sic! 2014 Ausgabe 9

«Rollmatte». Handelsgericht Aargau vom 5. März 2014

5. Designrecht

5.1 Muster und Modelle

ZPO 229 I. Werden neue Tatsachen (Noven) drei oder mehr Wochen nach ihrer Entdeckung eingereicht, so ist dies prozessual unzulässig (E. 2.2, 2.3).
DesG 35 IV. Ein Bestätigungsschreiben über das Bestehen einer Exklusivlizenz stellt einen mittelbaren Beweis für das Vorliegen eines mündlich geschlossenen Exklusivlizenzvertrags (hier: im Konzernverhältnis) und mithin der Aktivlegitimation des Exklusivlizenznehmers dar (E. 3.1, 3.2).
DesG 21, 4 a, b, c, 2 I, III, 7; ZGB 8. Der Schutzausschlussgrund der technischen Bedingtheit nach Art. 4 lit. c DesG ist eine rechtshemmende Tatsache, die von derjenigen Partei zu beweisen ist, welche sie geltend macht. Die Vermutung der Gültigkeit eines Designs gemäss Art. 21 DesG greift diesbezüglich nicht (E. 5).
DesG 4 a. Gehen aufgrund des Aufnahmewinkels, der Gesamtdarstellung und auch der Qualität der Schwarzweissabbildung nur gewisse Details hinsichtlich Mass und Farbgebung eines Designs nicht eindeutig aus den Abbildungen hervor und stimmen diese insofern mit den hinterlegten technischen Zeichnungen nicht überein, liegen keine qualifizierten Unterschiede im Sinne einer völligen Widersprüchlichkeit und somit keine Designnichtigkeit vor (E. 6.1.2, 6.1.3).
DesG 4 b, 2 I. Fehlt es an der Eigenart (materielle Neuheit) eines Designs, so fehlt es auch an der Neuheit (formelle Neuheit) (E. 6.2.1.2).
DesG 2 I. Stimmt eine Produktegestaltung (hier: Rollmatte) mit einer älteren (hier: Pfannenuntersetzer) zwar in einem massgebenden Element (hier: parallele Stäbe in der Mitte) überein, unterscheiden sich die Produktegestaltungen indessen deutlich in demjenigen Element, welches den sich mit Kaufabsicht tragenden Laien wie auch den Fachpersonen stärker in Erinnerung bleibt (hier: Fahrradketten ähnlicher Abschluss), schadet die ältere Produktegestaltung der Eigenart der jüngeren Produktegestaltung nicht (E. 6.2.2).
DesG 2 I. Hinterlässt eine ältere Produktegestaltung (hier: nicht rollbarer Pfannenuntersetzer in offener Gitterform) im kurzfristigen Erinnerungsbild einen gänzlich anderen Gesamteindruck als die jüngere Produktegestaltung (hier: Rollmatte mit aussen liegenden Verbindungselementen), so schadet diese ältere Produktegestaltung der Eigenart der jüngeren Produktegestaltung auch nicht (E. 6.2.2).
DesG 4 c. Gibt es bezüglich einer Produktegestaltung (hier: mobile Abtropfvorrichtung in Form einer Rollmatte) gestalterischen Freiraum, bestehen Formalternativen und ist die gewählte Ausführungsvariante in Bezug auf die Funktion nicht die einzig sinnvolle, so ist das Design nicht technisch bedingt (E. 6.3.2, 6.3.3).
DesG 8. Sind die Unterschiede bezüglich der Gestaltung der wesentlichen und prägenden Elemente zweier Produktegestaltungen (hier: Abschlussband) und damit des jeweiligen Gesamteindrucks gross und von blossem Auge wahrnehmbar, und bestehen diese Unterschiede zudem gerade in jenem Bereich, in welchem gestalterischer Spielraum besteht, ist eine Gleichheit des Gesamteindrucks auszuschliessen (E. 7.2.4.2).
UWG 9 I. Die exklusive Lizenznehmerin eines Designs ist aktivlegitimiert, Ansprüche aus UWG gegen eine Konkurrentin geltend zu machen, die im sachlich, zeitlich und räumlich gleichen Markt tätig ist (E. 8.2).
DesG 1; UWG 1. Die Ansprüche aus Design- und Lauterkeitsrecht sind insoweit unabhängig voneinander anwendbar, als ihre spezifischen Tatbestände und Anspruchsvoraussetzungen erfüllt sind (Ablehnung der Umwegthese) (E. 8.3).
UWG 3 I d. Beeinflussen ästhetische Aspekte eines Produkts (hier: Abtropfvorrichtung) den Kaufentscheid, kann zur Beurteilung der lauterkeitsrechtlichen Verwechslungsgefahr von einer erhöhten Aufmerksamkeit des massgeblichen Publikums ausgegangen werden. Unterscheidet sich das eine Produkt (hier: Rollmatte mit filigranem Abschlussband) deutlich vom Konkurrenzprodukt (hier: nicht rollbare Abtropfmatte mit massivem Seitenabschluss), liegt keine lauterkeitsrechtliche Verwechslungsgefahr vor (E. 8.4.3).
UWG 3 I d. Das Anbringen der eigenen Marke auf dem Produkt ist geeignet, eine lauterkeitsrechtliche Verwechslungsgefahr mit einem Konkurrenzprodukt zu beseitigen (E. 8.4.3).
UWG 2, 3 I e. Das Anbringen der eigenen Marke auf dem Produkt spricht gegen das Vorliegen einer vorsätzlichen Ausbeutung des guten Rufs des Konkurrenten (E. 8.4.3). [Volltext]


5. Droit du design

5.1 Dessins et modèles

CPC 229 I. Les faits nouveaux (novas) qui sont introduits plus de trois semaines après leur découverte sont irrecevables (consid. 2.2, 2.3).
LDes 35 IV. Une lettre de confirmation portant sur l’existence d’une licence exclusive constitue une preuve indirecte de l’existence d’un contrat de licence exclusive conclu oralement (en l’espèce: au sein d’un groupe de sociétés) et, partant, fonde la légitimation active du preneur de licence exclusive (consid. 3.1, 3.2).
LDes 21, 4 a, b, c, 2 I, III, 7; CC 8. Le motif d’exclusion fondé sur le caractère techniquement nécessaire du design selon l’art. 4 let. c LDes est un fait dirimant dont la preuve incombe à la partie qui l’invoque. A cet égard, la présomption de l’art. 21 LDes n’est pas applicable (consid. 5).
LDes 4 a. Pour conclure à la nullité d’un design en raison de contradictions dans les représentations déposées, il n’est pas suffisant que seuls certains détails relatifs à la dimension et aux couleurs d’un design qui ne ressortent pas clairement des représentations, en raison de la perspective, de la vue d’ensemble et de la qualité de la représentation en noir et blanc, ne coïncident pas avec d’autres représentations déposées sous la forme de dessins techniques (consid. 6.1.2, 6.1.3).
LDes 4 b, 2 I. L’absence d’originalité (nouveauté matérielle) d’un design implique l’absence de nouveauté (nouveauté formelle) (consid. 6.2.1.2).
LDes 2 I. Lorsque la forme d’un produit (en l’espèce: un égouttoir déroulable) correspond à celle d’un produit antérieur (en l’espèce: un dessous-de-plat) en ce qui concerne un élément, certes déterminant (en l’espèce: présence de barres parallèles au centre), mais que la forme de ces produits diffère de manière significative sur un aspect qui marque fortement la mémoire des spécialistes et des consommateurs intéressés à l’achat (en l’espèce: bordure ressemblant à une chaîne de vélo), la forme du produit antérieur ne porte pas préjudice au caractère original du design le plus récent (consid. 6.2.2).
LDes 2 I. La forme d’un produit antérieur (en l’espèce: un dessous-de-plat non déroulable en forme de grille ouverte) qui laisse, à court terme, une impression d’ensemble totalement différente de celle du produit récent (en l’espèce: un égouttoir déroulant avec des attaches en bordure) ne porte pas non plus préjudice au caractère original du design le plus récent (consid. 6.2.2).
LDes 4 c. La conception d’un produit (en l’espèce: un égouttoir mobile déroulant) n’est pas techniquement nécessaire lorsqu’elle offre une certaine liberté de création, qu’il existe différentes alternatives et que la variante choisie n’est pas la seule valable du point de vue de la fonction du produit (consid. 6.3.2, 6.3.3).
LDes 8. L’impression d’ensemble n’est pas la même lorsque les différences entre les deux produits portent sur des éléments essentiels et déterminants (en l’espèce: la bande en bordure) et que les différences, importantes et bien visibles, se manifestent là où une certaine liberté de création existe (consid. 7.2.4.2).
LCD 9 I. Le preneur de licence exclusive d’un design a la légitimation active pour faire valoir des prétentions fondées sur la LCD à l’encontre d’une concurrente active sur le même marché (du point de vue matériel, temporel et géographique) (consid. 8.2).
LDes 1; LCD 1. Les prétentions fondées sur le droit du design et le droit de la concurrence déloyale sont applicables indépendamment les unes des autres, pour autant que leurs conditions d’application spécifiques soient remplies (rejet de l’«Umwegthese») (consid. 8.3).
LCD 3 I d. Si des aspects esthétiques du produit (en l’espèce: un égouttoir) influencent la décision d’achat, on peut partir de l’idée, pour apprécier le risque de confusion au sens du droit de la concurrence déloyale, que le public concerné fait preuve d’une attention particulière. Si un produit (en l’espèce: un égouttoir déroulant avec des attaches en bordure particulièrement fines) se distingue de manière significative d’un produit concurrent (en l’espèce: égouttoir non-déroulable avec large finition latérale), il n’y a pas de risque de confusion au sens du droit de la concurrence déloyale (consid. 8.4.3).
LCD 3 I d. L’apposition de sa propre marque sur ses produits est de nature à exclure un risque de confusion au sens du droit de la concurrence déloyale (consid. 8.4.3).
LCD 2; 3 I e. L’apposition de sa propre marque sur ses produits plaide contre l’existence d’une intention d’exploiter la bonne réputation du concurrent (consid. 8.4.3). [texte complet]



2. Kammer; Abweisung der Klage (Teilurteil); Akten-Nr. HOR.2012.23

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