sic! 2020 Ausgabe 9

«Publikation von Sanktionsverfügungen IV». Bundesgericht vom 11. Februar 2020

7. Wettbewerbsrecht

7.2 Kartellrecht

KG 5 III c, 48 I; BV 32 I; EMRK 6 II; FusG 69 ff. Die auch im Kartellverfahren geltende Unschuldsvermutung steht der Publikation eines noch nicht rechtskräftigen Entscheides unter Nennung der Namen der betroffenen Unternehmen selbst dann grundsätzlich nicht entgegen, wenn ein genanntes Unternehmen (die Beschwerdeführerin) erst in einem Zeitpunkt nach den untersuchten Kartellrechtsverstossen inkorporiert wurde. An kartellrechtlichen Erwägungen zu Umstrukturierungen und zu damit verbundenen Fragen der Solidarhaftung besteht zudem ein erhebliches öffentliches Interesse (E. 4.1-4.5).
BV 5 I, 9; KG 2, 48 I. Art. 48 Abs. 1 KG stellt auch dann eine genügende gesetzliche Grundlage für die Publikation einer Sanktionsverfügung mit Offenlegung der Identität der Beschwerdeführerin dar, wenn die Solidarhaftung und die Rechtsfähigkeit der Beschwerdeführerin umstritten sind, aber als materielle Rechtsfragen im Verfahren gegen die Sanktionsverfügung geklärt werden müssen (E. 4.6).
BV 5 II; KG 48 I, 49a I, 25 IV, 28 I und II; VwVG 5. Die Identität der Adressatin einer Sanktionsverfügung, welche bereits bei der Eröffnung der Untersuchung genannt wurde, stellt selbst dann kein Geschäftsgeheimnis dar, wenn sich im Verlaufe der Untersuchung Zweifel an deren Parteifähigkeit ergeben sollten. Zudem überwiegt das öffentliche Interesse an der Kenntnis des Ergebnisses eines kartellrechtlichen Untersuchungsverfahrens, wenn es sich bei der Identität der beschwerdeführenden Adressatin aufgrund einer Internetpublikation der WEKO oder einer Medienmitteilung der Adressatin selbst, um eine bekannte Tatsache handelt und das Geheimhaltungsinteresse daher nicht mehr existiert oder im Vergleich zum öffentlichen Interesse unbeachtlich ist (E. 5.1-5.6).
ZGB 28; BV 35 I und III, 10, 13; DSG 19 I; KG 25 IV. Im öffentlich-rechtlichen Rechtsverhältnis sind Persönlichkeitsrechtsverletzungen nicht über Art. 28 ZGB zu lösen. Sofern ein in einer Sanktionsverfügung genanntes Unternehmen diesen Sachverhalt und seine Identität durch eigene Medienkommunikation bekannt macht, steht der Schutz von Personendaten einer Nennung in der Publikationsverfügung nicht entgegen – zumal betreffend Geschäftsgeheimnisse die kartellrechtlichen Spezialregelungen dem Bundesgesetz über den Datenschutz vorgehen (E. 6).
BV 16 II, 27, 36; EMRK 10 I; KG 25 IV. Sofern es sich bei der Identität der Beschwerdeführerin aus anderen Gründen nicht um ein Geschäftsgeheimnis handelt, liegt keine (indirekte) Verletzung der Meinungsfreiheit vor, wenn die Behörde, wie vorliegend, der Beschwerdeführerin die Aufhebung der Anonymität durch eigene Medienkommunikation vorhält (E. 7). [Volltext]


7. Droit de la concurrence

7.2 Droit des cartels

LCart 5 III c, 48 I; Cst. 32 I; CEDH 6 II; LFus 69 ss. Le principe de la présomption d’innocence, qui s’applique également dans les procédures cartellaires, ne s’oppose en principe pas à ce qu’une décision n’étant pas encore entrée en force soit publiée avec indication du nom de l’entreprise concernée, et ce, même si une entreprise nommément désignée (la recourante) n’a été enregistrée qu’à un moment ultérieur aux infractions au droit des cartels examinées dans le cadre de l’enquête. En outre, les considérations en matière de droit des cartels relatives aux restructurations et aux questions de responsabilité solidaire qui y sont associées revêtent un intérêt public prépondérant (consid. 4.1-4.5).
Cst. 5 I, 9; LCart 2, 48 I. L’art. 48, al. 1, LCart, constitue une base légale suffisante pour la publication d’une décision de sanction impliquant la divulgation de l’identité de la recourante, et ce, même si la responsabilité solidaire et la capacité juridique de celle-ci sont contestées, mais doivent être clarifiées à titre de questions de droit matériel dans la procédure engagée contre la décision de sanction (consid. 4.6).
Cst. 5 II; LCart 48 I, 49a I, 25 IV, 28 I et II; PA 5. L’identité de la destinataire d’une décision de sanction qui a déjà été nommément désignée lors de l’ouverture de l’enquête ne constitue pas un secret d’affaires, et ce, même si l’enquête fait apparaître des doutes quant à sa capacité d’être partie à la procédure. De plus, l’intérêt public à connaître le résultat d’une procédure d’enquête relevant du droit des cartels prévaut si l’identité de la destinataire à l’origine du recours constitue un fait notoire du fait d’une publication en ligne de la COMCO ou d’un communiqué de presse diffusé par la destinataire elle-même et que, par conséquent, l’intérêt au maintien du secret disparaît ou n’est pas pertinent au vu de l’intérêt public en jeu (consid. 5.1-5.6).
CC 28; Cst. 35 I et III, 10, 13; LPD 19 I; LCart 25 IV. Dans un rapport juridique de droit public, les atteintes au droit de la personnalité ne sont pas du ressort de l’art. 28 CC. Dès lors qu’une entreprise nommément désignée dans une décision de sanction communique cet état de fait et son identité au moyen de sa propre communication médiatique, la protection des données à caractère personnel ne fait pas obstacle à une mention du nom dans la décision de publication – d’autant plus que, s’agissant des secrets d’affaires, les dispositions spéciales en matière de droit des cartels priment la loi fédérale sur la protection des données (consid. 6).
Cst. 16 II, 27, 36; CEDH 10 I; LCart 25 IV. Dès lors que l’identité de la recourante ne constitue pas un secret d’affaires pour d’autres raisons, il n’y a pas d’atteinte (même indirecte) à la liberté d’opinion si l’autorité, comme en l’espèce, reproche à la recourante d’avoir levé l’anonymat au moyen de sa propre communication médiatique (consid. 7). [texte complet]



II. öffentlich-rechtliche Abteilung; Abweisung der Beschwerde; Akten-Nr. 2C_690/2019

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