sic! 2008 Ausgabe 10

«Indemnité de clientèle». Tribunal fédéral du 22 mai 2008

8. Autres questions juridiques

Droit des obligations

CO 1 ss. Par le contrat sui generis de représentation exclusive ou de concession de vente exclusive, une personne promet à une autre de lui livrer des biens déterminés à un certain prix et de lui en assurer l’exclusivité dans un rayon donné, contre l’engagement d’en payer le prix et d’en promouvoir la vente dans ce rayon (consid. 2).
LTF 105 I. La constatation de la cour cantonale selon laquelle les recourantes n’ont pas établi la réalité du dommage allégué lie le TF (consid. 3.1, 3.2).
CO 42 II. L’art. 42 al. 2 CO ne dispense pas le lésé de fournir au juge toutes les données factuelles constituant des indices de l’existence du préjudice et permettant l’évaluation ex æquo et bono du montant du dommage, qui doit apparaître comme pratiquement certain et non comme simplement possible (consid. 3.2).
CO 418u. Les trois conditions à la réalisation desquelles est subordonné l’octroi d’une indemnité pour la clientèle – augmentation sensible du nombre de clients, profit effectif en résultant pour le mandant et caractère non inéquitable d’une telle indemnité – sont cumulatives (consid. 4.1).
CO 418u. L’absence de disposition légale octroyant une indemnité pour la clientèle au concessionnaire constitue une lacune proprement dite de la loi qu’il convient de combler par le procédé de l’analogie. Le recours à l’analogie suppose nécessairement que la situation du représentant exclusif concerné se rapproche de celle d’un agent (consid. 4.3).
CO 418u. La clause d’un accord de distribution excluant la création de relations d’agence entre les parties n’est pas déterminante. Il faut examiner si l’accord impose au distributeur des devoirs susceptibles de le placer dans la dépendance et sous le contrôle du concédant, de sorte que le distributeur ne bénéficie que d’une autonomie limitée, du point de vue économique, dans ses relations avec le concédant, même s’il est juridiquement indépendant de celui-ci (consid. 4.4).
CO 418u. Le client qui achète un bien de consommation courante comme un parfum attache moins d’importance à la personne qui distribue le produit qu’à la marque sous laquelle le produit est vendu. Il s’ensuit qu’à l’extinction du contrat de distribution exclusive, c’est le titulaire de la marque qui profitera de manière quasi-automatique des efforts consentis par le distributeur, de sorte que les conditions posées par l’art. 418u CO seront presque toujours remplies (consid. 4.4).
CO 418u. Le montant de l’indemnité équitable doit être fixé conformément aux principes applicables à l’agent (consid. 4.5). [texte complet]


8. Weitere Rechtsfragen

Obligationenrecht

OR 1 ff. In einem exklusiven Vertretungs- oder Vertriebsvertrag sui generis verspricht eine Person einer anderen bestimmte Waren zu einem bestimmten Preis zu liefern und sichert ihr Exklusivität in einem vorgegebenen Gebiet zu, gegen das Versprechen, dafür den Preis zu bezahlen und den Absatz in diesem Gebiet zu fördern (E. 2).
BGG 105 I. Die Feststellung des kantonalen Gerichts, wonach die Beschwerdeführer das Vorliegen des behaupteten Schadens nicht bewiesen haben, bindet das Bundesgericht (E. 3.1, 3.2).
OR 42 II. Art. 42 Abs. 2 OR befreit den Geschädigten nicht davon, dem Richter alle Sachverhaltsangaben vorzutragen, welche als Indizien auf die Existenz eines Schadens schliessen lassen und eine Schätzung der Schadenshöhe, die praktisch sicher und nicht nur bloss möglich erscheinen muss, ex aequo et bono erlauben (E. 3.2).
OR 418u. Die drei Voraussetzungen, von denen der Zuspruch einer Entschädigung für die Kundschaft abhängt – wesentliche Erweiterung des Kundenkreises, daraus erwachsende erhebliche Vorteile für den Auftraggeber und keine Unbilligkeit einer solchen Entschädigung – gelten kumulativ (E. 4.1).
OR 418u. Das Fehlen einer Rechtsbestimmung, welche für die Kundschaft des Alleinvertreters eine Entschädigung vorsieht, stellt eine Gesetzeslücke im eigentlichen Sinne dar, die auf dem Weg der Analogie zu schliessen ist. Ein solcher Analogieschluss setzt notwendigerweise voraus, dass die Situation des betroffenen Alleinvertreters mit derjenigen des Agenten vergleichbar ist (E. 4.3).
OR 418u. Die Klausel eines Vertriebsvertrags, welche die Schaffung eines Agenturverhältnisses zwischen den Parteien ausschliesst, ist nicht massgebend. Es muss vielmehr untersucht werden, ob der Vertrag dem Alleinvertreter Pflichten auferlegt, die ihn in die Abhängigkeit und unter die Kontrolle des Lizenzgebers bringen, sodass der Alleinvertreter nur eine aus ökonomischer Sicht begrenzte Autonomie geniesst, selbst wenn er juristisch unabhängig ist (E. 4.4).
OR 418u. Der Kunde, der einen Artikel des täglichen Gebrauchs wie ein Parfüm kauft, misst der Person, welche das Produkt vertreibt, weniger Bedeutung bei als der Marke, unter welcher das Produkt verkauft wird. Daraus ergibt sich, dass der Markeninhaber von der Auflösung des Vertriebsvertrags quasi automatisch von den Anstrengungen des Alleinvertreters profitiert, sodass die Bedingungen, welche Art. 418u OR aufstellt, fast immer erfüllt sind (E. 4.4).
OR 418u. Der Betrag der billigen Entschädigung ist gemäss den Grundsätzen festzulegen, die auf den Agenten anwendbar sind (E. 4.5). [Volltext]



Ire Cour de droit civil; admission partielle du recours; réf. 4A_61/2008

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