sic! 2018 Ausgabe 6
FABIAN WIGGER* / MARCO HANDLE**

EuGH: Zuständigkeit, anwendbares Recht und Zitatrecht in internationalen Designrechtskonflikten
Urteil des EuGH vom 27. September 2017, Rechtssachen C-24/16 und C-25/16, «Nintendo Co. Ltd / BigBen Interactive GmbH und BigBen Interactive SA»

EuGH-Entscheide zum Designrecht sind rar und wecken nur schon deshalb das Interesse des Fachpublikums. Das gilt umso mehr, wenn darin – wie vorliegend – Rechtsfragen thematisiert werden, die auch für andere Gemeinschaftsschutzrechte von Bedeutung sind. Davon zeugt auch, dass die vom EuGH formulierten Grundsätze zur Bestimmung des anwendbaren Rechts bei der Verletzung von Gemeinschaftsschutzrechten nur rund einen Monat später vom BGH aufgegriffen und hinsichtlich der eurointernationalen Zuständigkeit in einer Unionsmarkensache weiterentwickelt wurden. Im Kern geht es dabei um die – bislang umstrittene – einheitliche Bestimmung des anwendbaren Rechts und des Deliktsgerichtsstands bei der Verletzung von Gemeinschaftsschutzrechten. Die mit den Urteilen einhergehende Rechtsentwicklung kann einerseits als Stärkung des sich aus Gemeinschaftsschutzrechten ergebenden Rechtsschutzes gewertet werden (weil sämtliche Ansprüche nach demselben anwendbaren Recht beurteilt werden), andererseits aber auch als Schwächung (weil der Deliktsgerichtsstand de facto weitgehend abgeschafft wird). Neben diesen internationalprivatrechtlichen Fragestellungen beantwortet der EuGH im hier vorgestellten Urteil auch eine interessante Frage des materiellen Gemeinschaftsgeschmacksmusterrechts. Er stellt klar, dass das Geschmacksmusterrecht nicht verletzt, wer eine designrechtlich geschützte Ware abbildet, um auf die Kompatibilität seines Angebots mit ebendieser Ware hinzuweisen. [Volltext]


Les décisions de la CJUE rendues en droit du design sont rares et suscitent déjà pour cette raison l’intérêt des milieux spécialisés. Cet intérêt est d’autant plus marqué que ces décisions traitent de questions juridiques concernant d’autres domaines du droit communautaire de la propriété intellectuelle. Ce phénomène est attesté par le fait que les principes établis par le CJUE pour déterminer le droit applicable en cas d’atteinte à des droits communautaires de la propriété intellectuelle ont été repris et développés à peine un mois plus tard par le BGH dans une affaire de marque de l’Union européenne concernant la compétence sur le plan européen. Il s’agit ici avant tout de pouvoir déterminer de manière uniforme – ce qui jusqu’ici est controversé – le droit applicable et le for délictuel en cas de violation de droits communautaires de la propriété intellectuelle. Les précisions apportées à cet égard par les jugements peuvent d’une part être perçus comme un renforcement de la protection des droits relevant des droits communautaires de la propriété intellectuelle (dans la mesure où l’ensemble des prétentions est jugé selon le même droit national subsidiairement applicable), mais aussi comme un affaiblissement (dans la mesure où le nombre de fors à disposition est réduit). Hormis ces questions découlant du droit international privé, la CJUE répond également dans l’arrêt ici présenté à une question intéressante de droit matériel en matière de designs. Elle précise que le droit des designs n’est pas violé lorsqu’un tiers reproduit un produit protégé par le droit des designs afin d’attirer l’attention sur la compatibilité de son assortiment avec le produit en question.  [texte complet]



*Rechtsanwalt, Zug/Zürich.
**  Dr. iur., Rechtsanwalt, Zürich.


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