sic! 2020 Ausgabe 5

«Swisscom ADSL-Preispolitik II». Bundesgericht vom 9. Dezember 2019

7. Wettbewerbsrecht

7.2 Kartellrecht

KG 7. Behinderung und Benachteiligung nach Art. 7 Abs. 1 KG werden durch einen Beispielkatalog in Art. 7 Abs. 2 KG verdeutlicht. So indizieren die Tatbestände von Abs. 2 nicht per se eine unzulässige Verhaltensweise, welche erst gegeben ist, wenn kein sachlicher Grund für die Benachteiligung bzw. Ausbeutung oder die Behinderung vorliegt. Sachliche Gründe zur Rechtfertigung eines Behinderungs- oder eines Ausbeutungsmissbrauchs müssen vom marktbeherrschenden Unternehmen hinreichend detailliert vorgetragen werden. Eine pauschale Aussage genügt nicht (E. 4).
KG 7. Eine Kosten-Preis-Schere stellt deshalb auch dann ein missbräuchliches Verhalten i.S.v. Art. 7 KG dar, wenn weder die Grosshandels- noch die Endkundenpreise des marktbeherrschenden Unternehmens für sich genommen missbräuchlich sind. Das wettbewerbsrelevante Verhalten ist die Kosten-Preis-Schere selbst oder mit anderen Worten die unzureichende Preisspanne derjenigen, die mit dem marktbeherrschenden Unternehmen auf der Endkundenebene in Wettbewerb stehen (E. 5).
KG 7. Ein Marktmachtmissbrauch liegt erstens vor, wenn die vom Marktbeherrscher verlangten Vorleistungspreise höher als die von ihm im nachgelagerten Markt für das Endprodukt geforderten Preise (= negative Preisdifferenz) sind, sodass ein ebenso effizienter Konkurrent im nachgelagerten Markt nicht wettbewerbsfähig sein kann, wenn er die dazugehörige Vorleistung in Anspruch nimmt. Das Verhalten erscheint zweitens ebenfalls missbräuchlich, wenn die Marge zwischen Vorleistungspreis für Wettbewerber und Marktpreis des marktbeherrschenden Unternehmens nicht ausreicht, um die produktspezifischen Kosten des Wettbewerbers zu decken (= positive Preisdifferenz). Eine Kosten-Preis-Schere, die geeignet ist, ebenso effiziente Wettbewerber zu verdrängen, liegt dann vor, wenn die Summe aus Vorleistungspreis und produktspezifischen Kosten im nachgelagerten Markt gleich hoch oder höher ist als der im nachgelagerten Markt verlangte (Endkunden-)Preis (E. 5).
KG 7. Dabei verdanken die marktbeherrschenden Unternehmen ihren Vorteil auf dem nachgelagerten Markt nur ihrer vertikalen Integration und der Unentbehrlichkeit der Vorleistung. Ist in einer Periode der nachgelagerte Preis minus der vorgelagerte Preis kleiner oder gleich den nachgelagerten Kosten, liegt in dieser Periode eine Kosten-Preis-Schere vor. Zur Kostenberechnung ist die Dauer für eine Abschreibung kurz zu halten, denn je länger die Anfangsinvestitionskosten berücksichtigt werden können, desto länger werden Konkurrenten potenziell verdrängt oder nicht zum Markt zugelassen (E. 6).
KG 7 I und II. Die Kosten-Preis-Schere ist als eigenständige Form eines missbräuchlichen Verhaltens durch ein marktbeherrschendes Unternehmen gemäss Art. 7 Abs. 1 KG zu qualifizieren. Der Missbrauch besteht darin, dass das marktbeherrschende Unternehmen seine vertikale Integration und damit verbundenen Vorteile der Möglichkeit zur Quersubvention dazu ausnutzt, Wettbewerb auszuschalten. Entscheidend ist eine verknüpfte Marktanalyse, welche sowohl den vorgelagerten als auch den nachgelagerten Markt in einen gemeinsamen Blick nimmt (E. 7).
EMRK 7; KG 7, 49a I; VwVG 12. Einem vertikal integrierten marktbeherrschenden Unternehmen, das ab einem gewissen Zeitpunkt auf der Grosshandelsebene einen Gewinn erwirtschaftete sowie gleichzeitig und nur wegen der Querfinanzierung Verluste auf der Endproduktebene generieren konnte, muss dieser Umstand bekannt sein. Liegt ein nachweisbares wettbewerbswidriges Verhalten vor, so ist in aller Regel auch die objektive Sorgfaltspflicht verletzt, denn die Unternehmen müssen über die Regeln des KG, über die dazu ergangene Praxis und die einschlägigen Bekanntmachungen und Sanktionenregelungen informiert sein (E. 8).
BV 5 II; KG 49a I: SVKG 2 II, 3, 7. Bei der Festsetzung der Sanktion nach dem Prinzip der Verhältnismässigkeit hält Art. 3 SVKG konkretisierend fest, dass der Basisbetrag nach Schwere und Art des Verstosses gebildet wird. Unter Schwere ist dabei die objektive, d.h. verschuldensunabhängige Schwere zu verstehen. Massgebend ist das abstrakte Gefährdungspotential unter Berücksichtigung u.a. des Grades der Beeinträchtigung des Wettbewerbs, der Wirksamkeit des Verstosses sowie der Anzahl der Beteiligten (E. 9). [Volltext]


7. Droit de la concurrence

7.2 Droit des cartels

LCart 7. Les pratiques consistant à entraver et désavantager selon l’art. 7 al. 1er LCart sont illustrées par un catalogue d’exemples à l’art. 7 al. 2. Ainsi, les éléments constitutifs de l’al. 2 n’indiquent pas en soi une pratique illicite. Celle-ci n’existe que lorsqu’il n’y a pas de raison matérielle pour désavantager, respectivement exploiter ou entraver. Des raisons matérielles pour justifier un abus d’entrave ou d’exploitation doivent être présentées de manière suffisamment détaillée par l’entreprise qui domine le marché. Une affirmation générale ne suffit pas (consid. 4).
LCart 7. Un effet de ciseau représente aussi un comportement abusif au sens de l’art. 7 LCart lorsque ni les prix de gros ni les prix de détail de l’entreprise ayant une position dominante, pris pour soi, ne sont abusifs. La pratique pertinente en matière de concurrence est l’effet de ciseau lui-même ou, en d’autres termes, la fourchette de prix insuffisante de ceux qui sont en concurrence au niveau des prix de détail avec l’entreprise en position dominante (consid. 5).
LCart 7. Premièrement, un abus de position dominante existe lorsque les prix de gros exigés par l’entreprise dominante sont plus élevés que les prix qu’elle demande sur le marché en aval pour le produit final (différence de prix négative), de sorte qu’un concurrent tout aussi efficace ne peut pas être concurrentiel sur le marché en aval s’il tient compte de la prestation intermédiaire qui en fait partie. Deuxièmement, la pratique apparaît également abusive lorsque la marge entre le prix de la prestation intermédiaire pour les concurrents et le prix du marché de l’entreprise ayant une position dominante ne suffit pas à couvrir les coûts spécifiques au produit du concurrent (différence de prix positive). Un effet de ciseau propre à écarter des concurrents tout aussi efficaces existe donc lorsque la somme issue du prix de la prestation intermédiaire et des coûts spécifiques au produit sur le marché en aval est aussi élevée ou plus élevée que le prix (de détail) demandé sur le marché en aval (consid. 5).
LCart 7. Les entreprises dominantes obtiennent leur avantage en la matière sur le marché en aval uniquement grâce à leur intégration verticale et au caractère indispensable de la prestation intermédiaire. Si durant une période le prix de détail moins le prix de gros est plus faible ou égal aux coûts sur le marché en aval, un effet de ciseau existe durant cette période. Pour le calcul des coûts, il faut compter une brève durée d’amortissement car plus la durée d’investissement des coûts de départ est longue, plus longuement les concurrents peuvent être potentiellement écartés ou non admis sur le marché (consid. 6).
LCart 7 I et II. L’effet de ciseau doit être qualifié de forme propre de pratique illicite par une entreprise dominante selon l’art. 7 al. 1er LCart. L’abus consiste en ce que l’entreprise dominante exploite son intégration verticale et les avantages liés à une possibilité de subvention croisée pour exclure la concurrence. Est décisive une analyse de marché liée qui prend en compte tant le marché intermédiaire que le marché en aval (consid. 7).
CEDH 7; LCart 7, 49a; PA 12. Une entreprise dominante verticalement intégrée qui, à partir d’un certain moment, a réalisé un bénéfice sur le marché de gros et, en même temps, et uniquement en raison du financement croisé, a pu générer des pertes sur le marché en aval, doit connaître cette circonstance. S’il existe une pratique détectable contraire à la concurrence, il y a également en règle générale violation du devoir de diligence objectif, car les entreprises doivent être informées des règles de la LCart, de la pratique qui en découle et des avis et réglementations de sanctions applicables (consid. 8).
Cst. 5 II; LCart 49a; OS LCart 2 II, 3, 7. Pour déterminer la sanction selon le principe de la proportionnalité, l’art. 3 OS LCart dispose concrètement qu’il faut concevoir le montant de base selon la gravité et le type de l’infraction. Par gravité, il faut comprendre la gravité objective, c’est-à-dire la gravité sans la faute. Le potentiel de mise en danger abstraite en tenant compte du degré de l’atteinte à la concurrence, de l’efficacité de l’infraction ainsi que du nombre des entreprises concernées est déterminant (consid. 9). [texte complet]



II. öffentlich-rechtliche Abteilung; Abweisung der Beschwerde; Akten-Nr. 2C_985/2015

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