sic! 2020 Ausgabe 12

«Steinway Vertriebsabrede». Bundesverwaltungsgericht vom 2. April 2020

7. Wettbewerbsrecht

7.2 Kartellrecht

KG 5, 7, 49a II; SVKG 8 f. Die im Rahmen der Selbstanzeige der Wettbewerbsbehörde gelieferten Informationen und Beweismittel beziehen sich auf den Sachverhalt. Die rechtliche Würdigung eines angezeigten Sachverhalts ist nicht Gegenstand der anlässlich der Selbstanzeige gemachten Sachverhaltsdarstellungen, weshalb eine Selbstanzeige auch bei fehlendem Unrechtsbewusstsein nicht wegen fehlender Absicht ungültig sein kann (E. 4.1.2).
KG 4 I, 5 III a. Da die Parteien die Preislisten verwendeten und auch als Verhandlungsgrundlage benutzten, haben sie die (verbindlichen oder unverbindlichen) Preisempfehlungen befolgt, was zumindest auf eine abgestimmte Verhaltensweise nach Art. 4 Abs. 1 KG schliessen und die betreffenden Preislisten als integrierender Bestandteil einer eigentlichen Preisabsprache unter den Vermutungsgegenstand gemäss Art. 5 Abs. 3 lit. a KG fallen lässt (E. 4.3).
KG 5 III, 30 I. Nach Art. 30 Abs. 1 KG entscheidet die Wettbewerbskommission mit Verfügung über die zu treffenden Massnahmen oder die Genehmigung einer einvernehmlichen Regelung. Die damit genehmigte einvernehmliche Regelung umfasst insbesondere auch die Ausfällung einer Sanktion. Mangels entsprechender Beanstandung der angefochtenen Verfügung kann folglich später nicht auf die verfügte Feststellung des Kartellrechtsverstosses zurückgekommen und die Frage der Rechtmässigkeit ihrer Sanktionierung als solche in Frage gestellt werden (E. 5).
KG 49a I; SVKG 2. Tragbarkeit bzw. Tragfähigkeit bedeutet, dass eine kartellrechtliche Sanktion für das Unternehmen wirtschaftlich möglich sein muss, d.h. weder dessen Konkurs (Marktaustritt) herbeiführen, noch dessen Wettbewerbsfähigkeit erheblich beeinträchtigen darf, denn dies würde dem Zweckgedanken des Kartellrechts zuwiderlaufen. Weder das KG noch die SVKG verlangen dabei, dass die einzelnen Berechnungsschritte offengelegt werden; die Sanktionsberechnung muss allerdings nachvollziehbar sein (E. 6.1.1).
KG 49a I; SVKG 2. In zeitlicher Hinsicht ist eine Sanktionierung nach Sinn und Zweck der Regelung in Art. 49a KG an den Umsatz anzuknüpfen, der mit dem wettbewerbswidrigen Verhalten am engsten in Zusammenhang steht. Dabei handelt es sich regelmässig um den Umsatz, der bei Beendigung des jeweils untersuchten wettbewerbswidrigen Verhaltens erzielt wurde (E. 6.1.2).
KG 49a I; SVKG 2. Eine kartellrechtliche Sanktion soll einerseits in einem zumutbaren Verhältnis zur finanziellen Leistungsfähigkeit des betroffenen Unternehmens stehen; andererseits ist im Interesse der Präventivwirkung und Durchsetzbarkeit des KG zumindest die unzulässige Kartellrente abzuschöpfen. Es gilt zu verhindern, dass eine Berücksichtigung der Zahlungs(un)fähigkeit der Unternehmen in der Festsetzung der Höhe der Strafe zu ungerechtfertigten wettbewerbsrechtlichen Vorteilen für wirtschaftlich schlechtgestellte Unternehmen führt, die sich den Marktbedingungen nicht angepasst haben (E. 6.5).
KG 49a I; SVKG 2. Eine strukturauflösende externe Transaktion während des laufenden Beschwerdeverfahrens mit Übernahme durch eine neue Unternehmensgruppe führt dazu, dass die Finanzlage des gesamten Konzerns relevant für die Beurteilung der Zumutbarkeit einer Sanktion ist, denn es ist notorisch, dass Verträge über Unternehmenstransaktionen bei sachgerechter Ausgestaltung kaufpreisrelevante Klauseln zur Berücksichtigung von nachträglich auftretenden Sanktionen wegen eines wettbewerbswidrigen Verhaltens aufweisen (E. 7). [Volltext]


7. Droit de la concurrence

7.2 Droit des cartels

LCart 5, 7, 49a II; OS LCart 8 s. Il y a autodénonciation si celui qui s’autodénonce remet à l’autorité de la concurrence un document qui n’existait pas avant l’enquête de droit des cartels et qu’il a fourni ledit document dans le seul but de prouver l’entente présumée et la participation de son entreprise à celle-ci (consid. 4.1.1). 
LCart 5, 7, 49a II; OS LCart 8 s. Les informations et preuves fournies à l’autorité de la concurrence dans le cadre de l’autodénonciation se rapportent aux faits. L’appréciation juridique de faits dénoncés n’entre pas dans le cadre de l’exposé des faits présenté lors de l’autodénonciation; par conséquent, une autodénonciation ne peut pas être réputée invalide pour cause d’absence d’intention, même lorsqu’il n’y a pas de conscience du caractère illicite de l’acte (consid. 4.1.2).
LCart 4 I, 5 III a. Étant donné que les parties ont utilisé les listes de prix et y ont également recouru en tant que base de négociation, elles ont suivi les recommandations tarifaires (contraignantes ou non), ce qui permet du moins de conclure à des pratiques concertées au sens de l’art. 4 al. 1 LCart, et soumet les listes de prix concernées, en tant que partie intégrante d’un réel accord sur les prix, à la présomption prévue à l’art. 5 al. 3 let. a LCart (consid. 4.3).
LCart 5 III, 30 I. Selon l’art. 30 al. 1 LCart, la Commission de la concurrence décide des mesures à prendre ou de l’approbation de l’accord amiable. L’accord amiable approuvé ainsi comprend également le prononcé d’une sanction. En l’absence d’une contestation de la décision attaquée, il est par la suite impossible de revenir sur la constatation de l’infraction au droit des cartels et de remettre en question la légalité de la sanction prononcée en tant que telle (consid. 5).
LCart 49a I; OS LCart 2. La capacité de supporter la sanction signifie qu’une sanction découlant du droit des cartels doit être admissible pour l’entreprise du point de vue économique, c’est-à-dire qu’elle ne doit ni entraîner la faillite (disparition du marché) de l’entreprise visée ni entraver sa compétitivité de manière substantielle, au risque d’être contraire à la finalité du droit des cartels. Ni la LCart ni l’OS LCart n’exigent que les différentes étapes de calcul soient divulguées; pour autant, le calcul de la sanction doit être compréhensible (consid. 6.1.1).   
LCart 49a I; OS LCart 2. Sur le plan temporel, la sanction doit, selon le sens et le but de la règle énoncée à l’art. 49a LCart, se fonder sur le chiffre d’affaires qui est le plus fortement lié aux comportements anticoncurrentiels. Il s’agit généralement du chiffre d’affaires réalisé à la fin de l’activité faisant l’objet de l’enquête (consid. 6.1.2).
LCart 49a I; OS LCart 2. Une sanction découlant du droit des cartels doit être raisonnablement proportionnée à la capacité financière de l’entreprise visée; par ailleurs, dans l’intérêt de l’effet préventif et de l’application de la LCart, la rente cartellaire illicite doit au moins être annulée. Il convient d’éviter que la prise en compte de la solvabilité (ou de l’insolvabilité) des entreprises lors de la fixation de la quotité de la peine mène à des avantages de droit de la concurrence injustifiés pour des entreprises en difficulté financière qui ne se sont pas adaptées aux conditions du marché (consid. 6.5).    
LCart 49a I; OS LCart 2. Une transaction externe qui entraîne la dissolution de la structure visée lors de la procédure de recours pendante et par laquelle l’entreprise est reprise par un nouveau groupe d’entreprises a pour résultat que la situation financière de l’ensemble du groupe est pertinente pour l’évaluation du caractère raisonnablement exigible d’une sanction; en effet, il est notoirement connu que les contrats ayant pour objet les transactions d’entreprises, lorsqu’ils sont correctement rédigés, contiennent des clauses relatives au prix d’achat afin qu’il soit tenu compte des éventuelles sanctions ultérieures en cas d’activités contraires aux règles de la concurrence (consid. 7). [texte complet]



Abteilung II, Abweisung der Beschwerde; Akten-Nr. B-823/2016

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