sic! 2017 Ausgabe 11

«Carl Hirschmann II». Bundesgericht vom 9. Juni 2017

3. Persönlichkeits- und Datenschutzrecht

ZPO 53 I. Grundsätzlich ist jeder als persönlichkeitsverletzend eingestufte Medienbericht ins Urteilsdispositiv aufzunehmen. Eine exemplarische Aufzählung verletzt, vorbehaltlich einer entsprechenden Erklärung, die gesetzliche Begründungspflicht (E. 4.1-4.3).
ZGB 28 I. Ein Medienhaus ist für den Inhalt verbreiterter Drittäusserungen verantwortlich, sofern der Wahrheitsgehalt der Inhalte streitig ist und die betroffene Person damit in den Augen eines durchschnittlichen Betrachters in ihrem Ansehen herabgesetzt wird (E. 5.-5.2.5).
ZGB 28 I. Die Verbreitung wahrer Tatsachen kann durch den Informationsauftrag der Presse gerechtfertigt werden. Massgebend für den Wahrheitsgehalt ist aber der Zeitpunkt der Veröffentlichung des Beitrags. Der Wahrheitsbeweis (hier: dass eine Person wegen «Tätlichkeiten und sexuellen Übergriffen angeklagt ist») kann nicht durch ein Gerichtsurteil, welches die Aussage nachträglich bestätigt, erbracht werden (E. 5.3.1-5.3.4).
ZGB 28 I. Die Zulässigkeit einer Berichterstattung beurteilt sich nicht nur danach, ob Presseäusserungen wahr sind oder die Unschuldsvermutung verletzen, sondern auch am Recht auf Achtung der (informationellen) Privatsphäre. Eine Persönlichkeitsverletzung kann daher auch durch übermässige Einmischung in die Individualität begründet werden, selbst wenn objektiv betrachtet kein falscher Eindruck erweckt wird (E. 6, 6.5).
ZGB 28 II. Dient eine übermässige Einmischung in die Individualität primär der Befriedigung des öffentlichen Unterhaltungsbedürfnisses (kollektive Klatschsucht) und steht ihr kein legitimes Informationsinteresse gegenüber, lässt sich der Eingriff in die Persönlichkeit nicht durch den Informationsauftrag rechtfertigten (E. 6.7-6.7.3).
ZGB 28a I Ziff. 2. Der Beseitigungsanspruch setzt eine bestehende Persönlichkeitsverletzung voraus, was auch gilt, wenn sich dieser gegen eine Vielzahl von Medienberichten richtet. Lassen sich einst veröffentlichte Medienberichte noch online abrufen, bedeutet dies nicht automatisch, dass ein (damaliger) Medienhype bzw. eine diesbezügliche Persönlichkeitsverletzung noch andauern (E. 7-7.4.2).
ZGB 2 I, 28a III; OR 42 II, 423 I; ZPO 85. Lässt sich der Gewinn im Rahmen der Geschäftsführung ohne Auftrag ziffernmässig nicht nachweisen, ist eine richterliche Schätzung zulässig. Ungeachtet dieser Beweiserleichterung hat der Geschäftsherr aber Bestand und Grössenordnung des Schadens hinreichend zu substanziieren. Hierzu steht ihm ein Nebenanspruch auf Auskunft und Rechnungslegung zu, wobei hier eine geringere Substanziierungspflicht besteht als beim eigentlichen Hauptanspruch auf Gewinnherausgabe (E. 8.2.5.1-8.2.5.5).
ZPO 152. Im Rahmen der antizipierten Beweiswürdigung darf ein angebotener Beweis abgelehnt werden, wenn dieser nicht geeignete ist, die aufgrund der übrigen Beweise gewonnene Überzeugung zu erschüttern. Wird einem Beweismittel (hier: Parteibefragung) hingegen von vornherein jeder Beweiswert abgesprochen, liegt darin eine Verletzung des Rechts auf Beweis (E. 9.3.2). [Volltext]


3. Protection de la personnalité et protection des données

CPC 53 I. En principe, tout rapport dans les médias qui est considéré comme portant atteinte à la personnalité doit figurer dans le dispositif du jugement. À moins d’être explicitée, une simple énumération à titre d’exemple lèse l’obligation légale de motivation des décisions (consid. 4.1-4.3).
CC 28 I. Une entreprise de médias est responsable du contenu des déclarations de tiers qu’elle publie lorsque la véracité du contenu est contestée et que la personne touchée par cette déclaration est rabaissée de ce fait dans sa dignité humaine aux yeux d’un observateur moyen (consid. 5.-5.2.5).
CC 28 I. La diffusion de faits véridiques peut être justifiée par la mission d’information de la presse. Le moment auquel la contribution est diffusée est toutefois décisif pour l’élément de véracité. La preuve de la véracité de l’information (en l’espèce: le fait qu’une personne est accusée de «voies de fait et d’abus sexuels») ne peut pas être apportée par la voie d’une décision judiciaire qui confirme ultérieurement l’affirmation (consid. 5.3.1-5.3.4).
CC 28 I. L’admissibilité d’un reportage ne se mesure pas uniquement à la lumière de la véracité de l’article de presse ou de la question de savoir si ce dernier viole la présomption d’innocence, mais également à la lumière du droit au respect de la sphère privée (informationnelle). Une atteinte à la personnalité peut ainsi également résulter d’une ingérence excessive dans l’individualité même si, d’un point de vue objectif, aucune impression trompeuse n’est donnée (consid. 6, 6.5).
CC 28 II. Si une ingérence excessive dans la sphère privée d’une personne ne sert qu’à répondre aux besoins du public d’être diverti (assouvissement d’une envie collective de ragots), mais qu’elle ne répond à aucun intérêt légitime à être informé, l’atteinte à la personnalité n’est pas justifiée par la mission d’information (consid. 6.7-6.7.3).
CC 28a I ch. 2. L’action en cessation d’un acte illicite présuppose l’existence d’une atteinte à la personnalité. Ceci vaut également lorsque l’action est dirigée contre plusieurs publications des médias. Le fait que d’anciennes publications peuvent encore être consultées en ligne ne signifie pas automatiquement que le battage médiatique perdure, ni que l’atteinte à la personnalité dure encore (consid. 7-7.4.2).
CC 2 I, 28a III; CO 42 II, 423 I; CPC 85. Si le gain réalisé ne peut être déterminé dans le cadre de la gestion d’affaires sans mandat, une estimation peut être effectuée par le juge. Malgré cette allégement du fardeau de la preuve, le maître doit suffisamment substantifier l’existence et le montant approximatif du dommage. Pour ce faire, il peut formuler une prétention accessoire de renseignement et de reddition des comptes; dans ce cadre, l’obligation de substantifier sa demande est réduite par rapport aux exigences dans le cadre de la remise du gain formulée dans la demande principale (consid. 8.2.5.1-8.2.5.5).
CPC 152. Une offre de preuve peut être refusée dans le cadre d’une appréciation anticipée des preuves, si celle-ci ne permet pas d’ébranler la conviction obtenue au moyen d’autres éléments de preuve. Le droit à la preuve est par contre violé si la force probante d’un moyen de preuve (en l’espèce: interrogation des parties) lui est déniée d’emblée (consid. 9.3.2). [texte complet]



II. zivilrechtliche Abteilung; teilweise Gutheissung der Beschwerde; Akten-Nr. 5A_256/2016

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