sic! 2013 Ausgabe 12

«Nespresso IV». Handelsgericht St. Gallen vom 21. Mai 2013

4. Kennzeichenrecht

4.1 Marken

ZPO 183 ff. Die rechtliche Würdigung und Subsumtion der Aussagen eines gerichtlichen Expertengutachtens ist Aufgabe des Gerichts, nicht des Experten (E. 8).
MSchG 2 b. Eine für Kaffee als Marke eingetragene Kapselform macht nicht das Wesen der Ware (hier: Kaffee-Kapsel, die in einer bestimmten Maschine funktioniert) aus, wenn sie charakteristische Merkmale aufweist, die sie als eigenständige Kapselform erscheinen lassen bzw. wenn für die Formgebung ein gewisser gestalterischer Freiraum besteht (E. 10).
MSchG 2 a. Die Form des einfachen Kegelstumpfs (mit technisch notwendigem Flansch) ist als triviale geometrische Grundform freihaltebedürftig und daher nicht schutzfähig (E. 11).
MSchG 13 I, 3 I. Massgebend für die Beurteilung der Verwechslungsgefahr ist, ob bei durchschnittlichen Verbrauchern aufgrund von Zeichenähnlichkeit und Warengleichartigkeit mit einer gewissen Wahrscheinlichkeit Fehlzurechnungen zu befürchten sind, welche die Individualisierungsfunktion der geschützten Marke gefährden. Nicht glaubhaft gemacht sind Fehlzurechnungen durch ein Parteigutachten, wonach etwa zwei Drittel der Befragten das Produkt eines Drittanbieters dem Markeninhaber zuordnen, wenn das Publikum aufgrund der Marktführerschaft der Markeninhaberin und des im Umfragezeitpunkt praktisch unbekannten Drittprodukts nicht auf die Unterscheidung der Produktformen sensibilisiert war (E. 12).
MSchG 13 I, 3 I. Bei der Beurteilung des Schutzumfangs einer Marke darf dem nicht schützbaren Teil (hier: Form des einfachen Kegelstumpfs mit technisch notwendigem Flansch) bloss geringe Bedeutung zugemessen werden (E. 13, 13b).
MSchG 13 I, 3 I. Bei der Beurteilung der Verwechslungsgefahr ist für die Ermittlung des Gesamteindrucks einer Formmarke ein Betrachtungswinkel zu wählen, der die charakteristischen, starken Merkmale (hier: «Vulkankegel» der Nespresso-Kapsel) zeigt und welcher der dritten Dimension der Marke Rechnung trägt (E. 13c).
MSchG 13 I, 3 I. Keine Verwechslungsgefahr liegt vor, wenn das Publikum das Angebot eines Dritten als «Ersatz für» ein markengeschütztes Angebot hält, dies aber nicht in einer Anlehnung des Drittangebots an die Kennzeichnungs- und Werbekraft der Marke begründet ist, sondern daran liegt, dass die beiden Angebote den gleichen Zweck erfüllen und das Drittangebot so das Angebot des Markeninhabers innerhalb seines Vertriebssystems konkurrenziert (E. 13d).
MSchG 13 I, 3 I. Keine mittelbare Verwechslungsgefahr liegt vor, wenn sich die Gefahr einer falschen Zuordnung daraus ergibt, dass das Publikum der Meinung ist, dass Produkte eines Dritten, die nur in Maschinen des Markeninhabers funktionieren, auch vom Markeninhaber stammen, solange diese Gefahr im Vertriebssystem und nicht in der Marke begründet ist (E. 13e). [Volltext]


4. Droit des signes distinctifs

4.1 Marques

CPC 183 ss. Il appartient au tribunal et non aux experts d’apprécier juridiquement les conclusions d’une expertise judiciaire et de constater si celle-ci remplit un état de fait constitutif (consid. 8).
LPM 2 b. La forme d’une capsule enregistrée comme marque pour du café ne constitue pas la nature du produit (en l’espèce: des capsules de café ne pouvant être utilisées qu’avec un certain type de machines), lorsqu’elle présente des éléments caractéristiques qui laissent apparaître une forme de capsule originale resp. lorsqu’il existe une certaine liberté dans la conception de la forme (consid. 10).
LPM 2 a. Un simple cône tronqué (muni d’une collerette techniquement nécessaire) doit, en tant que forme géométrique de base banale, rester à la disposition du public et ne peut donc pas être protégée (consid. 11).
LPM 13 I, 3 I. Pour apprécier le risque de confusion, il est déterminant de se demander si une certaine erreur de jugement est à craindre auprès des consommateurs moyens au regard de la similitude des signes ou des produits qui serait susceptible de restreindre la fonction d’individualisation de la marque protégée. Une expertise établie par l’une des parties et sur la base de laquelle environ deux tiers des personnes interrogées attribuent le produit proposé par un tiers au titulaire de la marque, n’est pas en mesure de rendre l’erreur d’appréciation vraisemblable si la distinction entre les formes de produit importait peu au public au regard de la position dominante de la titulaire de la marque sur le marché et du produit proposé par le tiers qui était pratiquement inconnu à l’époque du sondage (consid. 12).
LPM 13 I, 3 I. Lors de l’appréciation de l’étendue de la protection d’une marque, seule une importance réduite doit être accordée à la partie non protégée (en l’espèce: la forme d’un simple cône tronqué munie d’une collerette techniquement nécessaire) (consid. 13, 13b).
LPM 13 I, 3 I. Lors de l’appréciation du risque de confusion, il faut déterminer l’impression d’ensemble d’une marque tridimensionnelle en étant particulièrement attentif aux éléments caractéristiques marquants (en l’espèce: le «cône volcanique» de la capsule Nespresso), tout en tenant compte de l’aspect tridimensionnel de la marque (consid. 13c).
LPM 13 I, 3 I. Il n’existe pas de risque de confusion lorsque le public considère l’offre d’un tiers en tant que «se substituant» à l’offre protégée par le droit des marques, non pas parce que l’offre du tiers fait référence à la force distinctive ou publicitaire de la marque, mais parce que les deux offres poursuivent le même but et que tant l’offre du tiers que celle du titulaire de la marque sont en concurrence au sein du système de distribution de ce dernier (consid. 13d).
MSchG 13 I, 3 I. Il n’existe pas de risque de confusion indirect lorsque le danger d’une fausse association résulte du fait que le public est d’avis que les produits d’un tiers qui ne sont compatibles qu’avec les machines du titulaire de la marque proviennent justement de son assortiment, cela aussi longtemps que ce risque émane du système de distribution et non pas de la marque (consid. 13e). [texte complet]



Handelsgerichtspräsident; Abweisung des Massnahmebegehrens; Akten-Nr. HG.2011.199

Fenster schliessen