sic! 2020 Ausgabe 11

«Merck». Bundesgericht vom 29. April 2020

4. Kennzeichenrecht

4.1 Marken

MSchG 13; OR 956 II; ZGB 29 II; UWG 3 I d. In der blossen Abrufbarkeit einer Internetseite liegt noch kein rechtlich relevanter Gebrauch eines Kennzeichens in einem bestimmten Staat, vielmehr bedarf es zusätzlich einer qualifizierten Beziehung (E. 3.-3.3.1).
MSchG 13; OR 956 II; ZGB 29 II; UWG 3 I d. Eine Kennzeichennutzung weist einen hinreichenden Inlandbezug auf, wenn diese im betroffenen Staat wirtschaftliche Auswirkungen hat. Dies wiederum entscheidet sich anhand einer Gesamtwürdigung der konkreten Umstände, wobei insbesondere die Auswirkungen der Kennzeichenbenutzung auf inländische wirtschaftliche Interessen des Rechtsinhabers zu berücksichtigen, aber auch die Interessen von Nutzer und Rechtsinhaber gegeneinander abzuwägen sind. Technische Entwicklungen, wie z.B. die Möglichkeit von Geoblocking- bzw. Geotargeting-Massnahmen, sind im Rahmen dieser Interessenabwägung zu berücksichtigen (E. 3.3.2-3.3.4).
MSchG 13; OR 956 II; ZGB 29 II; UWG 3 I d. Gerade bei global tätigen Unternehmen ist der hinreichende wirtschaftliche Bezug nicht zu eng auszulegen. Insbesondere scheitert dieser nicht bereits daran, dass die betroffenen Produkte in der Schweiz unter einem anderen Zeichen vertrieben werden oder die Internetseite ausschliesslich auf Englisch abrufbar ist. Auch die Verwendung einer länderspezifischen Top-Level-Domain (z.B. .ch) schliesst nicht aus, dass eine parallel dazu verwendete generische TLD (z.B. .com) ebenfalls einen hinreichenden Inlandbezug aufweist (E. 4.-4.3).
MSchG 13 II; OR 956 II. Die Mitverwendung einer Drittmarke ist unter dem Aspekt des informativen Markengebrauchs nur so lange zulässig, als diese ausschliesslich das Angebot des Drittmarkeninhabers referenziert und nicht zur Identifizierung und Unterscheidung des eigenen Angebots wahrgenommen wird (E. 6.4-6.4.2.1).
MSchG 13 II. Als gewerbsmässig gilt jeder Markengebrauch, der der Förderung eines eigenen oder fremden Geschäftszwecks dient. Dabei genügt die blosse Wahrnehmbarkeit des Kennzeichens (E. 6.4.2.2).
MSchG 13 II. E-Mail-Adressen identifizieren bei geeigneter Ausgestaltung nicht nur den Inhaber der Adresse, sondern auch die dahinterstehende Organisation. Sie erfüllen diesfalls Kennzeichenfunktion und sind geeignet, eine (unmittelbare oder mittelbare) Verwechslungsgefahr zu begründen (E. 6.5.1-6.5.2).
MSchG 3; UWG 3 I d. Obwohl der Begriff der Verwechslungsgefahr für das gesamte Kennzeichenrecht ein einheitlicher ist, unterscheiden sich die Umstände, welche die Gefahr falscher Individualisierung oder Assoziationen beeinflussen. Ausserhalb der Zeichen liegende Umstände bleiben im Marken- und Firmenrecht, anders als im Lauterkeits- und Namensrecht, grundsätzlich unbeachtlich (E. 7.1-7.2). [Volltext]


4. Droit des signes distinctifs

4.1 Marques

LPM 13; CO 956 II; CC 29 II; LCD 3 I d. La simple accessibilité d’une page Internet ne constitue pas une utilisation juridiquement pertinente d’un signe dans un État donné. En effet, une relation qualifiée est en outre nécessaire (consid. 3.-3.3.1).
LPM 13; CO 956 II; CC 29 II; LCD 3 I d. L’utilisation d’une marque présente un lien suffisant avec le territoire national dès lors qu’elle a des répercussions économiques dans l’État concerné. L’existence de telles répercussions se détermine sur la base d’une appréciation globale des circonstances concrètes, dans le cadre de laquelle il s’agit notamment de tenir compte des effets de l’utilisation du signe sur les intérêts économiques nationaux du titulaire du droit, mais aussi de mettre en balance les intérêts de l’utilisateur et ceux du titulaire du droit. Dans le cadre de cette pesée des intérêts, il convient de prendre en considération les évolutions technologiques, telles que la possibilité de mettre en place des mesures de blocage géographique ou de ciblage géographique (consid. 3.3.2-3.3.4).
LPM 13; CO 956 II; CC 29 II; LCD 3 I d. En particulier dans le cas des entreprises actives sur le plan international, la pertinence de la relation économique ne doit pas être interprétée de manière trop restrictive. En effet, on ne peut considérer la pertinence comme nulle sous prétexte que les produits concernés sont commercialisés en Suisse sous un autre signe ou que le site Internet est exclusivement disponible en anglais. L’utilisation d’un domaine national de premier niveau (par ex. «.ch») n’exclut pas non plus la possibilité qu’un domaine de premier niveau générique utilisé en parallèle (par ex. «.com») présente lui aussi un lien suffisant avec le territoire national (consid. 4.-4.3).
LPM 13 II; CO 956 II. Du point de vue de l’usage informatif des marques, l’utilisation conjointe d’une marque tierce n’est autorisée que dans la mesure où elle se réfère exclusivement à l’offre du titulaire de ladite marque et ne sert pas à identifier ou à distinguer la propre offre de l’utilisateur (consid. 6.4-6.4.2.1).
LPM 13 II. Est réputé commercial tout usage d’une marque qui sert à promouvoir un objectif commercial propre ou celui d’un tiers. La simple visibilité du signe est suffisante à cet égard (consid. 6.4.2.2).
LPM 13 II. Les adresses électroniques, si elles sont conçues de manière appropriée, ne permettent pas uniquement d’identifier le détenteur de l’adresse, mais aussi l’organisation sous-jacente. Si tel est le cas, elles remplissent une fonction d’identification et sont ainsi susceptibles de créer un risque de confusion (direct ou indirect) (consid. 6.5.1-6.5.2).
LPM 3; LCD 3 I d. Bien que la notion de «risque de confusion» soit uniforme dans l’ensemble du droit des signes distinctifs, les circonstances qui influencent la probabilité d’une fausse individualisation ou d’associations erronées diffèrent. S’agissant du droit des marques et du droit des raisons de commerce, les circonstances extérieures aux signes sont en principe dépourvues de pertinence, à l’inverse de ce qui vaut en droit de la concurrence déloyale ou du nom (consid. 7.1-7.2). [texte complet]



I. zivilrechtliche Abteilung; teilweise Gutheissung der Beschwerde; Akten-Nr. 4A_335/2019

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