sic! 2014 Ausgabe 10

«Keytrader». Bundesgericht vom 27. Juni 2014

4. Kennzeichenrecht

4.1 Marken

MSchG 55 I a; UWG 9 I a. Das Rechtsschutzinteresse des Klägers an einer Unterlassungsklage ist gegeben, wenn der Beklagte die Rechtmässigkeit seines Verhaltens in den Rechtsvorträgen verteidigt, auch wenn er die Verletzungen in Hinblick auf den Prozess eingestellt hat; dies gilt ungeachtet, ob sich das Begehren auf MSchG oder UWG stützt (E. 2.3-2.3.2).
MSchG 2 a; OR 944. Da sich Zeichen im Firmen- und im Markenrecht auf unterschiedliche Gegenstände (Unterneh-mensträger einerseits, bestimmte Waren und Dienstleistungen andererseits) beziehen, lässt der unter-scheidungskräftige Charakter eines Firmenzeichens nicht ohne weiteres auf den unterscheidungskräftigen Charakter eines entsprechenden Markenzeichens schliessen (E. 3.5, 3.5.4).
MSchG 2 a; BV 29 II. Der Anspruch auf das rechtliche Gehör wird verletzt, wenn ein Gericht sich für den Nachweis der Existenz eines Wortes (hier: «key trader» bzw. «key-trader») allein auf drei Fundergebnisse im Internet stützt, ohne den Parteien Gelegenheit geboten zu haben, sich dazu zu äussern (E. 3.5.3).
MSchG 2 a. Auch wenn das Zeichen «Keytrader» kein bestehender englischer Begriff ist, so ruft er beim massge-blichen Publikum (hier: überwiegender Teil der Schweizer Bevölkerung) in Hinsicht auf Dienstleistungen im Finanzbereich sowie auf den Inhalt von Software und Datenträgern die Vorstellung eines besonders wichtigen Händlers bzw. Wertpapierhändlers hervor und ist daher beschreibend (E. 3-3.5.4).
MSchG 2 a. Der massgebliche Adressatenkreis ist bei Prüfung der Verkehrsdurchsetzung einer Marke gleich zu bestimmen wie bei der Prüfung von deren Unterscheidungskraft. Mit der Befragung eines Fachpublikums lässt sich die Verkehrsdurchsetzung einer Marke nicht nachweisen, wenn der massgebliche Adressatenkreis der überwiegende Teil der Schweizer Bevölkerung ist (E. 4-4.4).
MSchG 2 a; BV 26, 190. Die Löschung einer Markeneintragung durch den Zivilrichter verletzt die Eigentumsga-rantie nicht (E. 5-5.3).
UWG 3 I d. Im Rahmen der Beurteilung der lauterkeitsrechtlichen Verwechslungsgefahr darf nicht allein auf die Markeneintragung und deren allfällige ursprüngliche Unterscheidungsschwäche abgestellt werden. Vielmehr ist zu prüfen, ob das Zeichen infolge Gebrauchs in einem bestimmten Bereich Verkehrsgeltung erlangt hat (E. 7). [Volltext]


4. Droit des signes distinctifs

4.1 Marques

LPM 55 I a; LCD 9 I a. L’intérêt juridique du demandeur à une action en interdiction est donné lorsque le défendeur soutient que ces agissements ne constituent pas une violation, même si ce dernier a cessé l’atteinte en vue du procès; ceci est applicable tant pour une action fondée sur la LPM que sur la LCD (consid. 2.3-2.3.2).
LPM 2 a; CO 944. Dans la mesure où les signes servent à distinguer des objets différents en droit des raisons de commerce et en droit des marques (les entreprises d’une part et, d’autre part, les produits et services), le fait qu’une raison de commerce ait un caractère distinctif ne permet pas de conclure sans autre à l’existence du caractère distinctif du signe correspondant au regard du droit des marques (consid. 3.5, 3.5.4).
LPM 2 a; Cst. 29 II. Le droit d’être entendu est violé lorsqu’un tribunal se fonde uniquement sur trois résultats d’une recherche sur Internet en guise de preuve pour l’existence d’un terme (en l’espèce: «key trader» respectivement «key-trader») sans donner l’occasion aux parties de soumettre des observations (consid. 3.5.3).
LPM 2 a. Bien que le signe «Keytrader» ne soit pas en tant que tel un terme anglais, le public pertinent (soit en l’espèce la majorité de la population suisse) l’associe – en matière de services dans le secteur financier ainsi qu’en relation avec le contenu de logiciels et de supports de données – avec l’idée d’un négociant, respectivement d’un courtier en valeurs mobilières, particulièrement important. Par conséquent, ce signe est descriptif (consid. 3-3.5.4).
LPM 2 a. Dans le cadre de l’examen de l’imposition d’une marque sur le marché, le public pertinent à prendre en considération est le même que celui auquel il est fait référence dans l’analyse du caractère distinctif. Un sondage conduit auprès d’un public spécialisé ne permet pas de prouver l’imposition d’une marque dans le commerce lorsque le public pertinent est constitué de la majorité de la population suisse (consid. 4-4.4).
LPM 2 a; Cst. 26, 190. La radiation de l’enregistrement d’une marque par le juge civil ne viole pas la garantie de la propriété (consid. 5-5.3).
LCD 3 I d. L’analyse du risque de confusion au sens du droit de la concurrence déloyale ne doit pas être effectué uniquement au regard de la marque telle qu’elle est enregistrée et de son éventuel faible caractère distinctif. Il faut encore examiner si le signe en question a acquis une notoriété dans le commerce de par son utilisation dans un secteur déterminé (consid. 7). [texte complet]



I. zivilrechtliche Abteilung; teilweise Gutheissung der Beschwerde; Akten-Nr. 4A_38/2014

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