sic! 2017 Ausgabe 9

«Gaba». Bundesgericht vom 28. Juni 2016

7. Wettbewerbsrecht

7.2 Kartellrecht

KG 2 II. Das Auswirkungsprinzip ist im schweizerischen Kartellrecht unumstritten. Dessen Anwendung erfordert keine spezifische Intensität der Auswirkungen (E. 3.2.2, 3.3).
KG 5 I und II, 4, 6, 7. Das Kriterium der Erheblichkeit soll – historisch betrachtet – die Verwaltung im Sinne einer Bagatellklausel entlasten. Als reines Aufgreifkriterium muss dasselbe sehr einfach zu handhaben sein. Diese Funktion schliesst eine auf die volkswirtschaftliche Wirkung abstellende Erheblichkeitsprüfung aus (E. 5.1.1-5.1.6).
KG 5 I, III, IV; VertBek2002 3. Die Erheblichkeitsschwelle kann (alternativ) mit quantitativen oder mit qualitativen Kriterien bestimmt werden. Entscheidend ist das Gesamtbild. Ist eine Beschränkung qualitativ erheblich, so ist das quantitative Element unbedeutend. Abreden nach Art. 5 Abs. 3 und 4 KG sind selbst dann erheblich, wenn die gesetzlich vermutete Beseitigung wirksamen Wettbewerbs widerlegt werden konnte (E. 5.2.1-5.2.5).
KG 5 I, II, III, IV; VertBek2010 12 III, 19. Der Entscheid, Abreden nach Art. 5 Abs. 3 und 4 KG als erheblich einzustufen, führt zu keinem Teilkartellverbot, weil die Möglichkeit der Rechtfertigung/Effizienzprüfung verbleibt. Ob eine vertikale Abrede eine wettbewerbsintensivierende oder -beschränkende Wirkung hat, ist nicht bei der Erheblichkeit, sondern bei der Effizienzprüfung zu beurteilen (E. 5.3.1-5.3.3).
KG 5 I, II, III, IV, 4 I; BV 96. Da durch Art. 5 Abs. 1 KG auch der potenzielle Wettbewerb geschützt wird, ist kein Nachweis einer tatsächlichen Wettbewerbsbeeinträchtigung erforderlich (E. 5.4.2).
KG 5 IV. Der Gesetzgeber hat den Intrabrand-Wettbewerb mit Erlass von Art. 5 Abs. 4 KG als schützenswert qualifiziert. Der Gesetzgeber wollte zudem eine Parallelität der Regelungen mit der EU trotz fehlendem Verweis auf das EU-Recht. EU-Recht und Praxis sind damit nicht bloss im Sinne eines Auslegungselementes zu berücksichtigen. Massgebend ist der Stand 2003. Grundlegende Änderungen des EU-Rechts bzw. der EU-Praxis nach 2003 sind nicht mehr vom gesetzgeberischen Willen zur Parallelität erfasst (E. 6.2.1-6.2.3).
KG 5 IV, 3 II; VertBek2007 3; VertBek2010 3; EWGV 85 I; EGV 81 I; AEUV 101 I. Der Begriff Vertriebsvertrag gemäss Art. 5 Abs. 4 KG ist umfassend zu verstehen und beinhaltet auch Klauseln in anderen Verträgen, welche den Vertrieb regeln. Hierunter fallen auch Technologietransfer- und Lizenzverträge, welche zu vergleichbaren Wettbewerbsbeschränkungen führen. Erfasst sind jedoch einzig Klauseln mit absolutem Gebietsschutz (E. 6.3.1-6.3.5, 6.4.1).
KG 5 IV; GVO-Vertikal 2010 2 V; GVO-Vertikal 1999 2 V; GVO-TT 2004. Die EU-Praxis zur Behandlung von Technologietransfers ändert an der Erheblichkeit von Abreden mit absolutem Gebietsschutz nichts, weil das EU-Kartellrecht für die Schweiz nicht anwendbar ist und die Materialien bzw. die historische Auslegung von Art. 5 Abs. 4 KG vorliegend einer weiter gehenden Parallelität mit dem EU-Recht im Wege stehen (E. 6.4.4).
KG 49a I, 5 I, III, IV. Art. 49a KG verweist auf den Abredetyp. Daher sind auch solche Abreden, bei welchen die Vermutung der Wettbewerbsbeseitigung widerlegt werden kann, direkt zu sanktionieren, sofern sie immerhin unzulässig im Sinne von Art. 5 Abs. 1 KG sind (E. 9.4.1-9.4.6).
KG 49a I, 5 III, IV; VertBek2002. Für den subjektiven Tatbestand ist ein objektiver Sorgfaltsmangel im Sinne eines Organisationsverschuldens nachzuweisen, wobei sich die massgeblichen Pflichten primär aus dem Kartellrecht ergeben. Bei nachweisbarem wettbewerbswidrigem Verhalten ist die objektive Sorgfaltspflicht regelmässig verletzt. Compliance-Programme wirken insoweit nicht schuldausschliessend (E. 9.6.2).
KG 49a I. Compliance-Programme können im Zusammenhang mit Wettbewerbsverstössen von Mitarbeitenden unterer Verantwortlichkeitsstufen von Relevanz sein. Im Zusammenhang mit Vertragsklauseln, welche Exponenten auf Führungsebene unterzeichnet haben, sind sie ohne Bedeutung (E. 9.7.4). [Volltext]


7. Droit de la concurrence

7.2 Droit des cartels

LCart 2 II. En droit suisse, la théorie des effets est unanimement admise. Son application ne dépend pas d’un certain degré d’intensité des effets déployés (consid. 3.2.2, 3.3).
LCart 5 I et II, 4, 6, 7. D’un point de vue historique, le critère de l’affectation notable doit servir à décharger l’administration, au sens d’une clause bagatelle. En tant que pur critère de délimitation, son application doit être simple et ne doit donc pas inclure un examen des effets économiques (consid. 5.1.1- 5.1.6).
LCart 5 I, III, IV; CommVert2002 3. Le seuil de la notabilité peut se déterminer (alternativement) d’après des critères quantitatifs ou qualitatifs. L’appréciation d’ensemble sera déterminante. Si une restriction est qualitativement notable, l’élément quantitatif sera sans pertinence. Les accords visés à l’article 5 al. 3 et 4 LCart affectent de manière notable la concurrence même lorsque la présomption légale de suppression de la concurrence efficace peut être renversée (consid. 5.2.1-5.2.5).
LCart 5 I, II, III, IV; CommVert2010 12 III, 19. La décision selon laquelle les accords visés à l’art. 5 al. 3 et 4 LCart sont considérés comme étant notables ne conduit pas à une prohibition partielle de ces accords, car il reste possible de justifier de tels accords par des motifs d’efficacité économique. Pour savoir si un accord vertical intensifie la concurrence ou au contraire la restreint, ce n’est pas le critère de la notabilité mais celui de l’efficacité économique qui sera déterminant (consid. 5.3.1-5.3.3).
LCart 5 I, II, III, IV, 4 I; Cst. 96. L’art. 5 al. 1 LCart protège également la concurrence potentielle. Il n’est donc pas nécessaire d’apporter la preuve de l’affectation effective de la concurrence (consid. 5.4.2).
LCart 5 IV. Avec l’adoption de l’art. 5 al. 4 LCart, le législateur a considéré la concurrence intra-marque comme étant digne de protection. Il a ainsi souhaité établir un parallélisme avec les règles de l’UE même si la loi ne contient pas de clause de renvoi au droit européen. Le droit et la pratique de l’UE ne sont donc pas de simples éléments d’interprétation. La réglementation de l’UE déterminante est celle qui existait en 2003. Les changements fondamentaux apportés postérieurement au droit et à la pratique de l’UE ne peuvent pas être pris en compte au titre de la volonté du législateur d’établir un parallélisme avec les règles de l’UE (consid. 6.2.1-6.2.3).
LCart 5 IV, 3 II; CommVert2007 3; CommVert2010 3; TCE 85 I; TUE 81 I; TFUE 101 I. La notion de contrat de distribution au sens de l’article 5 al. 4 LCart doit être interprétée de manière large ; elle comprend également les clauses d’autres contrats, lorsqu’elles traitent de la distribution. Les contrats de transfert de technologie et de licence qui conduisent à des restrictions de concurrence comparables tombent également dans le champ d’application de cette norme. Cela étant, les clauses visées sont uniquement celles qui aboutissent à une protection territoriale absolue (consid. 6.3.1-6.3.5, 6.4.1).
LCart 5 IV; Règlement UE 330/2010 2 V; Règlement CE 2790/1999 2 V; Règlement CE 772/2004. La pratique européenne sur la manière dont les transferts de technologie sont traités ne change rien à la notabilité des accords qui confèrent une protection territoriale absolue, puisque le droit des cartels de l’UE n’est pas applicable en Suisse et que l’interprétation téléologique et historique de l’article 5 al. 4 LCart empêche d’établir un plus ample parallélisme avec le droit de l’UE (consid. 6.4.4).
LCart 49a I, 5 I, III, IV. L’art. 49a LCart renvoie au type d’accord. Par conséquent, de tels accords, dont la présomption de suppression de concurrence efficace peut être renversée, peuvent également être sanctionnés directement, à la condition toutefois qu’ils soient prohibés au sens de l’article 5 al. 1 LCart (consid. 9.4.1-9.4.6).
LCart 49a I, 5 III, IV; CommVert2002. S’agissant des conditions subjectives, il faut parvenir à prouver un défaut de diligence au sens d’un manquement dans l’organisation, en relation avec les obligations pertinentes découlant principalement du droit de la concurrence. Pour les comportements dont il est établi qu’ils sont contraires au droit de la concurrence, le devoir de diligence objectif est en principe violé. Les programmes de «compliance» ne peuvent avoir pour effet d’exclure toute faute (consid. 9.6.2).
LCart 49a I. Des programmes de «compliance» peuvent avoir de l’importance en relation avec les atteintes à la concurrence commises par des employés ayant un niveau de responsabilité inférieur. Ils ne sont pas pertinents pour les clauses contractuelles que des dirigeants ont signées (consid. 9.7.4). [texte complet]



II. öffentlich-rechtliche Abteilung; Abweisung der Beschwerde; Akten-Nr. 2C_180/2014

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