sic! 2012 Ausgabe 1

«Comme un parfum des années 1930». Tribunal fédéral du 16 septembre 2011

3. Protection de la personnalité et protection des données

CP 173 I. N’importe quelle forme d’expression est susceptible de constituer une diffamation, notamment par l’écriture ou l’image (consid. 2.1).
CP 173 I. Est attentatoire à l’honneur le fait d’assimiler une personne à un parti politique que l’histoire a rendu méprisable ou de suggérer qu’elle a de la sympathie pour le régime nazi (consid. 2.1.1, 2.3).
CP 173 I. Distinguer l’allégation de fait, potentiellement constitutive de diffamation ou de calomnie, du jugement de valeur, potentiellement constitutif d’injure, exige de se demander si les termes litigieux ont un rapport recon-naissable avec un fait (allégation) ou sont employés pour exprimer le mépris (jugement de valeur) (consid. 2.1.2).
CP 173 I. Apprécier si une déclaration est attentatoire à l’honneur exige que l’on s’interroge sur le sens général qui se dégage du texte considéré dans son ensemble selon la signification qu’un destinataire non prévenu doit lui attribuer (interprétation objective); tant le contenu textuel de l’article que des photos et sa présentation graphique (impact particulier d’un titre, taille des caractères) entrent en ligne de compte (consid. 2.1.3).
CP 173 I. En matière politique, la liberté d’expression implique que les acteurs de la lutte politique acceptent de s’exposer à une critique publique, de sorte que la réalisation de l’infraction doit être appréciée de manière res-trictive. Abaisser une personne dans les qualités politiques qu’elle croit avoir ne suffit pas; il faut bien plutôt l’exposer au mépris en tant qu’être humain (consid. 2.1.4, 3.3.2).
CP 173 I. Point n’est besoin que l’auteur ait voulu blesser la personne visée; il suffit qu’il ait eu conscience du caractère attentatoire à l’honneur de ses propos et les ait proférés (consid. 2.1.6).
CP 173 III. Celui qui conteste l’exactitude de l’atteinte à l’honneur qui lui est reprochée ne manifeste a contrario nullement l’intention d’apporter des preuves libératoires relatives à la vérité des propos tenus. Le droit d’apporter des preuves libératoires peut au surplus être refusé à celui qui s’est exprimé sans motif suffisant et dans le dessein de dire du mal d’autrui (consid. 2.4).
CEDH 10. L’importance attachée à la liberté d’expression dans le domaine du discours et du débat politique est toutefois subordonnée à la condition que les intéressés agissent de bonne foi de manière à fournir des informations exactes et dignes de crédit dans le respect de la déontologie journalistique. Cette exigence implique en particulier de vérifier les déclarations factuelles, ce de manière proportionnée à la nature et la force de l’allégation concernée. Tel n’est pas le cas de celui qui diffuse par voie de presse un soupçon grave qu’il sait infondé (consid. 3.3, 3.6). [texte complet]


3. Persönlichkeits- und Datenschutzrecht

StGB 173 I. Mit jeder Ausdrucksform, insbesondere der schriftlichen oder bildlichen, kann man sich der üblen Nachrede schuldig machen (E. 2.1).
StGB 173 I. Wird eine Person mit einer aus historischen Gründen verachteten politischen Partei gleichgestellt oder wird der Person unterstellt, sie habe Sympathien für das Nazi-Regime, stellt dies eine Ehrverletzung dar (E. 2.1.1, 2.3).
StGB 173 I. Um die Behauptung von Tatsachen, die allenfalls unter den Tatbestand der üblen Nachrede oder der Verleumdung fällt, von einem Werturteil, das allenfalls unter den Tatbestand der Beschimpfung fällt, zu unter-scheiden, muss geprüft werden, ob die verwendeten Worte in einem erkennbaren Zusammenhang mit einer Tat-sache (Behauptung) stehen oder ob sie Verachtung ausdrücken (Werturteil) (E. 2.1.2).
StGB 173 I. Um zu beurteilen, ob eine Aussage eine Ehrverletzung darstellt, ist vom allgemeinen Sinngehalt des Wortlautes als Ganzes auszugehen und darauf abzustellen, welchen Sinngehalt ihm ein unvoreingenommener Adressat zumisst (objektive Interpretation). Dabei sind sowohl Text, Fotos, als auch die graphische Darstellung von Belang (Aussagekraft des Titels, Schriftgrösse) (E. 2.1.3).
StGB 173 I. In der Politik setzt die Meinungsäusserungsfreiheit voraus, dass die politischen Akteure sich der Kritik des Publikums stellen müssen. Eine Ehrverletzung ist daher nur zurückhaltend anzunehmen. Herablassende Äusserungen über die politischen Qualitäten, die eine Person zu haben meint, reichen nicht. Es ist vielmehr nötig, dass die Person als solche angegriffen wird (E. 2.1.4, 3.3.2).
StGB 173 I. Vorausgesetzt ist nicht, dass der Verfasser die angegriffene Person in ihrer Ehre verletzen wollte. Es reicht, wenn ihm der ehrverletzende Charakter seiner Äusserungen bewusst war (E. 2.1.6).
StGB 173 III. Wer die Richtigkeit der ihm vorgeworfenen Ehrverletzung bestreitet, hat e contrario nicht die Ab-sicht, den Beweis zu erbringen, dass die Äusserungen der Wahrheit entsprechen. Der Wahrheitsbeweis kann ausserdem demjenigen verweigert werden, der sich ohne genügenden Grund und mit der Absicht geäussert hat, schlecht über jemanden zu reden (E. 2.4).
EMRK 10. Die Meinungsäusserungsfreiheit im Bereich der politischen Debatte unterliegt der Bedingung, dass in gutem Glauben gehandelt wird und mit dem Ziel, in Einklang mit journalistisch-berufsethischen Kriterien kor-rekte und vertrauenswürdige Informationen zu verbreiten. Dies setzt insbesondere voraus, dass die tatsachenbe-zogenen Äusserungen soweit auf verifizierten Tatsachen beruhen, als dies die Art und Wichtigkeit der Aussagen verlangt. Dagegen verstösst, wer einen schweren Verdacht in den Medien verbreitet, obwohl er um dessen Unbe-gründetheit weiss (E. 3.3, 3.6). [Volltext]



Cour de droit pénal; rejet du recours; réf. du dossier 6B_143/2011

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