sic! 2012 Ausgabe 1

«Omega / Mega». Tribunal de commerce de Berne du 14 janvier 2011

4. Droit des signes distinctifs

4.1 Marques

LPM 2 a. Utilisé de manière très courante dans de nombreux domaines, le signe «mega» est dénué de toute force distinctive, quel que soit le produit auquel il est destiné. Par conséquent, il fait partie du domaine public au sens de l’art. 2 let. a LPM (consid. 4.3.3).
LPM 3, 15. Un risque de confusion au sens de l’art. 3 LPM ou de dilution au sens de l’art. 15 LPM ne saurait résulter uniquement de l’utilisation d’un signe faisant partie du domaine public (consid. 4.3.3, 4.6.1).
LPM 13. Ne constitue pas une utilisation à des fins distinctives au sens de l’art. 13 LPM celle qui intervient à des fins purement fonctionnelles ou décoratives. De manière générale, l’utilisation d’un terme décrivant les caracté-ristiques d’un produit, sa valeur, sa quantité, ses propriétés, sa destination ou son mode d’utilisation a une portée purement fonctionnelle (consid. 4.4.1).
LPM 13. Au regard de son utilisation concrète, le signe Mega apposé sur les modèles litigieux est perçu comme ayant une fonction purement fonctionnelle et descriptive (consid. 4.4.2).
LPM 3 I c. Il n’y a pas de risque de confusion entre la marque Omega et les combinaisons Frank Muller Mega ou Frank Muller Genève Mega. Un tel risque doit également être nié si l’on compare la marque Omega avec le signe «mega» seul, vu leurs différences sur les plans visuel, sonore et conceptuel (consid. 4.5.3, 4.5.4).
LPM 3 I c. Bien qu’il s’agisse également de montres, les produits de la défenderesse doivent être considérés comme différents de ceux de la demanderesse en raison de leur rareté, de leur prix exceptionnellement élevé, de leur très haute complexité ainsi que de leurs canaux de distribution (consid. 4.5.4).
LPM 15. Pour les mêmes raisons, l’utilisation du terme «mega» n’expose pas la marque Omega à un risque de dilution dans l’hypothèse où celle-ci devrait être considérée comme une marque de haute renommée (consid. 4.6.2). [texte complet]


4. Kennzeichenrecht

4.1 Marken

MSchG 2 a. Das Zeichen «mega» wird sehr häufig und in zahlreichen Bereichen verwendet, weshalb es ihm an Kennzeichnungskraft mangelt, und zwar unabhängig davon, für welche Waren es verwendet wird. Das Zeichen zählt somit zum Gemeingut im Sinne von Art. 2 lit. a MSchG (E. 4.3.3).
MSchG 3, 15. Einzig aus dem Gebrauch eines Zeichens des Gemeinguts kann weder eine Verwechslungsgefahr gemäss Art. 3 MSchG noch eine Verwässerungsgefahr im Sinne von Art. 15 MSchG resultieren (E. 4.3.3, 4.6.1).
MSchG 13. Ein Gebrauch zu ausschliesslich funktionellen oder dekorativen Zwecken stellt keinen Gebrauch zur Kennzeichnung im Sinne von Art. 13 MSchG dar. Grundsätzlich hat der Gebrauch eines Zeichens, das aus-schliesslich die Eigenschaften der Ware, ihren Wert, die Menge, ihren Zweck oder ihre Verwendungsart be-schreibt, einen rein funktionellen Zweck (E. 4.4.1).
MSchG 13. In Anbetracht seiner konkreten Verwendung im Zusammenhang mit den vorliegenden Modellen ist der Sinngehalt des Zeichens Mega rein funktionell und beschreibend (E. 4.4.2).
MSchG 3 I c. Zwischen der Marke Omega und den Kombinationen Frank Muller Mega oder Frank Muller Genève Mega besteht keine Verwechslungsgefahr. In Anbetracht ihrer Unterschiede in visueller, klanglicher und konzeptioneller Hinsicht, kann eine Verwechslungsgefahr zwischen der Marke Omega und dem Zeichen «mega» in Alleinstellung ebenfalls ausgeschlossen werden (E. 4.5.3, 4.5.4).
MSchG 3 I c. Obwohl es sich ebenfalls um Uhren handelt, müssen die Waren der Beklagten aufgrund ihrer Sel-tenheit, ihres aussergewöhnlich hohen Preises, ihrer sehr hohen Komplexität und der Distributionswege als von den Waren der Klägerin unterschiedlich betrachtet werden (E. 4.5.4).
MSchG 15. Aus denselben Gründen entsteht durch den Gebrauch des Wortes «mega» für die Marke Omega keine Verwässerungsgefahr, falls diese als berühmte Marke qualifiziert werden sollte (E. 4.6.2). [Volltext]



Rejet de la demande; réf. HG 09 34

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