sic! 2016 Ausgabe 9

«Fermeture d’une terrasse». Tribunal fédéral du 19 avril 2016

2. Droit d'auteur

2.1 Droit d'auteur en général

LDA 2. Pour obtenir la protection du droit d’auteur, l’architecte ne doit pas créer quelque chose d’absolument nouveau, une création relativement et partiellement nouvelle étant suffisante pour lui conférer un caractère individuel. En revanche, un simple apport artisanal (par exemple la combinaison et la modification de formes et de lignes connues) ou une création effectuée sans aucune liberté de création (compte tenu des circonstances dans lesquelles l’architecte doit effectuer son travail) ne constituent pas des activités créatrices protégeables au sens de la LDA (consid. 3.1).
LDA 2. La question de savoir comment une œuvre se présente et si, et dans quelle mesure, l’architecte a créé quelque chose de nouveau, ou s’il s’est limité à juxtaposer des lignes ou des formes connues relève du fait. C’est en revanche une question de droit que de juger si, au vu des faits retenus, la notion juridique de l’œuvre a été correctement appliquée (consid. 3.1).
LDA 11 II, 12 III. Ce qui compte, pour juger de l’atteinte à la personnalité, c’est en particulier d’établir le degré d’intensité de la relation entre la personnalité de l’auteur et l’œuvre. Un degré d’individualité élevé de l’œuvre, expression particulière d’une personnalité, place l’œuvre dans un rapport étroit avec son auteur. Cela ne signifie pas que les modifications d’une construction seront alors automatiquement exclues, mais, en cas de degré d’individualité élevé, le juge sera plus enclin à admettre que l’altération constitue une atteinte à la réputation. Inversement, les modifications seront admises plus facilement si l’individualité est moindre, avant tout parce que celle-ci se manifestera pour l’essentiel seulement dans des détails (consid. 4.6).
LDA 11 II, 12 III. L’importance, la nature et la finalité des modifications et des adaptations projetées doivent être prises en compte. Les critères de l’esthétique de l’œuvre et de sa fonctionnalité doivent aussi être pris en compte: si les modifications envisagées sont dictées par des désirs purement esthétiques, le juge sera plus vite enclin à les déclarer contraires à l’art. 11 al. 2 LDA que si elles répondent à un besoin fonctionnel du propriétaire (consid. 4.6.1). [texte complet]


2. Urheberrecht

2.1 Allgemeines Urheberrecht

URG 2. Um Urheberrechtsschutz zu erlangen, muss der Architekt nicht etwas völlig Neues schaffen, sondern er kann sich mit einem Werk begnügen, das lediglich relativ und teilweise neu ist, um ihm individuellen Charakter zu verleihen. Hingegen stellt ein einfacher handwerklicher Beitrag (beispielweise die Kombination und die Abänderung von bekannten Formen und Linien) oder ein (unter Berücksichtigung der Gegebenheiten, unter welchen der Architekt seine Arbeit verrichten muss) ohne jegliche gestalterische Freiheit geschaffenes Werk keine im Sinne des URG geschützte schöpferische Tätigkeit dar (E. 3.1).
URG 2. Die Frage, wie sich ein Werk präsentiert sowie ob und in welchem Ausmass der Architekt etwas Neues geschaffen oder sich darauf beschränkt hat, bekannte Linien oder Formen aneinanderzureihen, ist eine Tatfrage. Umgekehrt handelt es sich um eine Rechtsfrage, wenn zu beurteilen ist, ob der rechtliche Begriff des Werkes korrekt angewendet worden ist (E. 3.1).
URG 11 II, 12 III. Bei der Prüfung der Persönlichkeitsverletzung kommt es insbesondere darauf an, welchen Grad die Intensität der Beziehung der Urheberpersönlichkeit zum Werk erreicht. Ein hoher Grad an Individualität stellt das Werk als besonderen Ausdruck der Persönlichkeit in eine ausgeprägte Beziehung zu seinem Urheber. Das heisst allerdings nicht, dass Änderungen am Bauwerk allgemein ausgeschlossen wären; jedoch wird der Richter bei einem hohen Grad an Individualität eher dazu geneigt sein, die Änderung als Rufschädigung zu beurteilen. Umgekehrt sind Änderungen mit geringerer Individualität eher zu gestatten, vor allem, wenn diese im Wesentlichen nur an Einzelheiten zu erkennen ist (E. 4.6).
URG 11 II, 12 III. Die Bedeutung, die Art und der Zweck der Änderungen sowie geplante Anpassungen müssen berücksichtigt werden. Auch die Ästhetik und die Funktionalität des Werks müssen in Erwägung gezogen werden: Wenn die beabsichtigten Änderungen durch rein ästhetische Wünsche begründet sind, wird der Richter eher dazu geneigt sein, sie als gegen Art. 11 Abs. 2 URG verstossend zu erachten, als wenn sie einem funktionellen Bedürfnis des Eigentümers entsprechen (E. 4.6.1). [Volltext]



Ie Cour de droit civil; admission du recours; 4A_675/2015

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