sic! 2015 Ausgabe 6

«Potenzmittel». Bundesgericht vom 28. Januar 2015

7. Wettbewerbsrecht

7.2 Kartellrecht

KG 3 I. Es ist zu prüfen, ob staatliche Marktregulierungen den Wettbewerb in einem bestimmten Bereich ausschliessen bzw. wie weit sie dies tun; es sind nur solche staatlichen Regulierungen zu berücksichtigen, die darauf abzielen, ein Marktversagen oder sozial unerwünschte Verteilungen mit Hilfe eines staatlich verordneten Ausschlusses des Wettbewerbs zu korrigieren. Ein Marktversagen besteht dann, wenn Fehlleistungen der marktwirtschaftlichen Steuerung vorliegen, die zu Wohlfahrtsverlusten führen. Sozial unerwünschte Verteilungen sind dann gegeben, wenn das Marktsystem nicht in der Lage ist, höherstehenden Interessen Rechnung zu tragen (E. 2.2.1-2.2.2).
KG 3 I. Der Vorbehalt von Art. 3 Abs. 1 KG bezieht sich auf generell-abstrakte Vorschriften und ist restriktiv anzuwenden. Ein Ausschluss ist nur gestützt auf eine klare gesetzliche Grundlage möglich; sofern und soweit die vorbehaltenen Vorschriften Raum für Wettbewerb lassen, bleibt das KG anwendbar; ob im konkreten Bereich bzw. im konkreten Fall tatsächlich ein Marktversagen vorliegt, ist nicht zu prüfen (E. 2.2.3-2.2.7).
KG 3 I. Es sind nur die beiden in KG 3 I enthaltenen Ausnahmen – staatliche Markt- oder Preisordnung und öffentliche Aufgaben mit besonderen Rechten – möglich (E. 2.3).
KG 3 I. KG 3 I behält nur Normen vor, welche den gleichen Sachverhalt unter gleichen Gesichtspunkten unterschiedlich beurteilen (Normkollision). Zunächst ist zu prüfen, ob neben dem KG Vorschriften für einen bestimmten Markt für bestimmte Waren oder Leistungen vorliegen und ob der Sinn dieser Normen Wettbewerb nicht zulässt. Dann ist zu evaluieren, ob die konkrete Ware bzw. Leistung überhaupt unter diese Vorschrift fällt. Sofern der Sinn der neben dem KG anwendbaren Norm nicht wettbewerbsrechtlicher Natur ist, ist diese neben dem KG ohne Weiteres anwendbar (E. 2.4.1-2.4.2).
KG 3 I. Im Rahmen der Prüfung von KG 3 I ist eine Abgrenzung des relevanten Marktes nicht notwendig. Es ist der Markt im Hinblick auf die vorbehaltene Norm zu bestimmen. Diese regelt nur in generell-abstrakter Weise den Umgang mit einer Ware (E. 3.2).
HMG 32 II a; HMG 31; AWV. Das HMG enthält keine Wettbewerbsnormen, die gemäss KG 3 I vorbehalten sind; beim Publikumswerbeverbot in HMG 32 handelt es sich nur um ein gesundheitspolitisches Postulat. Im Verhältnis zum Kartellrecht soll der freie Markt spielen, wobei die Rahmenbedingungen durch die Wettbewerbsbehörde überwacht werden sollen. Das Publikumswerbeverbot für rezeptpflichtige Arzneimittel basiert auf dem Schutz der öffentlichen Gesundheit, und das HMG verzichtet folgerichtig darauf, Regelungen gegen überhöhte Preise und der sog. Preisbindung zweiter Hand einzuführen, es soll vielmehr Preiswettbewerb herrschen; Patienten sollen nicht durch Werbung beeinflusst werden (E. 3.3.1-3.3.7).
KG 3 I; HMG 31; AWV. Ein allfälliger Wettbewerbsausschluss bzw. die «Verunmöglichung» oder Verminderung des Wettbewerbs muss sich aus dem Normsinn der nach Art. 3 Abs. 1 KG vorbehaltenen Norm ergeben. Auch bei erektilen Dysfunktionen kommt ein «Schamfaktor» nicht zum Tragen, das Publikumswerbeverbot hat den Schutz der Patienten im Blick, es geht damit kein Wettbewerbsausschluss einher. Sinn und Zweck von HMG 31 II spricht für den Wettbewerb; ein Patient soll ohne grosse Schwierigkeiten mögliche Preisunterschiede von Arzneimitteln ermitteln können; da insoweit Wettbewerb besteht, ist das KG anwendbar (E. 4.2.1-5).
KG 49a. Da eine Sanktionsverfügung angefochten ist und verschiedene Verfahrensanforderungen zu beachten sind, ist die Sache zur Neubeurteilung zurückzuweisen(E. 5). [Volltext]


7. Droit de la concurrence

7.2 Droit des cartels

LCart 3 I. Il y a lieu d’examiner si la réglementation étatique de certains marchés exclut un domaine particulier de la concurrence, respectivement dans quelle mesure elle le fait; seules doivent être prises en considération les réglementations étatiques qui, au moyen d’exclusions de la concurrence prescrites par les pouvoirs publics, visent à corriger une distorsion du marché ou des répartitions socialement indésirables. On est en présence d’une distorsion du marché lorsqu’existent sur un marché des dysfonctionnements qui mènent à des pertes de bien-être. On est en présence de conséquences socialement indésirables lorsque le marché n’est pas en mesure de tenir compte des intérêts prépondérants (consid. 2.2.1-2.2.2).
LCart 3 I. La réserve de l’art. 3 al. 1 LCart se réfère à des dispositions générales et abstraites et doit être appliquée de façon restrictive. Une exclusion n’est possible que sur la base d’une base légale claire; dès lors et aussi longtemps que les prescriptions réservées laissent de la place à la concurrence, la LCart demeure applicable; il n’y a pas lieu d’examiner si dans un domaine ou un cas particulier l’on est effectivement en présence d’une défaillance du marché (consid. 2.2.3-2.2.7).
LCart 3 I. Seules les deux exceptions prévues à l’art. 3 I LCart sont possibles, à savoir un régime de marché ou de prix de caractère étatique et des tâches publiques accordant des droits spéciaux (consid. 2.3).
LCart 3 I. L’art. 3 I LCart ne réserve que des normes qui considèrent de façon différente un même état de fait examiné du même point de vue (collision de normes). Il convient d’abord d’examiner s’il existe, en plus de la LCart, des prescriptions qui s’appliquent, dans un marché particulier, à des biens ou des services particuliers et si la lettre de ces dispositions ne laisse pas de place à de la concurrence. Il faut ensuite examiner si le produit, respectivement la prestation en question dans un cas d’espèce tombe sous le coup de cette disposition. Pour autant que le sens de la norme applicable à côté de la LCart ne relève pas du droit de la concurrence et n’est pas d’une telle nature, elle peut sans autre être appliquée parallèlement à la LCart (consid. 2.4.1-2.4.2).
LCart 3 I. Une identification du marché pertinent n’est pas nécessaire dans le cadre de l’examen de l’art. 3 I LCart. Le marché doit être déterminé au vu de la norme réservée. Cette dernière ne règle que de manière générale et abstraite la relation avec un produit (consid. 3.2).
LPTh 32 II a; LPTh 31; OPuM. La LPTh ne contient aucune norme de droit de la concurrence réservée par l’art. 3 I LCart; l’interdiction de publicité destinée au public prévue à l’art. 32 LPTh ne constitue qu’un postulat de politique de la santé. En rapport avec le droit des cartels, il convient de laisser fonctionner le libre marché, et les conditions cadre devraient être supervisées par l’autorité de la concurrence. L’interdiction de publicité destinée au public pour les médicaments sur ordonnance se fonde sur la protection de la santé publique; c’est donc à juste titre que la LPTh renonce à introduire des réglementations contre les prix surfaits et les prix imposés; de plus, une concurrence sur les prix doit exister. Les patients ne doivent pas être influencés par de la publicité (consid. 3.3.1-3.3.7).
LCart 3 I; LPTH 31; OPuM. Une éventuelle exclusion de la concurrence, respectivement «l’impossibilité» ou l’entrave à la concurrence doit découler du sens de la norme réservée par l’art. 3 al. 1 LCart. Même dans le cas de dysfonctions érectiles, le facteur «honte» ne joue pas de rôle; l’interdiction de publicité destinée au public vise à protéger les patients, mais pas à traiter du verrouillage des marchés. Le sens et le but de l’art. 31 II LPTh favorisent la concurrence; un patient doit ainsi être en mesure d’identifier les différences de prix entre les médicaments; puisqu’ il y a de la concurrence, la LCart est applicable (consid. 4.2.1-5).
LCart 49a. Puisque une sanction a été attaquée et que différentes requêtes procédurales doivent être traitées, l’affaire doit être renvoyée en vue d’un réexamen. (consid. 5). [texte complet]



II. öffentlich-rechtliche Abteilung; Gutheissung der Beschwerde; Akten-Nr. 2C_79/2014 (Parallelfall 2C_75/2014 zur Publikation in der Amtlichen Sammlung bestimmt)

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