sic! 2012 Ausgabe 11

«Hetzkampagne gegen TV-Moderatorin». Bundesgericht vom 20. Juni 2012

3. Persönlichkeits- und Datenschutzrecht

EMRK 6. Verzichtet eine Berufungsinstanz mit voller Kognition auf eine öffentliche Verhandlung, verletzt sie das Recht auf ein faires Verfahren nicht, wenn erstinstanzlich eine öffentliche Verhandlung stattgefunden hat und besondere Merkmale des betreffenden Verfahrens dies rechtfertigen (E. 3.2.2).
ZGB 28 I. Für die Beurteilung einer Persönlichkeitsverletzung ist massgebend, wie der Durchschnittsbetrachter die einzelnen Aussagen im Gesamtkontext versteht. Wer mittels beleidigenden Texten, unsachlicher Kritik und herabsetzenden Bildern eine Fernsehmoderatorin öffentlich diffamiert und verächtlich macht, verletzt deren berufliche Ehre und soziale Geltung schwer (E. 5.2, 6.4).
BV 16; ZGB 28 II. Auch wenn ein öffentliches Interesse an einer Diskussion über den Tierschutz besteht, vermag dies im Rahmen einer Güterabwägung die schweren Persönlichkeitsverletzungen gegenüber einer Person des öffentlichen Lebens nicht zu rechtfertigen (E. 5.3, 7.4.1-7.4.3).
ZGB 28a I Ziff. 1; StGB 292. Um dem Bestimmtheitsgebot zu genügen, muss ein gerichtliches Verbot nicht jede untersagte Äusserung enthalten, sondern es muss daraus hervorgehen, welchen Gesamteindruck einzelne Äusserungen beim Durchschnittsleser nicht erwecken dürfen (E. 8.3.1-8.3.3).
EMRK 10; BV 16; ZGB 28a I Ziff. 1. Gerichtliche Verbote dürfen nicht so streng sein, dass sich der Betroffene nicht mehr wagt, seine Meinung sowie begründete Kritik zu einem Thema vorzubringen (sog. «chilling effect»). Solange ein Verbot weiterhin eine kritische und sachgerechte Debatte über den Tierschutz ermöglicht, wird die Meinungsäusserungsfreiheit nicht eingeschränkt (E. 5.3, 8.6.2, 8.6.3). [Volltext]


3. Protection de la personnalité et protection des données

CEDH 6. Une instance de recours disposant d’un libre pouvoir de cognition et qui renonce à des débats publics ne viole pas le droit à un procès équitable lorsque des débats publics ont été tenus en première instance et que les particularités de la procédure en cause le justifient (consid. 3.2.2).
CC 28 I. Pour juger d’une atteinte à la personnalité, il faut déterminer comment l’observateur moyen comprend les différentes assertions dans leur contexte général. Celui qui, au moyen de textes injurieux, de critiques infondées et d’images dégradantes, diffame publiquement une présentatrice de télévision, porte gravement atteinte à son honneur professionnel et à sa considération sociale (consid. 5.2, 6.4).
Cst. 16; CC 28 II. Même si une discussion sur la protection des animaux revêt un intérêt public, il n’en demeure pas moins qu’après une pesée des intérêts en présence, cela ne justifie pas les atteintes graves à la personnalité d’une personne de la vie publique (consid. 5.3, 7.4.1-7.4.3).
CC 28a I ch. 1; CP 292. Afin de respecter le principe de précision, une interdiction judiciaire ne doit pas nécessairement contenir toutes les assertions défendues, mais doit faire ressortir l’impression d’ensemble que les différentes assertions ne doivent pas éveiller auprès du lecteur moyen (consid. 8.3.1-8.3.3).
CEDH 10; Cst. 16; CC 28a I ch. 1. Les interdictions judiciaires ne doivent pas être sévères au point d’empêcher la personne concernée d’exprimer son avis et d’apporter une critique fondée sur un sujet («chilling effect»). La liberté d’expression n’est pas restreinte tant qu’une interdiction permet encore un débat critique et objectif sur la protection des animaux (consid. 5.3, 8.6.2, 8.6.3). [texte complet]



II. zivilrechtliche Abteilung; Abweisung der Beschwerde; Akten-Nr. 5A_888/2011

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