sic! 2020 Ausgabe 5

«Service-Verträge». Kantonsgericht Luzern vom 29. Oktober 2019
(Massnahmeentscheid)

7. Wettbewerbsrecht

7.2 Kartellrecht

ZPO 9 I, 13, 17, 36; KG 12 I a, 13 b. Beim Abschluss von unbefristeten Service-Verträgen und dem Akzept der darin enthaltenen Gerichtsstandsklausel muss eine Vertragspartei (hier: Garagist) nach dem Vertrauensprinzip nicht davon ausgehen, dass die Klausel auch für den Fall gilt, dass er nach erfolgter Vertragskündigung durch die andere Vertragspartei (hier: Importeur) auf Abschluss neuer Verträge klagt. Dies gilt unabhängig von der Frage, ob kartellrechtliche Streitigkeiten überhaupt unter die Gerichtsstandsvereinbarung fallen (E. 5).
ZPO 261; KG 4 II, 7 I. Gemäss vorläufiger Beurteilung nach Art. 261 ZPO sind im KFZ-Bereich die Märkte für Autoverkäufe (Sales) und diejenigen für Instandstellungs- und Wartungsdienstleistungen (After-Sales) voneinander abzugrenzen. In Bezug auf den After-Sales-Bereich ist auf die Verhältnisse auf dem Markt abzustellen, auf dem sich die Werkstätten als Nachfrager und die Hersteller bzw. Importeure als Anbieter von Ressourcen für die Erbringung von Instandsetzungs- und Wartungsarbeiten gegenüberstehen. Der ein selektives Vertriebs- und Werkstattnetz betreibende Importeur ist hinsichtlich des Zugangs zu Instandstellungs- und Wartungsdienstleistungen für seine Marken dann marktbeherrschend und der Ressourcenmarkt ist dann markenspezifisch abzugrenzen, wenn freie Werkstätten, die Arbeiten an Personenwagen dieser Marken durchführen wollen, keine wirtschaftlich sinnvollen Möglichkeiten haben, diese Tätigkeit auch ohne den Status einer autorisierten Werkstatt auszuüben. Bei der Beurteilung des Einzelfalls sind Befindlichkeiten der Kunden (hier: Eigentümer von Personenwagen der hochpreisigen Marken «X» und «Y») mit zu berücksichtigen (E. 7.1-7.9).
KG 7 I, 7 II a. Die Weigerung des Importeurs von Personenwagen der Marken «X» und «Y», mit einem Garagisten, welcher während Jahrzehnten den Status einer autorisierten Werkstatt für diese Marken innehatte und welcher die ihm auferlegten Service-Standards und After-Sales-Leistungsparameter stets erfüllte, neue Service-Verträge abzuschliessen, erscheint bei Beurteilung des Einzelfalls im Massnahmeverfahren als nicht durch sog. «legitimate business reasons» gerechtfertigt und damit als missbräuchlich (E. 7.10).
ZPO 262. Die Verpflichtung zum Abschluss neuer Service-Verträge zu marktüblichen Konditionen kann nicht als vorsorgliche Massnahme gewährt werden, weil es sich dabei um eine Leistungsmassnahme handelt, die den Verfahrensausgang präjudizieren würde und zeitlich nicht beschränkt wäre (E. 10.2).
ZPO 262. Massnahmen wie die Gewährung des Zugangs zum IT-System des Werkstattnetzes, die Lieferung von Originalersatzteilen zu nichtdiskriminierenden Konditionen, das Zurverfügungstellen von Werkzeugen und Diagnosegeräten, die Erlaubnis der Verwendung von eingetragenen Schutzrechten und die Gewährung der Durchführung und Entschädigung von Free-Service- und Garantiedienstleistungen sind geeignet und erforderlich, um während der Dauer des Hauptverfahrens den bestehenden Zustand zu erhalten und um die drohenden Nachteile (Unmöglichkeit der Ausführung von Garantiearbeiten, Kundenverlust, Reputationsschaden etc.) zu verhindern. Gleiches gilt für ein vorsorgliches Verbot, Kundendaten des Garagisten an Dritte weiterzuleiten (E. 10.3 f.). [Volltext]


7. Droit de la concurrence

7.2 Droit des cartels

CPC 9 I, 13, 17, 36; LCart 12 I a, 13 b. Lorsque de la conclusion de contrats de services de durée indéterminée contenant une clause d’élection de for sont conclus, l’une des parties au contrat (en l’espèce: le garagiste) ne doit pas s’attendre selon le principe de la confiance à ce que cette clause de for s’impose également dans l’hypothèse où il devait agir en conclusion de nouveaux contrats après résiliation du contrat en cours par l’autre partie (en l’espèce: l’importateur). Ce principe s’applique indépendamment de la question de savoir si les litiges relevant du droit des cartels sont soumis ou non à la convention d’élection de for (consid. 5).
CPC 261; LCart 4 II, 7 I. Selon la décision de mesures provisionnelles rendue en application de l’art. 261 CPP, les marchés liés à la vente de véhicules (Sales) automobiles doivent être distingués de ceux liés aux services de maintenance et de réparation (After-Sales). S’agissant du service après-vente, il faut tenir compte des circonstances régissant le marché pour l’exécution de travaux de réparation et de maintenance dans lequel les ateliers, en tant que demandeurs de ressources, font face aux fabricants resp. importateurs, en tant que distributeurs desdites ressources.  L’importateur qui exploite un réseau sélectif de distribution et d’ateliers a une position dominante pour ses marques au regard de l’accès aux services de réparation et de maintenance. Par conséquent, le marché des ressources doit être délimité en fonction de la marque, lorsque des garages indépendants voulant exécuter des travaux sur des véhicules automobiles de ces marques n’ont quasi économiquement pas de possibilité d’exercer cette activité sans avoir le statut d’un garage autorisé. Pour apprécier le cas litigieux, il y a lieu de tenir compte des sensibilités des clients (en l’espèce: les propriétaires de véhicules automobiles des marques de luxe «X» et «Y») (consid. 7.1-7.9).
LCart 7 I, 7 II a. Le refus d’un importateur de véhicules automobiles des marques «X» et « Y» de conclure de nouveaux contrats de services avec un garagiste qui avait pendant des décennies le statut de garage autorisé pour ces marques et qui remplissait toujours les standards imposés en matière de services et de services après-vente, ne semble pas se justifier pour des motifs de «legitimate business reasons» dans le cas litigieux à juger en procédure de mesures provisionnelles et est en conséquence abusif (consid. 7.10).
CPC 262. L’obligation de conclure de nouveaux contrats de services aux conditions usuelles du marché ne peut pas être imposée en tant que mesure provisionnelle, car il s’agit d’une mesure d’exécution qui aurait une portée préjudicielle pour la suite de la procédure et qui ne serait pas limitée dans le temps (consid. 10.2).
CPC 262. Les mesures telles que l’octroi de l’accès au système informatique du réseau de garages, la livraison de pièces de rechange originales à des conditions non discriminatoires, la mise à disposition d’outils et d’appareils de diagnostics, l’autorisation d’utiliser des marques enregistrées et l’autorisation de pouvoir offrir librement des services généraux et de garantie et d’être indemnisé pour ceux-ci sont appropriées et nécessaires pour maintenir la situation existante pendant la durée de la procédure au fond et pour empêcher la survenance de dommages imminents (impossibilité d’exécuter des travaux de garantie, perte de clientèle, atteinte à la réputation, etc.). Il en va de même pour l’interdiction provisionnelle de transmettre les données des clients du garagiste à des tiers (consid. 10.3 s). [texte complet]



1. Abteilung; teilweise Gutheissung der Anträge; Akten-Nr. 1F 19 2

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