sic! 2015 Ausgabe 1

«Arthursgroup SA / Swiss Arthur Prod SA». Tribunal fédéral du 29 septembre 2014

4. Droit des signes distinctifs

4.1 Marques

LPM 11 I, 12 I. Si la marque a été enregistrée pour plusieurs produits et/ou services, il appartient au titulaire d’apporter, en lien avec chacun des produits/services revendiqués, les éléments de fait qui permettront au juge de déterminer que l’usage intervient conformément à la fonction de la marque, que les produits/services considérés ne sont pas des services auxiliaires et que l’usage de la marque est sérieux (consid. 3.2-3.6).
LPM 11 I, 12 I. L’accueil sporadique (dans un restaurant, bar et lounge) de soirées ayant un caractère d’animation ou une fonction promotionnelle est considéré comme un service auxiliaire à l’exploitation d’un tel établissement et ne suffit pas à établir un usage sérieux de la marque de l’exploitant en classe 41. La majoration du prix des consommations lors de telles soirées – pour autant que sa quotité soit établie – est susceptible de prouver que la contrepartie de l’exploitant n’est pas symbolique et, partant, de conclure à l’existence d’une offre de services indépendante (consid. 2, 3.1, 3.3, 3.7-3.7.1).
LPM 11 I, 12 I. L’organisation de trois soirées entre 2007 et 2011 ne représente pas une exploitation suffisante pour satisfaire à l’exigence de l’usage sérieux, sans qu’il ne soit fourni d’éléments de fait permettant de compenser l’usage très limité sur le plan quantitatif par un chiffre d’affaires particulièrement élevé (consid. 3.7.2).
LPM 3 I c. Les services de divertissement, d’activités culturelles et d’organisation et de production de spectacles (classe 41) ne sont pas similaires aux services d’exploitation d’un café-restaurant (classe 43) (consid. 4).
CO 956. Le principe de spécialité (Branchensystem) n’est pas applicable en droit des raisons de commerce (consid. 5).
CC 2 II; CO 956. La péremption peut être admise seulement avec retenue, plus particulièrement encore en cas de conflit entre raisons de commerce. La mise en demeure doit être admise encore avec une plus grande retenue lorsque l’ayant droit a déjà mis en demeure l’auteur de la prétendue violation (consid. 6).
CC 2 II; CO 956. Un nouveau «délai de péremption» commence à courir à partir de la mise en demeure; celle-ci peut être répétée, mais pas indéfiniment (consid. 6.4). [texte complet]


4. Kennzeichenrecht

4.1 Marken

MSchG 11 I, 12 I. Wenn eine Marke für mehrere Waren und/oder Dienstleistungen eingetragen ist, obliegt es dem Inhaber, dem Richter für alle beanspruchten Waren/Dienstleistungen die Sachverhaltselemente nachzuweisen, die es ihm erlauben festzustellen, dass der Gebrauch der Markenfunktion entsprach und Waren/Dienstleistungen nicht blosse Hilfsdienstleistungen sind sowie dass der Markengebrauch ernsthaft ist (E. 3.2-3.6).
MSchG 11 I, 12 I. Die sporadische Organisation (in einem Restaurant, in einer Bar oder Lounge) von Abendveranstaltungen mit Unterhaltungscharakter oder einer Werbefunktion wird als Hilfsdienstleistung betrachtet und genügt nicht zur Feststellung des Gebrauchs einer Marke in Klasse 41. Die Erhöhung der Getränkepreise an solchen Veranstaltungen – sofern der Betrag festgestellt werden kann – ist geeignet zu beweisen, dass die Gegenleistung des Betreibers nicht symbolisch ist und dass entsprechend ein unabhängiges Dienstleistungsangebot vorliegt (E. 2, 3.1, 3.3, 3.7-3.7.1).
MSchG 11 I, 12 I. Die Organisation von drei Veranstaltungen zwischen 2007 und 2011 stellt keine genügende Benutzung dar, welche die Voraussetzung eines rechtserhaltenden Gebrauchs erfüllt, ohne dass zusätzliche Sachverhaltselemente vorgebracht werden, die ermöglichen, den quantitativ geringen Gebrauch in qualitativer Hinsicht mit einem besonders hohen Umsatz zu kompensieren (E. 3.7.2)
MSchG 3 I c. Unterhaltungsdienstleistungen, kulturelle Aktivitäten und die Veranstaltung von Shows (Klasse 41) sind nicht gleichartig wie der Betrieb einer Gaststätte (Klasse 43) (E. 4).
OR 956. Das Spezialitätsprinzip (Branchensystem) gilt im Firmenrecht nicht (E. 5).
ZGB 2 II; OR 956. Die Verwirkung darf nur mit Zurückhaltung angenommen werden, insbesondere bei einem Konflikt zwischen Firmen. Von einer Verwirkung muss mit noch grösserer Zurückhaltung ausgegangen werden, wenn der Rechtsinhaber den mutmasslichen Verletzer abgemahnt hat (E. 6).
ZGB 2 II; OR 956. Mit der Abmahnung beginnt eine neue Verwirkungsfrist zu laufen; diese kann wiederholt werden, aber nicht unbegrenzt (E. 6.4). [Volltext]



Ire Cour civile; recours partiellement admis; réf. 4A_257/2014

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