sic! 2021 Ausgabe 1

«Vin A1. / Vin F1.». Tribunal fédéral du 17 juillet 2020

4. Droit des signes distinctifs

4.1 Marques

CC 2 II. La péremption pour avoir tardé à agir doit être admise avec retenue car, selon l’art. 2 al. 2 CC, la protection d’un droit sera exclue seulement si son exercice est manifestement abusif (consid. 4.1).
CC 2 II. La péremption suppose que l’ayant droit ait eu connaissance (ou aurait dû avoir connaissance) de la violation de ses droits, qu’il ait toléré celle-ci pendant une longue période sans s’y opposer et que l’auteur de la violation, de bonne foi, ait entre-temps acquis lui-même une position digne de protection (consid. 4.1).
CC 2 II. Le moment à partir duquel la passivité du titulaire est à prendre en considération est celui où il a eu connaissance ou aurait dû avoir connaissance de l’utilisation du signe litigieux (consid. 4.2).
CC 2 II. Savoir après combien de temps d’inactivité du lésé la péremption doit être admise dépend des circonstances de l’espèce. Ce choix correspond au mécanisme de l’art. 2 al. 2 CC, qui suppose une certaine élasticité. La jurisprudence récente en matière de signes distinctifs fait état d’une période oscillant en règle générale entre quatre et huit ans (consid. 4.3).
CC 2 II. L’ayant droit peut exceptionnellement se voir opposer la péremption vis-à-vis d’un concurrent originairement de mauvaise foi, lorsqu’il amène celui-ci à la conviction légitime que la violation est tolérée, la bonne foi refaisant alors surface sous forme de bona fides superveniens (consid. 4.4).
CC 2 II. La condition de la position digne de protection suppose que l’abandon du signe litigieux par l’auteur de la violation soit propre à lui causer des désavantages sérieux, justifiant de faire supporter à l’ayant droit l’inconvénient de ne plus pouvoir faire valoir ses droits. Les désavantages sérieux peuvent être de nature quantitative (préjudice économique) ou qualitative (importance stratégique du signe) (consid. 4.5). [texte complet]


4. Kennzeichenrecht

4.1 Marken

ZGB 2 II. Eine Verwirkung wegen verspäteter Geltendmachung darf nur mit grosser Zurückhaltung angenommen werden, da nach Artikel 2 Absatz 2 ZGB nur der offenbare Missbrauch eines Rechtes keinen Rechtsschutz findet (E. 4.1).
ZGB 2 II. Die Verwirkung setzt voraus, dass der Berechtigte Kenntnis von der Verletzung seiner Rechte hatte (oder gehabt haben müsste), dass er diese während eines langen Zeitraums duldete, ohne sich dagegen zu wehren, und dass der gutgläubige Verletzer inzwischen einen eigenen wertvollen Besitzstand erworben hat (E. 4.1).
ZGB 2 II. Die Untätigkeit des Inhabers ist ab dem Zeitpunkt zu berücksichtigen, ab dem er Kenntnis vom Gebrauch des strittigen Zeichens hatte oder gehabt haben müsste (E. 4.2).
ZGB 2 II. Nach wie viel Zeit der Untätigkeit des Geschädigten von einer Verwirkung ausgegangen werden muss, hängt von den Umständen im Einzelfall ab. Dies entspricht dem Mechanismus von Artikel 2 Absatz 2 ZGB, der eine gewisse Elastizität vorsieht. In der jüngeren Rechtsprechung im Kennzeichenrecht schwankt dieser Zeitraum in der Regel zwischen vier und acht Jahren (E. 4.3).
ZGB 2 II. Dem Berechtigten kann ausnahmsweise die Verwirkung gegenüber einem ursprünglich bösgläubigen Konkurrenten entgegengehalten werden, wenn sein Verhalten zur berechtigten Überzeugung führt, dass die Verletzung geduldet wird. In diesem Fall erscheint der gute Glaube wieder in Form der bona fides superveniens (E. 4.4).
ZGB 2 II. Die Bedingung des wertvollen Besitzstandes setzt voraus, dass die Aufgabe des strittigen Zeichens dem Verletzer ernsthafte Nachteile verursacht, die es rechtfertigen, dass der Berechtigte ertragen muss, seine Rechte nicht mehr geltend machen zu können. Die ernsthaften Nachteile können quantitativ (wirtschaftlicher Schaden) oder qualitativ (strategische Bedeutung des Zeichens) sein (E. 4.5). [Volltext]



Ire Cour de droit civil; recours rejeté; réf. 4A_91/2020



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