sic! 2009 Ausgabe 2
FLORENT THOUVENIN*

Offenlegung von Verbindungsdaten: Wenig Neues vom EuGH

Das Urteil des EuGH befasst sich mit der Pflicht zur Offenlegung von Verbindungsdaten durch Internet- Service-Provider im Rahmen eines zivilrechtlichen Verfahrens. Gegenstand des Ausgangsverfahrens bildete das Verhalten einer Gesellschaft, die ihren Kunden Internetzugänge gewährte, sich im Rahmen eines Zivilverfahrens aber weigerte, Namen und Adressen von Personen anzugeben, von welchen die Gesuchstellerin die IP-Adresse sowie Tag und Zeit der Internet-Verbindungen kannte. Auf diese Angaben war die Gesuchstellerin angewiesen, um die fraglichen Personen für vermutete Urheberrechtsverletzungen zivilrechtlich in Anspruch zu nehmen. Auf Vorlagefrage des Handelsgerichts Madrid hatte der EuGH zu beurteilen, ob das Gemeinschaftsrecht den Mitgliedstaaten gebietet, für einen effektiven Schutz des Urheberrechts die Pflicht zur Mitteilung personenbezogener Daten im Rahmen eines zivilrechtlichen Verfahrens vorzusehen oder nicht. Vor dem Hintergrund der Datenschutz-Richtlinien und der Charta der Grundrechte der Europäischen Union hat der EuGH eine solche gemeinschaftsrechtliche Pflicht verneint. Zugleich wurde festgehalten, dass es den Mitgliedstaaten frei steht, eine solche Pflicht im nationalen Recht vorzusehen. Unabhängig vom Bestehen einer entsprechenden nationalen Rechtsgrundlage sind die Mitgliedstaaten bei der Umsetzung des Gemeinschaftsrechts aber jedenfalls zu einer Auslegung der Richtlinien verpflichtet, die ein angemessenes Gleichgewicht zwischen den verschiedenen Grundrechten der Gemeinschaft sicherstellt. Zu beachten waren in der vorliegenden Situation namentlich der Schutz der Eigentumsrechte am geistigen Eigentum, das Recht auf einen wirksamen Rechtsbehelf und der Schutz personenbezogener Daten und damit des Privatlebens. [Volltext]


Ce jugement de la CJCE traite de l’obligation de révéler des données de connexion par un prestataire de service Internet dans le cadre d’une procédure civile. L’objet de la procédure initiale est le comportement d’un fournisseur d’accès au réseau Internet, mais qui a toutefois refusé d’indiquer dans le cadre d’une procédure civile les noms et les adresses de personnes dont la requérante connaissait l’adresse IP ainsi que les dates et la durée de leurs connexions Internet. La requérante dépendait de ces indications pour intenter une procédure civile à l’encontre de ces personnes pour des violations supposées de droits d’auteurs. Sur la demande de décision préjudicielle introduite par le tribunal de commerce de Madrid, la CJCE devait juger de la question de savoir si le droit communautaire impose aux États membres, pour une protection effective du droit d’auteur, l’obligation de communiquer des données à caractère personnel dans le cadre d’une procédure civile. La CJCE a nié l’existence d’une telle obligation au regard des directives relatives à la protection des données et de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Il a cependant été jugé qu’il est loisible aux États membres de prévoir une telle obligation dans leur droit national. Toutefois, indépendamment de l’existence d’une telle base légale dans leur droit national, les États membres sont dans tous les cas obligés, lors de la transposition du droit communautaire, d’interpréter les directives de telle sorte qu’un équilibre approprié soit garanti entre les divers droits fondamentaux. Ce cas d’espèce mettait en cause la protection de la propriété intellectuelle, le droit à une protection juridique efficace, la protection des données personnelles et donc celle de la vie privée. [texte complet]



* Dr. iur., Rechtsanwalt, Zürich.

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