquer et de distribuer son «Montboissie», arguant que sa meule de fromage contient au milieu une couche de cendres constituant une caractéristique spécifique du fromage «Morbier». Dans son arrêt, la CJUE partage ce point de vue et indique que l’art. 13 des règlements N o 510/2006 et 1151/2012 interdit non seulement l’emploi par un tiers de la dénomination enregistrée, mais également la copie de la forme ou de l’apparence d’un produit protégé par une appellation d’origine. Selon la CJUE, c’est assurément le cas si une caractéristique spécifique du produit, possédant un pouvoir de référence particulièrement fort, est reprise et que cette reprise tend à induire le consommateur en erreur. La CJUE est d’avis qu’il convient d’examiner si tel est réellement le cas en tenant compte de l’ensemble des circonstances de chaque cas d’espèce.
Le présent rapport analyse la décision de la CJUE et la met en regard de la jurisprudence qui prévaut dans le droit suisse. [texte complet]



Rechtsanwältin, Zürich.

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Dr. iur., Rechtsanwältin, Zürich.



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