sic! 2019 Ausgabe 11

«US-Steuerdaten III». Bundesgericht vom 28. Mai 2019
(Massnahmeentscheid)

1. Informationsrecht

PatG 67 I; ZPO 261. Die patentrechtliche Rechtsprechung des BGer, wonach blosses Glaubhaftmachen genügt, wenn die durch die Massnahme belastete Partei eine gegen sie gerichtete Vermutung entkräften muss, kann nicht dahin verallgemeinert werden, es genüge stets, dass die Gesuchsgegnerin ihre Einwände bloss glaubhaft mache. Entscheidend ist, ob angesichts der Einwände der Gesuchsgegnerin der geltend gemachte Anspruch immer noch glaubhaft erscheint. Das Zivilprozessrecht hat eine dienende Funktion. Entsprechend muss die Tragweite, die das Gutheissen oder Abweisen eines Massnahmebegehrens für die Parteien zeitigt, berücksichtigt werden. Die vorsorgliche Massnahme soll gewährleisten, dass der Durchbruch des materiellen Rechts nicht dadurch verhindert wird, dass vollendete Tatsachen geschaffen werden, bevor das Gericht in der Sache urteilen kann. Deshalb ist das Mass des Eingriffs der vorsorglichen Massnahme in die Abwägung miteinzubeziehen, namentlich die Frage, ob die Anordnung der Massnahme selbst vollendete Tatsachen schafft, oder nur vorübergehend verhindert, dass solche geschaffen werden (E. 6.6-6.6.2).
DSG 6; ZPO 268 I. Beim Abwägungsprozess betreffend eine Datenherausgabe ist zu beachten, dass die vorsorgliche Massnahme die Herausgabe der Daten nur vorübergehend untersagt, bis das Gericht im ordentlichen Verfahren über die Zulässigkeit der Herausgabe entscheiden kann, wobei bereits während des laufenden Verfahrens das Anpassen oder Aufheben der Massnahme denkbar ist. Bei Banken wäre es ein schwerer Eingriff, wenn die Anklageerhebung, die durch die Datenherausgabe vermieden werden soll und die für eine Bank existenzbedrohend sein kann, einerseits bereits erfolgen würde, bevor im ordentlichen Verfahren über die Zulässigkeit der Herausgabe entschieden werden kann. Andererseits kann eine Datenherausgabe, ist sie einmal erfolgt, nicht mehr rückgängig gemacht werden und wird der Hauptprozess über das Verbot der Datenherausgabe i.d.R. gegenstandslos. Das Datenschutzgesetz selbst vermutet die Unzulässigkeit der Datenherausgabe, wenn im Ausland (wie vorliegend in den USA) kein hinreichender Schutz besteht. Die Datenherausgabe darf nicht erfolgen, solange Zweifel am Vorliegen eines Rechtfertigungsgrunds bestehen; blosses Glaubhaftmachen eines Rechtfertigungsgrunds reicht nicht (E. 3.2.5, 6.6.3-6.6.3.3).
DSG 6 II d. Personendaten können u.a. ins Ausland bekannt gegeben werden, wenn die Bekanntgabe im Einzelfall für die Wahrung eines überwiegenden öffentlichen Interesses unerlässlich ist. Diese «Unerlässlichkeit» ist jedoch nicht abstrakt, sondern stets anhand der konkreten Situation zu beurteilen. Solange ein angefochtener Entscheid das Übermitteln pseudonymisierter und anonymisierter Daten grundsätzlich noch zulässt (nämlich bis zum Abschluss des ordentlichen Verfahrens), besteht keine Unerlässlichkeit der Datenherausgabe (E. 6.6.4-6.6.4.2). [Volltext]


1. Droit de l'information

LBI 67 I; CPC 261. La jurisprudence du TF en droit des brevets, selon laquelle la simple vraisemblance suffit lorsque la partie grevée par la mesure doit affaiblir une présomption dirigée contre elle, ne peut pas être généralisée en ce qu’il suffit que la partie opposée à la requête rende ses objections simplement vraisemblables. La question de savoir si, au vu des objections de cette dernière, la prétention exercée paraît encore vraisemblable est déterminante. Le droit de la procédure civile a une fonction de service. Par conséquent, il faut tenir compte de la conséquence de l’acceptation ou du rejet de la requête de mesure pour les parties. La mesure provisionnelle doit garantir que l’exécution du droit matériel ne soit pas empêchée en ce qu’une partie crée des faits accomplis avant que le tribunal puisse juger sur le fond. C’est pourquoi, la mesure de l’atteinte de la mesure provisionnelle doit être comprise dans la pesée des intérêts, à savoir la question de savoir si l’ordonnance de la mesure elle-même crée des faits accomplis ou qu’elle ne fait qu’empêcher provisoirement que de tels faits soient créés (consid. 6.6-6.6.2).
LPD 6; CPC 268 I. Lors du processus de la pesée des intérêts concernant la transmission de données, il convient de veiller à ce que la mesure provisionnelle n’interdise la transmission que de manière provisoire, jusqu’à ce que le tribunal puisse décider durant la procédure ordinaire sur l’admissibilité de celle-là, son adaptation ou sa suppression étant concevable durant la procédure en cours. Pour les banques, l’atteinte serait grave si la mise en accusation qui est censée être évitée par la transmission de données et qui peut être dangereuse pour une banque, avait déjà lieu avant qu’il soit tranché en procédure ordinaire sur l’admissibilité de la transmission. D’un autre côté, lorsqu’on transmet des données, on ne peut plus faire marche arrière et le procès principal en interdiction de la transmission perd en règle générale son objet. La loi sur la protection des données elle-même prévoit l’inadmissibilité de la transmission lorsqu’il n’y a pas de protection suffisante à l’étranger (comme en l’espèce aux É.-U.). La transmission de données ne doit pas avoir lieu aussi longtemps qu’il subsiste un doute sur l’existence d’un motif justificatif ; rendre simplement vraisemblable un tel motif ne suffit pas (consid. 3.2.5, 6.6.3-6.6.3.3).
LPD 6 II d. Les données personnelles peuvent être entre autres communiquées à l’étranger lorsque la communication est, en l’espèce, indispensable à la sauvegarde d’un intérêt public prépondérant. Cette «indispensabilité» n’est toutefois pas abstraite mais doit être analysée à l’aide de la situation concrète. Aussi longtemps qu’une décision attaquée autorise encore en principe la transmission de données pseudonymisées et anonymisées (à savoir jusqu’à la conclusion de la procédure ordinaire), il n’y a pas d’indispensabilité de la transmission des données (consid. 6.6.4-6.6.4.2). [texte complet]



I. zivilrechtliche Abteilung; Abweisung der Beschwerde; Akten-Nr. 4A_50/2019

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