sic! 2009 Ausgabe 1

«Le sulfureux étalon vaudois». Tribunal fédéral du 26 juin 2008

3. Protection de la personnalité et protection des données

CC 28. Une atteinte à la personnalité est en principe illicite, à moins que son auteur n’invoque un fait justificatif. L’illicéité est une notion objective, de sorte qu’il n’est pas décisif que l’auteur de l’atteinte soit de bonne foi ou ignore qu’il participe à une atteinte de la personnalité (consid. 2, 2.1).
CC 28. Il y a atteinte à la personnalité non seulement lorsque la bonne réputation d’une personne ou son sentiment d’honorabilité sont lésés, mais aussi lorsque sa considération professionnelle ou sociale est touchée. Pour juger objectivement si une déclaration porte atteinte à la considération d’une personne, il faut se placer du point de vue d’un lecteur moyen et tenir compte des circonstances concrètes qui entourent la publication (consid. 2.2).
CC 28. La diffusion de faits vrais n’est inadmissible que si les faits en questions font partie de la sphère secrète ou privée ou si la personne concernée est rabaissée de manière inadmissible parce que la forme de la description est inutilement blessante. La publication de faits inexacts est illicite en elle-même; ce n’est que dans des cas exceptionnels très rares et particuliers que la diffusion de faits faux est justifiée par un intérêt suffisant (consid. 2.3, 2.3.1, 4.1, 4.2).
CC 28. Les opinions, commentaires et jugements de valeur sont admissibles pour autant qu’ils apparaissent soutenables en fonction de l’état de fait auquel ils se réfèrent. Un jugement de valeur n’est attentatoire à l’honneur que lorsqu’il rompt le cadre de ce qui est admis et laisse entendre un état de fait qui ne correspond pas à la réalité ou conteste à la personne concernée tout honneur d’être humain ou personnel (consid. 2.3, 4.1).
CC 4, 28. Le Tribunal fédéral revoit avec retenue l’appréciation de l’instance cantonale dans la pondération entre l’intérêt de la victime à la protection de sa personnalité et celui de l’intérêt invoqué par l’auteur comme motif justificatif; l’autorité cantonale dispose à cet égard d’un certain pouvoir d’appréciation (consid. 2.4). [texte complet]


3. Persönlichkeits- und Datenschutzrecht

ZGB 28. Eine Persönlichkeitsverletzung ist grundsätzlich widerrechtlich, es sei denn, deren Urheber könne sich auf rechtfertigende Umstände berufen. Die Widerrechtlichkeit ist objektiv zu prüfen, weshalb nicht entscheidend ist, ob der Urheber der Verletzung gutgläubig ist oder nicht weiss, dass er an einer Persönlichkeitsverletzung teilnimmt (E. 2, 2.1).
ZGB 28. Eine Persönlichkeitsverletzung liegt nicht nur vor, wenn der gute Ruf einer Person oder ihr Ehrbarkeitsgefühl verletzt werden, sondern auch, wenn ihr berufliches oder soziales Ansehen betroffen ist. Um objektiv zu beurteilen, ob eine Äusserung, beispielsweise in einem Presseartikel, dem Ansehen einer Person schadet, muss man sich in den Durchschnittsleser hineinversetzen und die konkreten Umstände berücksichtigen, die mit der Veröffentlichung einhergehen (E. 2.2).
ZGB 28. Die Verbreitung wahrer Tatsachen ist nur dann widerrechtlich, wenn die betreffenden Tatsachen zur Geheim- oder Privatsphäre gehören oder wenn die betroffene Person auf unzumutbare Art und Weise herabgesetzt wird, weil die Form der Schilderung unnötig verletzend ist. Die Veröffentlichung unwahrer Tatsachen ist grundsätzlich unzulässig; nur in aussergewöhnlichen, sehr seltenen Fällen ist die Verbreitung falscher Tatsachen durch ein ausreichendes Interesse gerechtfertigt (E. 2.3, 2.3.1, 4.1, 4.2).
ZGB 28. Meinungen, Kommentare und Werturteile sind zulässig, sofern sie im Zusammenhang mit dem Tatbestand, auf welchen sie sich beziehen, haltbar erscheinen. Ein Werturteil ist nur ehrverletzend, wenn es den Rahmen des Zulässigen sprengt und Tatsachen vorspiegelt, die nicht der Wirklichkeit entsprechen oder der betroffenen Person jede Ehre als Mensch oder Person absprechen (E. 2.3, 4.1).
ZGB 4, 28. Das Bundesgericht überprüft die Abwägung zwischen dem Interesse des Opfers am Schutz seiner Persönlichkeit und jenem, das der Verletzer als rechtfertigendes Motiv angibt, nur mit Zurückhaltung; die kantonale Instanz verfügt in dieser Hinsicht über ein gewisses Ermessen (E. 2.4). [Volltext]



IIème Cour de droit civil; recours en matière civile rejeté; réf. 5A.60/2008

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