sic! 2016 Ausgabe 7+8

«Visudyne / Vivadine». Bundesverwaltungsgericht vom 17. März 2016

4. Kennzeichenrecht

4.1 Marken

MSchG 11. Die rechtserhaltende Wirkung des Markengebrauchs in der Karenzfrist beschränkt sich nicht auf den tatsächlichen Gebrauch, sondern ist auf Produkte auszudehnen, deren künftiger Gebrauch naheliegt und zu erwarten ist. Der Gebrauch der Widerspruchsmarke für eine «Infusionslösung zur Behandlung von subfovealen choroidalen Neovaskularisationen am Auge» wirkt daher rechtserhaltend für «pharmazeutische Präparate zur Behandlung von Augenkrankheiten» (E. 3).
MSchG 3, 11. Der massgebende Verkehrskreis für die Beurteilung der Zeichenähnlichkeit und Kennzeichnungskraft ist ausgehend vom Waren- und Dienstleistungsverzeichnis der älteren Marke resp. der Widerspruchsmarke (und nicht auch der jüngeren Marke) zu bestimmen; im Falle des Nachweises des rechtserhaltenden Gebrauchs ist auf die rechtserhaltend gebrauchten Produkte der älteren Marke abzustellen (E. 4).
MSchG 3. Pharmazeutische Produkte gelten ungeachtet ihres Indikationsbereichs, ihrer Darreichungsform oder einer allfälligen Rezeptpflicht als gleichartig, da bezüglich Vertriebskanälen, Herstellungsstätten, verwendetem Know-how und medizinischem Verwendungszweck Übereinstimmung besteht. Auch der Ausschluss gewisser Indikationen (vorliegend pharmazeutischer Erzeugnisse zur Behandlung von Augenkrankheiten) ändert nichts an der Gleichartigkeit (E. 5.2).
MSchG 3. Gleichartigkeit fehlt zwischen Nahrungsergänzungsmitteln sowie diätetischen Lebensmitteln und Erzeugnissen für medizinische Zwecke einerseits und pharmazeutischen Präparaten andererseits, weil unterschiedliche Gesetze anwendbar sind (Lebensmittelgesetz/Heilmittelgesetz). Desinfektionsmittel sowie Hygienepräparate sind gleichartig mit pharmazeutischen Erzeugnissen zur Behandlung von Augenkrankheiten, da über den Anwendungsbereich in der Ophthalmologie Berührungspunkte bestehen. Gegenüber Pflastern und Verbandsmaterialien besteht nur eine entfernte Gleichartigkeit (E. 5.3-5.5).
MSchG 3. Wecken Zeichenbestandteile blosse Gedankenassoziationen und ist damit deren Sinngehalt weder offensichtlich noch sofort erkennbar, so vermag ein unterschiedlicher Sinngehalt die Ähnlichkeit in Klang und Schriftbild (konkret: gleiche Wortlänge und Silbenzahl; ähnliche Vokalfolge; fünf identische Buchstaben an gleicher Stelle; gleicher Rhythmus; Übereinstimmung in Zeichenanfang und Wortende, welche die unterschiedlichen Mittelsilben su/va überwiegen) nicht in den Hintergrund zu drängen. Die Bestandteile «visu» resp. «viva» wecken Gedankenassoziationen an die Sehkraft resp. an Lebenskraft und Vitalität, doch bleibt der Sinngehalt aufgrund der unvollständigen Wortbildung, der vielfältigen Bedeutungen und Abwandlungen sowie der Kombination mit den fantasiehaften Elementen «dyne» resp. «dine» vage. Somit besteht Zeichenähnlichkeit zwischen den Marken «Visudyne» und «Vivadine» (E. 6).
MSchG 3. Die Verwässerung einer Marke setzt voraus, dass eine erhebliche Anzahl von Drittzeichen in der Schweiz für gleiche oder ähnliche Produkte tatsächlich gebraucht wird. Die Registerlage allein ist nicht ausschlaggebend, da nicht alle eingetragenen Marken im Markt tatsächlich verwendet werden (E. 7.2).
MSchG 3. Der Widerspruchsmarke «Visudyne» kommt ein gewöhnlicher Schutzumfang bei normaler Kennzeichnungskraft zu und sie ist für gleichartige pharmazeutische Produkte mit dem Zeichen «Vivadyne» verwechselbar. Für entfernt gleichartige Waren (Pflaster, Verbandmaterial) besteht demgegenüber keine Verwechslungsgefahr, da die Unterschiede in der Mittelsilbe (su/va) und im Zeichenende (y/i) einen hinreichenden Abstand schaffen (E. 7.4). [Volltext]


4. Droit des signes distinctifs

4.1 Marques

LPM 11. Durant le délai de carence, l’effet conservatoire de droit de l’usage de la marque n’est pas restreint à l’usage effectif de celle-ci, mais doit être étendu aux produits dont l’utilisation future est imminente et attendue. L’usage de la marque opposante pour une «solution infusée pour le traitement de néovascularisations sous-fovéales de la choroïde de l’œil» a ainsi un effet conservatoire pour des «produits pharmaceutiques pour le traitement de maladies des yeux» (consid. 3).
LPM 3, 11. Le cercle déterminant des consommateurs permettant d’apprécier la similitude des signes et leur force distinctive doit être défini au regard de la liste des produits et services de la marque antérieure resp. de la marque opposante (et non également de la marque la plus récente); pour pouvoir prouver l’usage conservatoire de droit de la marque, il faut se baser sur l’usage conservatoire de droit des produits de la marque antérieure (consid. 4).
LPM 3. Indépendamment de leur indication, de la manière dont ils sont administrés ou de leur distribution éventuelle sous ordonnance, les produits pharmaceutiques doivent être considérés comme étant similaires dans la mesure où les canaux de distribution, les lieux de production, les connaissances mises en œuvre et l’utilisation médicale sont identiques. Même l’exclusion de certaines indications (ici: produits pharmaceutiques destinés au traitement de maladies des yeux) ne change rien à la similitude des produits (consid. 5.2).
LPM 3. Il n’existe pas de similitude entre des compléments alimentaires, des aliments diététiques et des produits à usage médical, d’une part, et des produits pharmaceutiques, d’autre part, dans la mesure où ils sont soumis à des législations différentes (Loi sur les denrées alimentaires/Loi sur les produits thérapeutiques). Les produits de désinfection ainsi que les produits d’hygiène sont similaires aux produits pharmaceutiques destinés au traitement des maladies des yeux en raison de la convergence des domaines d’application dans le domaine de l’ophtalmologie. Par rapport aux sparadraps et aux bandages il n’y a qu’une faible similitude (consid. 5.3-5.5).
LPM 3. Lorsque les éléments d’un signe évoquent de simples associations d’idées et que leur sens est par conséquent ni évident ni immédiatement reconnaissable, une signification différente des signes n’est pas en mesure de reléguer au second plan leur similitude  sur les plans de l’effet sonore  et de l’aspect graphique (en l’espèce: longueur des mots et nombre de syllabes identiques; suite des voyelles similaire; cinq lettres identiques aux mêmes emplacements; même rythme; début et fin du signe identiques effaçant la portée des syllabes intermédiaires su/va). Les éléments «visu» resp. «viva» suscitent des associations d’idées en lien avec l’acuité visuelle resp. avec la vigueur et la vitalité. Toutefois, la signification des signes en question demeure vague en raison de la formation incomplète des mots, des sens et de leurs variations  multiples ainsi que de leur combinaison avec les éléments «dyne» resp. «dine». Il y a donc similitude des signes entre les marques «Visudyne» et «Vivadine» (consid. 6).
LPM 3. La dilution d’une marque suppose que d’autres signes en nombre important soient réellement utilisés en Suisse pour des produits identiques ou similaires. L’état du registre n’est en soi pas déterminant dans la mesure où toutes les marques enregistrées ne sont pas toutes effectivement utilisées sur le marché (consid. 7.2).
LPM 3. La marque opposante «Visudyne» possède un champ de protection ordinaire avec une force distinctive normale. Elle présente un risque de confusion avec le signe «Vivadyne» pour des produits pharmaceutiques similaires. Pour des produits moins similaires (sparadraps et bandages), il n’existe en revanche aucun risque de confusion dans la mesure où les différences dans les syllabes intermédiaires (su/va) et les terminaisons des signes (y/i) permettent une distinction suffisante (consid. 7.4). [texte complet]



Abteilung II; teilweise Gutheissung der Beschwerde; Akten-Nr. B-5119/2014

Fenster schliessen